Chapitre 44

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- Angelo di Carto tu connais ?

Le visage de Pierre se crispe et son regard se fait anxieux, très anxieux.

- Putain c'est lui ? C'est lui qui vient d'appeler ?!

Il s'assoit et prends sa tête entre ses mains. Je l'entends murmurer

- Ça ne s'arrêtera donc jamais..

Je m'assois à ses côtés et pose ma main sur son épaule.

- C'était pas lui au téléphone Pierre.

Il lève la tête et me regarde, étonné.

- C'était qui alors ?

- Je ne sais pas, c'était un vieil homme. Il m'a dit qu'il fallait que tu rentres chez toi, que c'était le seul à pouvoir assurer ta protection.

Pierre se lève et prends sa veste.

- Il faut que j'aille prendre l'air.

Il commence à se diriger vers la porte d'entrée. Il est hors de question qu'une fois de plus il se défile, qu'il se laisse emparer par sa colère et par je ne sais quelle autre émotion !  J'en ai plus que marre de ses petits secrets.

Je lui saisis le bras.

- Hors de question.

Il hausse un sourcil.

- Quoi "hors de question" ?

- Que tu partes.

- Alex, je pars pas j'ai juste besoin de prendre l'air.

- Hors de question quand même.

Un rire narquois sors de sa bouche.

- Tu peux pas essayer de comprendre que j'ai besoin d'être seul un moment ?

- Mais c'est pas ça le problème ! Bien sûr que je peux comprendre que tu veuilles être seul mais bordel tu te défiles à chaque fois ! Je sais exactement ce que tu comptes faire ! Tu vas sortir et quand tu reviendras tu feras comme si de rien était, tu ne me donneras aucune explication sur ce coup de téléphone ! Arrête de me mettre à l'écart de tout !

- Je ne te met pas à l'écart, je te protège ! Et moins t'en sais mieux tu te porteras.

- Mais j'ai pas besoin d'être protégée ! Je suis en cavale avec toi, si t'avais voulu me protéger tu l'aurais fais bien plus tôt !

- C'est toi qui a voulu me suivre d'accord ? Je ne t'ai pas forcée !

- Alors quoi, tu regrettes ? Tu voudrais continuer à fuir seul c'est ça ? Fallait le dire si je ne suis qu'un poids pour toi !

Je suis hors de moi et, au vue de la contraction de la mâchoire de Pierre et de ses yeux furieux, je comprends que lui aussi.

- Ne dis pas ce que je n'ai pas dis !

- Pourquoi tu t'obstines à vouloir tout me cacher ?

- C'est compliqué.

- Mais c'est toujours compliqué avec toi ! Quand est ce que je te connaîtrais Pierre ?

- Tu me connais.

- Non, je ne connais qu'un tiers de toi.

- Je ne suis pas certain que tu veuilles découvrir l'autre part de moi.

- Tu n'as pas à décidé à ma place.

- Tu ne peux pas me forcer à tout te dire.

- Je n'ai pas envie de te forcer ! Je voudrais juste que tu m'expliques tout parce que tu as envie de le faire, parce que tu tiens à moi, parce que tu me fais confiance je sais pas merde !

Pierre ne répond rien.

- Apparemment ce n'est pas le cas.

Je souffle et murmure avant de partir dans la chambre.

- L'amour me fait vraiment faire n'importe quoi..

J'entends la veste de Pierre tomber par terre avant de me faire tirer par le bras. Pierre me colle à son torse.

- L'amour ?

Apparemment j'ai murmuré trop fort..

Je ne réponds rien. Pierre desserre son étreinte et me relève la tête. Son regard plonge dans le mien. Ses iris bleus me captive, m'empêchant de détourner le regard.

- Moi aussi l'amour me fait vraiment faire n'importe quoi et je n'ai jamais aimé quelqu'un aussi fort que toi.

Son visage se rapproche du mien et ses lèvres finissent pas s'écraser délicatement sur les miennes. Nos bouches mouvent tendrement ensemble. Lorsque nous nous séparons Pierre prend la parole.

- C'était mon père.

Addict.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant