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Arrivé à Oregon, Wellan, Derek et Marek m'escortèrent en quelques sortes, jusqu'à mon père.

Nous entrâmes dans son bureau, et les trois soldats restèrent derrière moi.

Mon père était assis, dans son fauteuil, à régler sans doute de la paperasse. Ses longs cheveux couleur blé, comme les miens, grisonant sur les tempes, étaient rattachés dans son dos en une couette. Il leva ses yeux bruns, marqués de petites rides de fatigue vers moi, et poussa un profond soupire.

– Messieurs, dit-il en se levant. Qu'a donc fait mon fils ?

– Rien monsieur, répondit Wellan d'une voix parfaitement calme et sereine, nous vous le ramenons ; il y a eu une intrusion hier dans la matinée, et le complexe n'était plus sûr.

– Bien, je vous remercie commandant Fox, lieutenant Blake, sergent Murder. Vous pouvez, si vous le souhaitez prendre quelques jours de repos, je vous herbergerai avec plaisir, ajouta mon père en esquissant un sourire.

Wellan accepta, et les trois hommes se retirèrent.

Mon père me dévisagea, pour s'assurer que j'allais bien, et il remarqua mes traits tirés, les traces de sang sur mes joues, et mes cheveux totalement décoiffé.

– Que t'etait-il donc arrivé pour être dans un tel état ?, me demanda-t-il en s'inquiétant.

– J'ai eu la bonne idée d'emmerder un soldat et leurs fusils, même à basse déflagrations, font des dégâts, repondit-je simplement.

– Quoi ?! Ils t'ont tiré dessus ?!

– C'était une blague me rattrapai-je en faisant mine de rien. J'ai assisté à un entrainement de tires, et je me tenais un peu trop près sans casque. Je me suis pris un reste de déflagration.

– Imprudent ! Tu aurais pu grièvement de blesser !

– Mais je ne le suis pas.

Mon père marmonna un truc du style « inconscient », et me fusilla du regard, avec une pointé de moquerie.

– Et, comment as-tu trouvé ce séjour ?

– Des plus ennuyeux, la Martha est d'un insupportable, soupirai-je.

– Tu trouves ? Je compte peut-être leur couper les vivres, ce qu'ils font ne sert à rien.

– Je trouve leur but intéressant, et une bonne idée, mais je déteste la manière dont ils s'y prennent ; Kaliska ne mérite pas une chose pareil, protestai-je.

– Kaliska... C'est une Surnaturelle, très dangereuse.

– La dernière de son espèce, qui a été élevé par des gens comme toi et moi, et d'une très grande compatissante et d'une grande d'âme inégalable.

– Voilà bien de louanges pour une jeune fille d'une grande dangerosité.

– Papa, s'il te plait, fait-la libérer.

– Désolé fils, mais tu n'es pas encore en position de me demander quoi que ce soit ; si tu t'investis un peu plus dans ton avenir, alors peut-être que j'y réfléchirai.

Mon père ne prononçait jamais aucune parole à la légère ; j'avais donc une chance de faire libérer Kaliska !

Je le remerciai, et me précipitai à l'étage supérieur, où j'habitais. Je pris une douche, et me mis à écrire une lettre à Kaliska ; certes, nous venions juste de nous quitter, entre autre, mais je devais lui annoncer qu'elle serait libérer d'ici peu. Satisfait, je la remis à un valet, en lui priant de la faire parvenir au complexe d'expérimentation.

C'était décidé, je deviendrais l'homme, que mon père veut pour lui succéder, peu importe les sacrifices que je devrais faire...

SurnaturelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant