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"T'es trop aveugle Madison... dis-je. Tu crois vraiment que Gilinsky va garder ses yeux là où ils sont quand il a deux mannequins qui lui passent sous le nez? dis-je en rigolant.
- Non mais je sais qu'il profite t'inquiète pas... Après il en paye les conséquences crois moi...
- Ouh... Tu le tortures comment?
- A ton avis?
- J'ai la même technique pour J. il arrête pas de me tailler...
- Déjà?
- Bah ouai attends, il faut le brider dès le début sinon il part ailleurs direct!
- Tu sais que en deux ans, il n'a pas toucher une seule fille...
- C'est vrai? dis-je extrêmement touché par cette révélation.
- Ouai, il n'arrêtais pas de te répéter qu'il attendais ton retour... Il était vraiment dans le mal..., dit Dylan. Et toi? T'as attendu?
- Disons que niveau sentiments, j'étais totalement perdu... avouai-je. Donc oui je suis aller voir ailleurs. J'étais en colère contre lui car si il m'avait avouer ses sentiments plutôt, je n'aurai pas souffert autant je pense. Mais en même temps, j'étais tellement triste qu'il ne soit plus au près de moi, que chaque matin où je me réveillais à côté d'un mec dont je ne me souvenais même plus le nom, je regrettais et je me punissais. Vous pouvez me traiter de salope de toute façon ça n'a plus d'importance.
- Tu te punissais? m'interroge Madison, comment?
- Comme ça... lui repond Dylan en soulevant mes manches.

Des dizaines de lignes rectilignes apparaissent. Le temps commence à les effacer mais je sais, au fond de moi, qu'elles seront toujours sur ma peau. Jack ne les a pas encore vu... Je regrette tellement tous ce que j'ai pu faire... Je savais que me taper des mecs à droite et à gauche n'étais pas le meilleur moyen. Je ne sais même pas pourquoi je le faisais... Sûrement pour me sentir proche de quelqu'un ne serai-ce qu'une seconde... Ma réputation a suivi mes actions et tous le monde m'insulter. Mais je n'en avais rien à faire... Je souffrais tellement que tous me passait au dessus. J'avais mal. Je n'arrivais pas à exterioser. Je pensais à Jack, et toutes mes fautes me sont retomber sur la gueule un bon millier de fois... Bradley se frappait avec les mecs qui me faisaient des avances malsaines et moi avec les filles qui me pourrissaient la vie...

- Je voudrais en parler à Jack mais je ne sais pas comment lui dire... J'ai peur qu'il me regarde différemment. Qu'il me déteste, qu'il me quitte...
- C'est sûre que tu devrais lui dire. Ce genre de chose doivent être dite, surtout dans le cas de Jack et de toi. Mais tu dois avant tous être certaine du bon moment. Il faut que tu sois prête à lui dire, toi, me conseille Madison.
- T'as complètement virer et c'est compréhensible. Mais n'exige pas trop de lui quand tu lui diras. Il lui faudra quand même du temps..., termine Dyl.
- J'ai tellement honte..."

Je presse mes mains sur mon front et sanglote. Les filles viennent me prendre dans leurs bras. Les garçons sont en bas et joue à FIFA.

Un matin, je venais de rêver de Jack. J'ai rêvé qu'il mourrait. Comme les rêves que je faisait autrefois. Quand je me suis reveiller, je me suis mise à hurler. Je criais, je tapais, je me griffais, je perdais la tête. Je n'arrivais pas à exterioser comme je voulais. J'allais dans la salle de bain et je pleurais. Je ne voulais que Bradley me prenne dans ses bras. Je ne voulais pas qu'il me console. Je ne voulais que Jack. Et Rachel me l'a refusé. Je me jugeai intérieurement sur mes actes et cela m'enfonçait encore plus. Et je méritais ce traitement. Mais ce n'est que plus tard, le jour où ma souffrance a pris le dessus, que j'ai pu enfin me libérer. J'ai compris que m'appitoyer sur mon sort ne servait strictement à rien. J'ai compris que je perdais mon temps avec les autres gars. J'ai compris que j'étais devenu une épave.

J'ai donc retroussé mes manches, appliquer de la pommade cicatrisante sur mes bras et j'ai décidé de sortir la tête de l'eau et de respirer. C'est comme un nouveau souffle à la surface de mon esprit. Je pouvais enfin penser sans me préoccuper des petites voix dans ma têtes qui me discréditer. J'ai décidé d'affronter la vie. Et comme dirai Bradley, ça m'a plutôt bien réussis mais  il savait qu'il me manquait quelque chose. Quelqu'un.

