« 𝐋𝐞 𝐝𝐞𝐬𝐭𝐢𝐧 𝐞𝐧 𝐚 𝐝𝐞́𝐜𝐢𝐝𝐞́ 𝐚𝐮𝐭𝐫𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 »

Ch.38

● Dans la peau de Bilal ●

Je suis rentré tard du travail et ai passé une nuit agité. Ce matin je me lève pas très bien, mais al hamdoullilah. La maison était étrangement calme. D'habitude ma mère serait entrain de crier après tout le monde pour que personne ne soit en retard. Ou alors c'est moi qui suit dérégler et qui ai dormi plus que prévu? Je consulte l'heure. Il n'était que 6h. J'inspecte la maison de fond en comble et elle était vide. Personne. Ça me paraissait chelou.

Je me rends dans la cuisine et commence à me préparer un petit déjeuner. Une fois que tout est prêt, je m'en vais dans le salon. J'allume la télé et prends mes aises. Je déjeune mais je n'arrivais pas à être serein. Le petit déjeuner fini, je vais dans ma chambre. Je prépare mes affaires pour la douche. Et m'y rends de ce pas. Mdr je joue au reubeu francisé là un peu! L'eau contre ma peau ça m'a fait cher du bien. Je ressors une serviette autour de la taille. Je peux me le permettre non? Je suis tout seul à la maison. J'essuie mon corps d'athlète et fini par m'habiller. J'avais opter pour un polo Ralph Lauren avec un jean noir gris tâché et mes Nike Huarache montantes noires. Je me fais ma petite coupe au gel, me parfume et me brosse les dents pour une belle dentition et une haleine fraîche.

Aujourd'hui c'était ma journée de repos. Je savais pas trop quoi faire. Dans ce genre de journée, avec Ilhem on serait allés au cinéma ou faire les magasins. Mais depuis qu'elle est maman c'est vrai que l'on a plus trop le temps. Et pourquoi pas prendre avec nous Zeyid? Bah ouai pourquoi pas. Je m'en vais de ce pas... Non je rigole je vais parler à ma façon. Je prends mon manteau avec la grosse fourrure (que j'aime trop!) autour de la capuche et je descends. Je prends ma voiture et direction chez la cousine.

Arrivée en bas de sa résidence, je sonne mais personne ne répond. Son mari doit être au travail. Où elle a pu bien aller de si bon sbah (matin)? Avec le petit en plus. Chez Khalti peut être. Je reprends la voiture dans le sens inverse. Arrivé à la cité, il commençait déjà à y avoir des teneurs. Je les salue, discute un moment avec eux puis fini par monter chez Khalti. Même scène que chez Ilhem. Personne ne répond. C'est bizarre tout ça. Je fais le rapprochement entre tous les appartements vides. Hchem ils seraient pas tous partis faire un truc en famille et aurait laissé le beau gosse tout seul quand même? WAllah que s'ils sont partis faire un pique nique ou quoi sans moi, ça va barder ma foi! C'est moi qui met l'ambiance et c'est moi on oublie? Je savais dans cette famille j'étais pas important mais au point où on m'oublie comme ça... Je veux en avoir le coeur net. Je sors mon téléphone de ma poche. J'avais plein d'appel en absences. Tous venait de ma mère. Elle avait laisser un message. Je l'écoute. Je savais que quelque chose n'allait pas! Mon sang ne fit qu'un tour. Celle avec qui j'ai tout partagé avait eu un accident! Ni une, ni deux je redescends les marches d'une traite. Pas le temps d'attendre l'ascenseur. Les gars en bas on tentait de m'interpeller mais j'étais comme un fou. Rien ni personne ne pouvait m'arrêter dans mon élan. Je me précipite dans la voiture et démarre. La voiture laisse de la fumée et une odeur de caoutchouc.

J'arrive à l'hôpital. Je me gare en balle. Je demande à l'accueil après ma cousine. Elle n'est dans aucune des chambres de l'hôpital.

- Moi: C'est pas possible. Elle a été transféré dans vos services suite à un accident de voiture.
- ..: Dans la nuit?
- Moi: Oui.

Elle pianote quelque chose sur son clavier puis revient vers moi.

- ..: Effectivement dans la nuit trois personnes ont été transféré dans nos services dont un homme, un bébé et une femme.
- Moi: C'est bien eux. Vous avez des nouvelles?
- ..: Je ne peux vous donner des informations comme ça Monsieur.
- Moi: Je suis de la famille. Je n'ai été informé que ce matin de l'accident!