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                                                   Neuf mois plus tard...

– Lassa !, m'appela Marek. Tu n'es pas censé être en réunion ? Ou conseil de guerre ?

– Si, mais je les ai tous fait dégager, dis-je en rajustant le col de ma chemise. Tous des incompétents...

J'esquissai un sourire ; à peine la réunion avait-elle commencé, que je les avais tous licencié, dès qu'ils prononçaient un mot qui ne me convenait pas. Ils m'avaient traité de tout les noms, et je les avais même menacé de les jeter en prison.

« Nous pourrions tout simplement lâcher une bombe sur ce village, car il est certain qu'il abrite des rebels et des sangs mêlés », avait dit l'un d'entre eux.

Je n'avais pas réagit sur le coup, observant la réaction des autres ; j'ai eu raison d'attendre, car ils étaient tous du même avis. Je m'étais levé, impassible, et avait commencé à marcher autour de la table. Ils me jetaient tous des coups d'oeil, se demandant ce que je faisais.

« – Vous voulez donc, si j'ai bien compris, envoyer des bombes sur ce village ?, avais-je demandé.

– Et bien, c'est l'idée, avait osé répondre l'un d'eux.»

Ils l'avaient tous dévisagé, avec des airs apeurés. J'ai sourit, à ce moment là, et ils ont tous cru que j'étais d'accord avec lui. Ils se sont mis à m'expliquer leur idée, mais je les ai arrêté immédiatement.

«– Allons messieurs, vous n'êtes pas sérieux ? Il y a quelques milliers de civils dans ce village, avait-je rétorqué.

– Dommages collatéraux, soupira l'un d'entre eux. Nous devons exterminer les rebels par tous les moyens possibles.

– Et bien, si tel est votre état d'esprit, vous êtes tous virés.»

Et j'étais partis faire un rapport à mon père, et avais croisé Marek.

– Je te laisse lieutenant, faut que j'aille faire un rapport à mon père, dis-je en continuant ma route.

Je montais à l'étage supérieur, sans prêter attention à toutes les salutations de chaque personnes que je croisais. Je tocquais à la porte du bureau, et mon père m'autorisa à rentrer. Je lâchai le dossier de ma réunion précédente sur son bureau, et m'avachis dans le fauteuil en face.

– Et bien, encore un dossier ?, s'exclama-t-il.

– Ce sont tous des abrutis ; envoyer une bombe qui tuerait plus de civils que de rebels, ça n'a pas de sens.

– Justement, je n'avais pas très confiance en ces trois là, me dit-il en désignant les noms dans le dossier. Que proposes-tu alors ?

– Un piège ? On fait circuler une fausse information, du genre... Envoie d'un surnaturel vers la ville de machin, ils veulent le libérer, ils se passent tous le message, et nous on les attend avec l'armée.

– Ce n'est pas si simple que ça en a l'air ; certains révèle sont des sangs mêlés, et ils ont la capacité de repérer les énergies. Ils sauront si ce n'est pas un vrai Surnaturel.

– Alors servont-leur quelqu'un qui a une énergie semblable au surnaturel.

– Qui ça ?

– Moi.

Mon père me dévisagea longuement, essayant de déchiffrer ce que je venais de lui dire.

– Quoi ?

– Et bien... Depuis mon séjour au complexe de Hans, j'ai la capacité de modifier mon énergie, mentis-je. Puisque j'avais sympathisé avec Kaliska, elle m'a appris ce tour.

– Vraiment ? C'est possible pour tout le monde ?

– Je ne crois pas non, repris-je.

Mon père sembla réfléchir, le regard perdu dans le vide. J'aurais adorer avoir la possibilité de lire dans les pensées, ce serait bien pratique.

– Bien fils, je t'accorde cela, mène donc l'opération. Emmène donc Wellan, il te sera d'un grand secour.

– Je voulais justement l'emmener avec Marek et Derek.

Il me fit un signe désinvolte de la main du genre : tu gères.

Je me fendis d'un sourire, et me précipitai vers l'emplacement des énergies de Wellan et des deux autres. Oui, j'avais mentit à mon père, je n'avais pas la capacité de modifier mon énergie, car j'avais déjà une énergie différente d'un humain normal. Heureusement qu'elle n'est pas assez puissante, sinon je me ferai repérer par les détecteurs de l'armée. Cependant, depuis mon séjour au complexe, j'étais devenu très sensible à toutes les énergies, et je pouvais facilement localisé quelqu'un ne se trouvant pas loin.

J'aperçus alors Wellan, discuter avec le sergent et le lieutenant, armes à la main. Dès qu'ils m'aperçurent, ils vinrent à ma rencontre.

– Alors Lassa, cette réunion ?, me demanda Wellan.

– J'ai déjoué leur projet, comme d'hab, et je les ai tous dégagés.

– Bien, et qu'as-tu dis à ton père ?

– Un getapen, avec moi pour cible. Et un bon gros mensonge.

– Nickel, je vais prévenir nos hommes, annonça Marek en détalant.

– Il faut bien faire attention, trouver une excuse valable et bien monter notre coup, ajouta Derek.

– Évidemment, et dans combien de temps ?

– Deux jours, répondis-je. Ça vous laisse assez de temps pour vous organiser ?

– Ça ira oui.

Derek me remercia de même que Wellan, et ils partirent.

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