Addict.

Chapitre 33

J'essaye de crier mais cette main m'étouffe et m'en empêche. Un bras se glisse autour de ma taille et on me soulève du sol.

Vais-je mourir ?

  Je ne vois même pas où l'on m'emmène, il fait bien trop nuit. On me dépose au sol 5 minutes plus tard, des lumières s'allument. Je suis dans les.. douches ? La personne mystérieuse me saisit le bras et se met face à moi.

Putain Maxime avait raison, ce mec est malade et il m'a foutu la peur de ma vie. Il s'apprête à parler mais je ne lui en laisse pas le temps et le gifle. Sa mâchoire se contracte, il passe sa main sur sa joue et me regarde avec un regard à glacer le sang.

Pierre, criant : MAIS T'ES MALADE ?

Moi, rigolant faussement : C'EST TOI QUI ES MALADE OUAIS ! D'ABORD TU OSES T'EN PRENDRE A MAXIME ET EN PLUS DE CELA TU ME FAIS FLIPPER EN PLEINE NUIT ! C'EST QUOI TON PROBLÈME SÉRIEUX ?

Pierre : JE NE SAVAIS PAS QUE CE MEC COMPTAIT POUR TOI ! JE PENSAIS QUE TU NE LE CONNAISSAIS PAS ET QU'IL VOULAIT JUSTE TE BAISER !

Moi : QUAND TU NE SAIS PAS N'AGIS PAS OK ? ET MÊME SI UN MEC VOUDRAIT ME BAISER QU'EST CE QUE SA PEUT TE FOUTRE HEIN ?

Pierre, soufflant et déclarant sur un ton froid : Tu as raison, je m'en fou.

Je regarde Pierre dans les yeux, il a l'air encore plus énervé que moi. Même énervé ce mec est sexy. Ta gueule Alexia.

Moi : NE FAIS PLUS JAMAIS CA OK ? NE TE MÊLE PLUS DE MA VIE !

Pierre se lève et sors du bâtiment. Il ne m'adresse pas un regard mais me dit en partant :

Pierre : Tu diras aux autre que je suis parti avec ma voiture en ville. Je serai rentré demain.

Je ne lui réponds pas et sors à mon tour. Je souffle et prend mon portable. Demain je suis censé être à Perpignan pour voir mes parents mais je vais trouver une excuse pour décaler cette visite. J'appelle ma mère, peu importe l'heure.

- Allo ?

- C'est Alexia.

- Tu ne peux pas appeler à une heure normale comme tous le monde ?

Je ne réponds pas à sa remarque et vais droit au but.

- Je ne peux pas te voir toi et papa demain, j'avais complètement oublié mais..

Elle ne me laisse pas le temps de finir ma phrase et me coupe.

- Ah justement ! Avec ton père nous venons finalement à Perpignan dans deux semaines, les amis qu'on devait voir on eut un empêchement.

- Super, tchao alors.

Je raccroche encore plus énervée. Ce n'est pas moi la priorité de mes parents et ça je l'ai compris dès mon adolescence. Ils ne viennent à Perpignan que pour leur propre intérêt et notamment pour voir leurs fameux amis. Ils ne viennent pas car ça fait longtemps qu'ils ne m'ont pas vu, non. Ils n'ont même pas pris le temps de m'avertir qu'ils ne venaient plus, cela reflète bien qu'ils n'en ont rien à faire de moi non ? Que croyais-tu Alexia, que tes parents s'intéressaient à ta vie tout à coup ? Je tape sur tout ce qui se trouve sur mon chemin. J'arrive à notre emplacement et rentre dans ma tente. Arthur est allongé sur le dos et dort. Je le secoue afin de le réveiller. Il ouvre un œil et me regarde d'un drôle d'air.

Arthur, marmonnant : Qu'est ce que tu veux Alexia, je dors là..

Moi : J'ai besoin de baiser.

Il se réveille complètement et me regarde avec des yeux tout ronds.