The 100 : Espoirs déçus

Chapitre 13

Bellamy était assis par terre, il regardait les allées et venues du camp. Il adorait faire ça, c'était comme assister à un moment unique, où il pouvait voir toute la complexité de la vie.

Il secoua la tête. Il commençait à divaguer, il ne faisait jamais de réflexions aussi... profondes habituellement. Au fond de lui l savait très bien pourquoi il avait changé, mais il refusait de se l'avouer. Ne pas penser à Clarke. Surtout, ne pas penser à Clarke. 

Elle l'avait ignoré ces derniers jours, et c'était comme si quelque chose en lui s'était... désactivé. Elle ne pensait visiblement plus à lui, et dans un sens, c'était... Tant mieux. 

Elle semblait avoir adopté la méthode de Lexa, n'avoir aucun sentiment parce qu'on avait été... Déçu par amour ? Il ne pouvait pas croire qu'elle se mettait dans cet état à cause de lui, mais il ne pouvait nier qu'il avait besoin d'elle, et ce besoin se faisait de plus en plus sentir au fur et à mesure qu'elle s'éloignait. Il se rendait compte qu'il avait changé pour elle, et commençait à se demander si tout ça en valait vraiment la peine. Clarke était tellement... Imprévisible. Unique.

Il avait besoin d'elle.

Un sourire étira son visage. Il avait un plan. Ça ne marcherait probablement jamais, mais il le fallait : il devait à tout prix parler à Clarke. Il prit une grande inspiration et se leva. C'était le moment de voir jusqu'où son charme pouvait aller. 

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De toutes les histoires à l'eau de rose qu'elle avait lues dans sa vie, celle-ci était de loin la pire, pensa Clarke en examinant sa situation. Elle se mettait dans tout ses états pour rien, elle en devenait malade. Le masque froid qu'elle affichait était une façade, en réalité elle se sentait comme brisée. 

La différence c'était que, dans les romans, l'héroïne retombe toujours dans les bras du prince charmant. Sauf que dans la vraie vie, c'était tout simplement... Impossible. 

Et puis Bell n'est pas un prince charmant, lui souffla sa conscience. 

Elle chassa toute pensée ayant trait à Bellamy et prit une grande inspiration lorsqu'une main attrapa violemment son bras et l'entraîna à quelques mètres du camp. 

Le premier instinct de la jeune fille fut de se débattre, mais la personne attrapa son autre bras et Clarke put enfin voir le visage de son agresseur...

- Juvéas ? 

C'était bien le terrien qui se tenait face à elle, la tenant fermement par les poignets, fidèle à ses souvenirs. Elle ne pensa même pas à crier tellement elle était occupée à observer celui qui était autrefois son ami. 

- Clarke, répondit simplement celui-ci.

- Que... Qu'est-ce que tu fais là ?

Elle se serait frappé pour avoir posé une question aussi idiote. Il n'allait pas tarder à le lui dire, c'était évident, et puis la peur décelable dans sa voix lui déplaisait fortement. Elle n'avait pas faible, elle ne devait pas montrer qu'elle était terrifiée.

Raté, lui souffla sa conscience encore une fois. 

- Je suis venu faire la paix. 

Elle dut lui demander de répéter deux fois pour être sûre d'avoir bien entendu... Et pourtant elle ne s'était pas trompée : Juvéas était bien venu ici pour lui faire signer un traité qui garantissait la paix entre leurs deux clans. 

- Je ne sais pas trop, dit Clarke, hésitante. Il faut que j'en parle à Bellamy avant.

- Tu n'avais pas besoin de Bellamy avant. 

- Oui mais j'étais seule.

- Tu sais quoi ? J'ai une meilleure idée. Je veux bien recommencer à être ton ami jusqu'à ce que tu me fasses confiance à nouveau. Et à ce moment-là on re-réfléchira à ce traité. 

Il lui fit un sourire amical et ui tendit sa main.

- Marché conclu ?

- Marché conclu, répondit Clarke.

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- J'ai une proposition, dit Bellamy.

Il n'avait jamais été aussi stressé. Et pourtant il avait traversé toutes sortes de situations qui l'avaient effrayé, mais pourtant il était maintenant face à une nouvelle forme de peur, il ne s'était jamais trouvé dans une situation comme celle-ci et maintenant tout reposait sur la fille en face de lui. 

- Je t'écoute, dit Clarke d'un air inquiet. 

Il espérait que la réticence de son amie n'était pas due à leur dispute, ou au fait qu'il avait du mal à cacher son inquiétude. En tout cas, elle ne lui facilitait pas la tête. 

- Tu sais, quand on a décidé de ne plus être ensemble parce qu'on avait pas de sentiments l'un pour l'autre...

- Parce qu'on était ensemble ? Le coupa-t-elle.

- Non, je suppose que non, répondit un Bell déstabilisé en fronçant les sourcils. Enfin bref, je sais que tu ne ressens rien pour moi, et de mon côté c'est pareil, simplement tes baisers sont... agréables.

Elle le regarda d'un air très sérieux avant de répondre lentement :

- Les tiens aussi.

Il eut un petit sourire. Ça ne serait peut-être pas si horrible finalement. 

- Donc... Je voulais savoir si tu voulais bien qu'on soit amis à nouveau...

- Je ne sais pas si je peux faire ça, lança la jeune fille précipitamment. 

- Avec bénéfices, compléta Bellamy. 

Elle le regarda avec des yeux ronds avant de lentement reprendre ses esprits. Il ne la brusqua pas, attendant simplement de voir ce qu'elle répondrait. Après deux bonnes minutes de réflexion, elle lança un timide :

- Ok.

Chapitre fini !!! Que pensez-vous de la proposition de Juvéas ? Et plus important de celle de Bellamy ?

Merci beaucoup beaucoup beaucoup à tous les gens qui commentent/ votent/ ajoutent mes livres à leur liste de lecture/ s'abonnent, vous me faites ultra plaisir !!! N'hésitez pas à continuer ;)

Bisous, 

Pauline