Jack me manquait. Un point dans ma poitrine était toujours présent. Jusqu'à hier. Quand j'ai senti son odeur. Quand on sait embrasser. Quand on a fait l'amour. Ce point à disparu à la seconde où je l'ai revu.

Rachel m'aura pourri la vie en me refusant J. Je dois normalement lui succéder mais je compte bien lui en faire baver.

Je descends rejoindre les garçons accompagné des filles. Johnson était assis parterre. Il voit mes yeux et se lève.

" Qu'est ce qui t'arrive? "

Je n'arrive pas à lui répondre. Les filles nous laissent seuls. Je l'emmène dans la buanderie. Je l'embrasse et m'accroche à lui. Il ne comprend pas mais répond à mon baiser et me sert contre sa poitrine. Je le parseme de baisers, encore et encore. Front, joues, menton, pommettes, coup, clavicule. Je suis en position koala. Je pleure. Je lui dis je ne sais combien de fois que je l'aime et il m'embrasse encore et encore et me suplie de lui expliquer ce qui ce passe.

" Cameron... S'il te plait... Dis moi...
- J-J- pas maintenant, pas aujourd'hui. Un autre jour...
- Que veux tu que je fasse?
- Montre moi que tu m'aimes, que je suis importante pour toi... Montre moi que je suis tienne. Que je t'appartiens. Que tu ne m'abandonnera pas. Montre-moi que tu m'aimes tous simplement. J'ai besoin de savoir J. Est-ce-que tu m'aimes? "

J'ai parlé à toute vitesse. Je continue de l'embrasser. Être loin de ses lèvres et une torture à cet instant. Je veux lui appartenir. Je veux qu'il m'appartienne. Je veux qu'il soit mien. Je ferme la porte à clé. Et chope de quoi nous protéger dans la pharmacie. Et me jette sur Johnson. Je n'arrive pas à m'arrêter. Il m'attire. C'est mon aimant.

Je lui enlève son t-shirt et le jette par terre. Il m'enlève le mien et fais de même. Je l'aime. Je l'aime tellement. Son pantalon disparaît. Le mien aussi. Il me couche sur le carrelage chaud et nos sous-vêtements disparraissent à leurs tour.

Je reste blottis, nue, dans ses bras, un long moment après ça. J'espère qu'il me pardonnera ma faute quand je lui dirai. J'espère qu'il comprendra la détresse dans laquelle j'étais. J'espère qu'il me comprendra tous simplement.

A cet instant précis, nous nous regardons. Je peux percevoir de l'amour dans ses flammes rouges. Il me sourit et m'embrasse. J'ai tellement de la chance de l'avoir. Peut-être que finalement, ne rien dire serait une solution à tous mes maux et à tous mes doutes.

Je souffre d'un amour qui me consume en long en large et en travers. Je l'aime à en avoir mal. Là, contre sur torse, je repense à notre première fois, dans les douches. C'était sauvage, rapide... Aujourd'hui, c'était doux, lent. Son regard avait changer. Il ne me regardait plus comme un emmerdeuse avec qui il avait eu envie de passer du bon temps... Il me regardait avec des yeux, pleins d'amour, d'envie, de désir.

Je me lève, m'habille et il fait de même. On sort, main dans la main. Nous n'avions pas fait trop de bruit de manière à rester discret. Apparement, ça a marché car personne ne nous fait de remarque. Je m'installe contre lui, une fois qu'il s'est assit. Je me couche à côté et pose ma tête sur ses cuisses. Une de ses mains vient entremêler nos doigts tandis que de l'autre, il me caresse les cheveux... Je l'admire. Je le comptemple comme une œuvre d'art.

Est-il vraiment obliger de savoir ce qu'il c'est passé? Je ne veux pas perdre ce qu'on commence à construire. Je ne veux plus le perdre lui.
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Voilà un chapitre très riche en émotion. J'avais les larmes aux yeux en l'écrivant. J'aimerai vraiment vos réactions dans les commentaires. Que pensez-vous de Cameron? Que pourrais en penser J si il finit par le découvrir?

Voilà. Gros bisous :)

Un Souffle à la Surface / j.j [En Correction]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant