Alla dans sa chambre.

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Reconnaître son erreur de jugement lui était toujours aussi difficile qu'un an plus tôt, constata Asami en quittant la nursery avant de se diriger vers sa chambre.
Alors, pourquoi avait-il insisté pour qu'il reste ? Était-il masochiste ? Non. Mais à présent, il n'attendait plus la même chose de Akihito.
Il avait donné un foyer au bébé, comme il se l'était promis. Quand à son mari, eh bien, il avait appris depuis quelque temps à séparer plaisir et amour, aussi cela ne devrait-il pas poser de problèmes.


Akihito: Avec moi, la vie ne sera pas aussi luxueux, tu sais, dit Akihito à Toby en s'installant dans le taxi avec lui. Plus d'éclairage automatique, ni de chauffage à thermostat par le sol. Si tu as besoin de lumière tu te serviras de l'interrupteur, si tu as froid aux pieds tu porteras des chaussettes. En revanche, je te promets de ne jamais t'abandonner. J'ai quitté Asami, c'est vrai. Mais ce n'est pas la même chose. Quand tu seras plus grand je t'expliquerai pourquoi.
Même s'il faisait encore nuit, il était sorti par le jardin, afin d'éviter les journalistes qui auraient pu camper devant la maison.

Akihito: Je loue un petit appartement dans un petit ville près de la côte, continua-t-il. Je crois qu'il va te plaire.

Akihito vit le chauffeur de taxi le regarder dans son rétroviseur. Il pensait probablement qu'il était fou de parler ainsi à un bébé, songea-t-il. A moins qu'il ne l'ait reconnu...
Mais il se calma aussitôt en se disant qu'il était paranoïaque. Il était ordinaire, pourquoi cet homme aurait-il vu en lui l'homme d'un milliardaire ?
Le taxi s'arrêta bientôt devant la gare. Le chauffeur l'aida à sortir le landau et Akihito lui donna un pourboire généreux.
Même à cette heure matinale, la gare était animée. Il se fraya un chemin parmi les gens pressés et, comme il restait une demi heure avant le départ de leur train, il décida d'aller prendre un café avant de partir.

Troixième PartieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant