The 100 : Espoirs déçus

Chapitre 20

Les yeux de Clarke s'agrandirent de surprise. Elle se précipita vers sa camarade blessée, et ne put s'empêcher de fondre en larmes. Du ventre de Raven s'échappait une mare de sang, et la brune avait de plus en plus de mal à garder les paupières ouvertes.

- Tu peux survivre, murmura Clarke. Tu peux y arriver.

Raven secoua lentement la tête, et ouvrit ses lèvres avec beaucoup d'efforts.

- Rends-toi, chuchota-t-elle avant de fermer les yeux.

Clarke éclata en sanglots. Ce n'était pas possible. Ça ne pouvait pas arriver, tout ceci n'était qu'un cauchemar, Raven était vivante et Lexa dans une ville très très loin d'ici.

Mais c'était bien réel. Elle se redressa et regarda autour d'elle. Rien n'avait bougé, les grounders étaient toujours devant elle, mais sa vision était brouillée par les larmes.

- Je voudrais me rendre, dit-elle dans un souffle.

Juvéas haussa un sourcil.

- Tu as pensé à demander l'avis des autres ?

- Non, ce que je veux dire, c'est que j'aimerais me rendre, moi. Juste moi. Tout est de ma faute, Juvéas, ajouta-t-elle en regardant le terrien droit dans les yeux. Faites-moi prisonnière, tuez-moi et on n'en parle plus.

Lexa la regarda d'un air très sérieux avant de lancer :

- C'est d'accord.

Juvéas regarda la commandante d'un air surpris, puis haussa les épaules.

- Pourquoi pas.

Clarke entendit les portes s'ouvrir derrière elle, mais préféra ne pas se retourner. Au moins elle n'aurait aucun regret.

- Clarke !

Elle ne réagit pas au ci de Bellamy, pas plus qu'elle ne réagit lorsque un combattant du clan de Juvéas la prit par la taille et la jeta sans ménagement sur un animal.

- Je te retrouverai, cria Bell, et même si la situation semblait désespérée, Clarke s'accrocha à cette promesse, comme un dernier espoir.

*************

- Je te retrouverai !

Mais les montures des grounders faisaient déjà demi-tour, et il était presque sûr que sa voix s'était perdue dans le bruit des cavalcades.

Il secoua la tête. Tout s'était déroulé tellement vite. Il entendit Octavia sangloter près du corps de Raven et secoua la tête. Jamais il n'aurait imaginé que ça se passerait comme ça. Que ça se passerait mal ? Oui. Mais cette situation était pire que tout ce qu'il avait imaginé.

- Il faut la délivrer, lança-t-il.

Octavia tourna vers lui un regard incrédule.

- C'est tout ce à quoi tu penses ? Raven vient de mourir sous nos yeux, et toi tout ce que tu veux c'est  sauver Clarke ?

Bell secoua la tête.

- Raven appartient au passé. Je sais que sa mort est tragique, et sous n'importe qu'elles autres circonstances je pleurerais avec toi, Octavia. Mais... On a encore une dernière bataille à livrer. Il faut gagner cette guerre, il faut en finir. Et on a besoin de Clarke, que ça te plaise ou non, petite sœur. Raven est morte, Clarke est en vie, et il faut l'accepter.

Octavia regarda son frère intensément lorsqu'il eut fini son monologue.

- J'ai juste une question.

- Oui ?

- Est-ce que tu l'aimes ?

Il haussa un sourcil. Il s'attendait à tout sauf à cette question, et il devait avouer qu'y répondre lui posait quand même quelques problèmes.

Est-ce qu'il aimait Clarke ? Il éprouvait une affection profonde pour elle, c'était certain. Il sentait son cœur s'accélérer à chaque fois qu'elle approchait, et quand il voulait lui parler il devenait nerveux, comme un enfant. Il ne pouvait pas supporter une dispute avec elle, et il chérissait la moindre parcelle de son corps.

Est-ce que ça voulait dire qu'il l'aimait ? Pas si sûr. Il pouvait très bien se tromper, après tout. Il n'avait jamais été amoureux avant, il n'avait donc aucun moyen d'analyser ce qu'il ressentait.

- Bell ?

- Peut-être bien, répondit-il en haussant les épaules. Peut-être bien.

**********

- C'est possible en partant aujourd'hui, s'entêta Abby.

- Je ne pense pas, avança Octavia, un peu effrayée malgré tout de contredire une mère dont la fille venait de se faire enlever par un peuple ayant soif de vengeance.

- Je peux le faire, assura Bellamy.

- Non, tu ne peux pas ! protesta sa sœur.

Il faut dire que la perspective de voir son frère cavaler nuit et jour pour rattraper les grounders et délivrer Clarke ne l'enchantait guère.

Certes, elle était utile et tout ça, mais on pouvait quand même attendre demain pour se lancer à sa rescousse, non ?

Enfin bref. Peu de choses pourraient faire changer Bell d'avis, elle le savait et c'était bien ce qui la dérangeait.

- Elle sera sûrement prisonnière au camp de Juvéas, poursuivi l'adolescente. On peut planifier une attaque et la délivrer, ce sera plus simple.

- Et imagine qu'elle soit avec Lexa ? rétorqua Bellamy. Tu vas faire quoi, attaquer une ville entière de guerriers avec une armée de 30 personnes ?

-On est un peu plus que 30, répondit Octavia avec un froncement de sourcils. Et puis franchement, Clarke peut de débrouiller sans nous un jour de plus.

- Non ! cria Bell. Non, elle a besoin de nous, et rester ici à tergiverser ne vas rien arranger ! On devrait déjà être en route...

- Non, Bellamy, elle a raison.

Le frère et la sœur se tournèrent tous deux vers Abby, qui les regardait d'un air sérieux.

- Je pense qu'il vaut mieux pour nous tous que nous nous reposions et que nous repensions à tout ça demain. Il faut espérer et je ne pense pas qu'un jour fasse vraiment la différence.

Elle eut un sourire fatigué et se retira après avoir dit bonne nuit aux Blake.

- Bonne nuit, lança Bell avant de quitter Octavia.

Dès qu'il se retrouva seul, il prit une grande inspiration. Abby avait tort. Le moindre jour comptait. La moindre seconde comptait.

Et il allait partir au secours de Clarke.

Je suis à l'étranger et internet beugue terriblement, donc je ne sais pas du tout quand est-ce que ce chapitre sera publié. Je ne pense pas avant quelque jours, mais je vais essayer d'en sortir plusieurs en même temps l'orque j'aurais de nouveau la 3G en France. Enfin bref, je m'excuse si ce chapitre vient avec du retard, et si vous avez aimé n'hésitez pas à voter, ça fait toujours plaisir ;)

Bisous

Pauline