Troixième Partie

Dans la gare.

Après avoir trouvé un coin tranquille dans la cafétéria, il s'y installa et commanda un cappuccino.
Mais avant qu'il ait eu le temps d'y tremper les lèvres, une lumière aveuglante l'obligea à fermer les yeux.
Terriblement choqué, Akihito remonta la couverture sur Toby pour le protéger des photographes et du mitraillage de leurs flashes.

Akihito: Allez-vous-en ! s'écria-t-il. Que faites-vous ici ?

...-Le monde entier veut en savoir plus sur le bébé Ryuichi.

Akihito: Eh bien, le monde entier n'a qu'à s'occuper de ses affaires, riposta Akihito.

Comment échapper à cette meute ? se demanda-t-il avec panique en regardant autour de lui. Il n'y avait aucune issue. Le mur de journalistes qui le séparait de la porte était infranchissable. Et maintenant, tous les passagers de la gare les regardaient avec curiosité.

...-Êtes-vous heureux de vous occuper de cet enfant ? Cela ne doit pas être facile pour vous.

La voix rocailleuse était venu de sa droite. Tournant la tête, Akihito vit un homme mal vêtu assis à la table à côté de la sienne. Il avait un micro à la main.
Était-il déjà là à son arrivé ? Non, il en était sûr. Il n'y avait eu personne à cette table. Il avait dû le suivre.
Les mains tremblantes, Akihito se pencha de nouveau pour vérifier que la couverture dissimulait bien le visage de Toby. A cet instant, les photographes se rapprochèrent encore. L'un d'entre eux alla jusqu'à tendre la main pour écarter la couverture, mais Akihito le repoussa d'un geste ferme.
Il tremblait si violemment qu'il pouvait à peine parler. La foule grossissait d'instant en instant. Il était piégé. Voyant la détermination dans les regards curieux posés sur lui et le landau, il comprit qu'il ne lui restait plus qu'une seule chose à faire.