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Je me levai, me penchai vers l'avant, et vis un barrage, des herses barraient la route, et des soldats s'approchaient du fourgon. Je fis la grimace. Wellan jeta un coup d'oeil, et sourit plutôt.

- C'est justement notre jour de chance les gars, dit-il.

Des soldats s'approchèrent du fourgon, et certains le contournèrent. La porte arrière étant arraché, nous les vîmes surpris devant de tels dégâts.

- Messieurs, dit l'un d'eux, veuillez descendre du véhicule.

Nous nous exécutâmes, non sans agacement. Ils nous fouillèrent, et lorsqu'ils aperçurent les armes sur les trois soldats, Wellan les arrêta immédiatement.

- Messieurs, je suis le commandant Fox, je vous prierai donc de bien vouloir nous laissez nos armes.

- Je suis le Colonel Frige, rétorqua un immense bonhomme en s'approchant. Et jusqu'à preuve de votre identité, nous vous prenons vos armes.

- Contactez donc le président Elros, nous étions en mission spéciale et nous avons été attaqués, voilà presque trois jours, ajouta Wellan, devenu de glace.

- Je ne pense pas qu'il y ait besoin d'identification, dis-je. Je suis Lassa Elros.

- Et alors gamin, s'exclama le colonel en me regardant de haut. Vous savez donc rester à votre place me semble-t-il.

- Je ne vous permet pas, crachai-je. Vous, apprenez à rester à votre place !

Un soldat arriva en courant, et confirma l'identité de mes trois amis, et la mienne également.

Le colonel nous fixa pendant un instant, et fit quérir un pilote d'hélicoptère, qui allait directement nous ramener chez nous. Il nous fit rendre nos armes, et embarqua avec nous. Le temps que nous passâmes avec lui fut insupportable ! Cet homme est détestable à un point ! Monsieur colonel, « je suis colonel, je vous suis superieur » salopard !

L'hélicoptère atterrit finalement et mon père acourut pour nous accueillir.

- Que vous est-il donc arrivé ?!, s'écria-t-il. Voilà trois jours que...

- Monsieur le président, si vous le voulez bien, cela sera plus agréable de discuter à l'interieur, intervint le colonel.

Mon père le dévisagea, et hocha la tête. Nous entrâmes dans le grand salon, et prîmes place dans les canapés. J'expliquais donc à mon père ce qui nous était arrivé, en lui servant bien sur le mensonge que l'on avait planifié.

Horrifié par le fait que nous ayons été séquestrés, et qu'un certain nombre de ses hommes avaient été assassinés.

- Vous les avez donc menacé de mettre fin aux jours de la Surnaturelle ?, redemanda le colonel.

- Exact, répondis-je violemment.

- Heureusement qu'ils n'étaient pas au courant, dit alors mon père.

Wellan, Derek, Marek et moi échangeâmes un regard.

- De quoi ?, demandai-je.

- La fille est morte ; le complexe a été infiltré, et a explosé, avec tous les employés se trouvant à l'intérieur, expliqua le colonel.

Je me figeai, ébranlé par cette nouvelle. Wellan fronça les sourcils, et serra les dents. Marek baissa la tête, et Derek se mit la tête dans ses mains ; ils connaissaient tous les trois Kaliska depuis qu'elle était arrivée au complexe, voilà dix ans.

- Personne n'a été retrouvé en vie, continua-t-il.

- Colonel Frige, fermez-la, ordonna mon père voyant notre tristesse. Laissez-nous, mais restez au palais, nous avons à parler de votre service.

Il hésita, mais partit. Mon père soupira.

- Je suis navré de ce qui est arrivé à cette jeune fille, j'avais moi-même fait la promesse à ses parents de la garder en vie.

- Pourtant, tu l'as laissé dans le complexe, sous la direction d'une femme exécrable, dis-je tristement.

- Mais elle était en vie. À présent, vous devez tourner la page, et passer à autre chose, vous consacrez à votre rôle, continua-t-il.

Il attrapa une sacoche, et en sortit des boîtiers.

- Commandant Wellan Fox, vous voici à present à Général des armées ; j'ai toute confiance en vous, et votre sang froid inégalable et votre loyauté sont époustouflants.

« Et son jeu d'acteur est inégalable », ne pus-je m'empêcher de penser. Mon père lui remit une plaque et une médaillé, signifiant son nouveau grade. Était-ce bien le moment de faire cela ?

- Lieutenant Marek Blake, reprit-il, vous voici à présent commandant. Vous serez évidemment sous le commandement du général Fox.

Il lui donna à lui aussi des insignes.

- Sergent Derek Murdor, vous êtes à présent capitaine, sous le commandement du général et du commandant ici présent. Voici vos insignes.

Les trois hommes acceptèrent alors cet honneur d'être grandement augmenté de garde par le président lui-même. Mon père se trourna vers moi.

- Vous avez protégé mon fils, et me l'avait rendu vivant, et je vous en serais éternellement reconnaisant. Quant à toi Lassa, tu es vice-président. Quand je ne suis pas là, c'est toi qui gèrera tout.

Mon père fit appelé le colonel, et lui expliqua qu'à présent, il était sous nos ordres. Il tira une sale tête, visiblement mécontent. Mon père nous donna alors l'ordre, de nous reposer pendant quelques jours, et d'après, l'aider à reprendre le monde, en main.

SurnaturelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant