CH. 7

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J'ai assez de mal à me réveiller. La nuit a été dure. Je m'arrache du lit tant bien que mal. Je me dirige aussitôt vers la salle de bain. Je fais mon rituel du matin (inutile de vous le détailler).

Je retourne dans ma chambre et prend soin de refermer la porte derrière moi. Je suis face à mon dressing et toujours le même état d'indécision. J'opte pour un chemise blanche, par dessus je mets un gros pull beige avec un col montant et un legging similicuir marron chocolat. Je finalise ma tenue avec des UGG.

Je me dirige dans la cuisine, il n'y avait personne chez moi (du moins ce que je pensais!) Je me prépare quelque chose de léger à manger, je n'avais pas trop d'appétit. Ma tête était bien trop occupée à penser à ce qui c'était passé hier. J'ai trop du mal à digérer malgré qu'on était pas dans un stade avancé.

Une fois que j'ai fini de déjeuner, je mets mes écouteurs, un podcast et je démarre une séance de ménage rapide dans la cuisine et au salon. Mon podcast s'interrompt. Je vais chercher mon téléphone. Appel de Marwane. Je décide de ne pas décrocher. Qu'il aille voir ailleurs si j'y suis. Il a continué de forcer après ce premier appel mais rien, je suis têtue.

Kaïs fait irruption dans le salon. J'ai sursauté. Je pensais être seule.

- Kais: Il faut qu'on parle.

À l'entente de ces mots, je vous mens pas, mon cœur battait la chamade et j'étais au bord du malaise.

- Oui ?
- Kaïs: T'as quelque chose à me dire.
- *silence*
- Kaïs: Réponds, commence pas à faire la meuf qui a perdu sa langue parce que je vais te frapper bêtement.
- J'ai rien à dire.
- Kais: Pourquoi tu lui as parlée parler?! Depuis quand ma soeur parle à des mecs?!
- Moi: C'est lui, il m'a ajouté.
- Kais: Me dites pas vous avez fait heja!?
- Moi: Astarfillullah! Hchem nan?! Ça me dégoûte que tu penses ça de moi carrément!  
- Kais: C'était une simple question. Moi je te le dis ce mec que je te vois pas avec ou lui parler parce que je vous découpe en morceaux tous les deux!
- *silence*
- Kais: Donne-moi ton téléphone!

Telle une soumise, je me suis exécutée. Il bloque son compte sur les réseaux sociaux. Il cherche son nom dans mes contacts mais il ne trouve rien. J'avais enregistré son numéro au nom de Majda. Kaïs me redonne mon téléphone.

- Kaïs: Débloque-le et je te tue.

Il repart aussi vite qu'il en est apparu. D'un côté, je comprends que ça ne lui plaise pas qu'un homme me tourne autour. Mais penser que j'ai potentiellement donné ma virginité au premier venu ça m'a littéralement brisé le cœur venant de lui.

J'envoie un message à Manal pour qu'on se retrouve au centre ville dans une heure. J'avais besoin de me changer les idées.

- Kaïs: Fais moi à manger.

S'il te plaît? Je lui fais rapidement un feuilleté au poulet avec une salade. Ça fera l'affaire!

De retour dans ma chambre, je commence a me maquiller. Aujourd'hui c'est full face. J'ai besoin de cacher mes cernes et mon état de fatigue générale. Je lisse mes cheveux et les tire a la Kendall Jenner derriere les oreilles. Je mets un long manteau marron chocolat et je finis par accessoiriser avec quelques bijoux dorés.

Je me dirige dans la chambre à Kaïs. Personne. Il n'est pas dans la maison non plus. Je prends soin de refermer la porte derrière moi et je descends les escaliers. Arrivée en bas, Kaïs était là.

- Kaïs: Tu bouges comme ça toi?!
- Je vais en ville avec Manal.

J'arrive en centre ville. Une fois que je la vois, tous les problèmes s'envolent.

16H. Alors qu'on s'apprêtait à rentrer avec Manal qui vois-je ? Marwane. Je ne savais absolument plus où me mettre. Je fais celle qui ne l'a pas vu alors que nos regards se sont littéralement croisés. Lorsque je relève, la tête, il se trouve en face de moi.

- Marwane: Cache ta joie de me voir.

Mon visage est trop expressif visiblement.

- Moi: Je peux pas te parler, laisse-moi!
- Marwane: Et pourquoi?
- Kaïs va nous tuer s'il nous voit ensemble. Tu t'attendais à quoi en allant lui parler de ça ?
- Marwane: Tu l'as vu Kaïs ici? Il est au quartier. Et si je l'ai fait c'est pour te prouver et leur prouver que je suis sérieux  avec toi.
- Même! Je veux plus parler avec toi. Je veux plus rien avec toi.

Je commence à partir en tirant Manal avec moi par la même occasion.

- Marwane lache-moi s'il te plaît.
- Marwane: Je te lâche pas il y a quoi même?! Tu viens avec moi!
- Moi: Tu cherches quoi? Ma mort?

Il en avait rien à faire. Il a continué à me tirer. Je ne résiste pas par contre je traîne Manal avec moi. On était dans un endroit discret, près d'un fleuve. Je souffle. Manal était au téléphone avec son algérien plus loin. Et nous, on etait assis sur un banc.

- Marwane: Pourquoi tu ne reponds pas à mes appels depuis ce matin?
- Moi: J'ai vraiment pas envie de parler avec toi.
- Marwane: Tu crois je te laisse le choix meme?! Pourquoi tu m'as bloqué sur les réseaux ?
- Moi: C'est Kaïs qui t'a bloqué.
- Marwane: J'aurais jamais écouter Bilal. Kaïs m'a sauté dessus quand je lui en ai parlé.

Je mets finalement des mots sur ce que je ressens et lui de même. Il me rassure sur ces intentions j'ai baissée partiellement ma garde mais je reste méfiante parce que les hommes sont de beaux parleurs. Il se dit prêt à tout arrêter pour moi. On verra ce qu'il en est. Pour le moment, on y est pas encore! Aujourd'hui, il n'est pas envisageable que nous entretenions une relation dans ses conditions.

18H. Mon téléphone sonne. C'est ma mère. Je decroche.

📞 Yemma: Benthi tu es où?
📞 : Au *****, tu as besoin de quelque chose Mama?
📞 Yemma: Oui ramène du pain et de la crème fraîche.
📞 : D'accord ma vie. Bisous

Je dis au revoir à Marwane. On passe rapidement à supermarché et on fini par rentrer chacune de notre côté.

Arrivée à la maison, je dépose mes petites courses dans la cuisine et retire mon manteau que je pose sur une chaise. Je dépose un bisou sur le front de ma mere et je l'aide à préparer le repas.

Une fois que j'ai mangé, je cours prendre une bonne douche chaude. Malgré mon pyjama polaire il faisait très froid alors le retour dans ma chambre se fait aux petits trots.

Installation habituelle : sous la couette avec une série. Et pour ne pas changer, je m'assoupis devant.

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« 𝐋𝐞 𝐝𝐞𝐬𝐭𝐢𝐧 𝐞𝐧 𝐚 𝐝𝐞́𝐜𝐢𝐝𝐞́ 𝐚𝐮𝐭𝐫𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant