Je me réveille une fois de plus affolées, en sueur dans mon lit, j'ai encore fais ce cauchemar qui tourne en boucle chaque nuit. Je me tournes et regarde mon réveil et là je retombes encore des nues , aujourd'hui jour pour jour ça fait un mois que Nathan est mort , un mois qu'il m'a laissé dans ce monde de merde , seule . De plus j'ai comme cette impression de trahison envers lui, l'impression de l'avoir trompé à cause du baiser avec Maxime bien que je l'ai repoussé, mais c'est la première fois que cela m'arrive. Vous l'aurez donc compris c'est une très mauvaise journée qui s'annonce.
Je descendais doucement et très lentement les escaliers de fer, j'avais l'impression de traîner un corps trop lourd de tristesse, douleur, accablement, malheur, désespoir et de souffrance. Plus je descendais les marches plus j'entendais la voix énervée et irritée de ma mère qui criait au téléphone. Je m'assis sur une des marches pour écouter de quoi il s'agissait.
« Je sais bien madame mais essayer au moins d'être compréhensive ! Ma fille vient de perdre son premier amour , elle ne va pas se remettre du jour au lendemain juste pour assister à des cours ! Elle fit une pause afin d'écouter la réponse de la personne qui était au bout du fil
Comment ça il lui faut un certificat médicale prouvant qu'elle est incapable d'assister aux cours pour qu'elle puisse rester à la maison ! C'est ridicule ! Ma fille n'est pas malade mais juste triste et je paye bien assez chère votre école pour lui laisser le temps de se remettre de son deuil ! Elle refit une pause et écoutait d'un air agacé. Je sais bien qu'elle a le bac à la fin de l'année mais ses amis lui apportent ses cours afin qu'elle ne prenne pas de retard elle fit une longue pause qui dura quelques minutes. Très bien et bien je ne vous dit pas merci en revoir ! »
C'est évidemment mon lycée qui a appeler et ils veulent que je retourne à l'école ce qui est compréhensible mais je ne suis pas vraiment prête. Je descendis les dernières marches et rejoins ma mère qui était assise avec une tasse de café dans la main.
- bonjour mon cœur. Dit elle en frottant sa tempe avec sa main
- quelque chose ne va pas maman ?
- je viens d'avoir une discussion avec la directrice de ton école et elle m'a expliqué que si demain tu ne te présente pas à tes cours ils seront dans l'obligation de te renvoyer et ils disent que ça serait très compliqué de te trouver une place dans un autre lycée privé à cette période de l'année. Dit elle désespéramment
- ah .... Je vois. dis je en baissant les yeux
- je suis désolé mon cœur, j'ai vraiment essayé de les convaincre de te laisser plus de temps mais ils disent que c'est impossible à moins de .....
- dis moi ! La suppliais je
- à moins de te faire interner dans une clinique pour des personnes qui ... Elle n'osait pas finir sa phrase
- qui sont dépressifs !
Elle hocha la tête
- je peux essayer de te trouver un autre lycée mais j'ai bien peur que ta directrice ait raison
- très bien et si j'y retourne demain et que j'y reste quelque jour je pourrais rester à la maison ensuite
- je ne sais pas mon cœur, je pense, espérons.
- et bien je crois qu'on n'a pas le choix maman, j'y retournerais.
Je montais d'un pas plus lent et plus lourd l'escalier. J'entrais dans ma chambre et regardais autour de moi, je voyais des tas de vieux mouchoirs, des photos dégradées et éparpillées un peu partout. Je saisis un sac poubelle dans ma salle de bain et ramassais ces petits cotons blancs. Je ramassais des petits bouts de verres qui provenaient de cadre puis je rassemblais les photos et les posais sur mon bureau anciennement couvert de mouchoirs. Je posais le sac poubelle et ouvrais un petit tiroir et sortis un paquet de cigarette qui n'en contenait plus qu'une seule. Cette unique cigarette qu'il restait n'était pas n'importe laquelle, il s'agissait de ce qu'on appelle « la clope du bonheur », c'est une cigarette avec un filtre différent et lorsque l'on l'à fume on doit faire un vœu. Je la regarde un moment puis je commence à jouer avec, je la fais glisser entre mes petits doigts tremblants puis je décide enfin de l'allumer, je me positionne contre la barre de fer de mon balcon recouvert de neige. J'aspirais un grand coup, je sentais une sensation qui me brûlait la gorge puis je ressuscite. Je pensais au vœu que je pourrais faire, je n'ai jamais vraiment cru en ces choses là mais au point où j'en suis. Plusieurs chose me viennent à l'esprit, des choses stupides et illusoires ou des choses en lien avec Nathan comme par exemple souhaiter qu'il revienne mais je sais très bien que ça ne se réalisera pas alors je retiens le vœu qui me parait le plus censé aujourd'hui et tire ma dernière taf et recrache en fermant mes yeux cette fumée meurtrière.
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The beginning of our end
Novela JuvenilJe m'appelle Emilie Brecenel. Je suis en couple depuis trois années avec une personne qui fait mon bonheur au quotidien, qui à chaque baiser me fait ressentir des papillons dans le ventre, qui fait que mon monde se transforme en Paradis à chaque mom...