Kaliska se détacha de moi, à mon plus grand regret, et m'adressa un sourire gratifiant.– Je suis désolée d'avoir craquée, j'en avais trop sur le coeur..., s'excusa-t-elle. Mais je te remercie d'avoir écouté sans me juger.
– Je suis la pour toi à présent, déclarai-je.
Elle soupira, et rattacha ses cheveux, qui s'étaient défaits. En espérant qu'elle ne lise pas mes pensées, je me dis qu'elle était vraiment magnifique. À mon avi, elle était trop bouleversée, pour se préoccuper de ce que je pouvais bien avoir en tête.
Elle s'approcha de moi, se mit sur la pointé des pieds, et déposa un bisou sur ma joue.
– Merci Lassa, ajouta-elle en disparaissant dans le labyrinthe.
Je ne bougeai pas, réfléchissant à toutes les informations que l'on venait de me donner. Je poussai un profond soupire.
– Lassa, entendis-je appeler derrière moi une voix hésitante.
Je me retournai, et aperçus Katarina qui m'observait avec inquiétude.
– Est-ce que ça va ?, demanda-t-elle de sa petite voix.
– Ça peut aller, pourquoi ?, dis-je avec un calme désarmant et impassible.
– Et bien, j'ai cru que tu t'étais disputé avec ton père tout-à-l'heure, murmura-t-elle. Et puis tu es parti si vite...
– Où est le problème ? J'avais besoin de réfléchir, voilà tout, répliquai-je durement avec désintérêt.
– Qu'est-ce qui ne va pas Lassa, demanda-t-elle avec tristesse.
– Ce qui ne va pas ? Rien ne va. Rien. Est-ce qu'une seule fois, on m'a demandé mon avi hein ? Non. Pas une.
Le ton de ma voix avait été si détaché, froid, jamais je n'aurais cru pouvoir parler de cette manière sans culpabilisé. Et pourtant, je ne regrettai pas une de mes paroles.
Elle voulut s'approcher de moi, mais je reculai.
– Je suis désolé Katarina, mais il faut que ça cesse.
– Quoi ?
– Je ne t'aime pas, et jamais mes sentiments envers toi ne pourront évoluer.
– Dois-je comprendre que tu romps nos fiançailles ?, demanda-t-elle en reprimant un sanglot.
– C'est exact.
Sur ces mots, elle s'enfuit dans le labyrinthe. Quant à moi, je me joins à nouveau à la réception.
Quelqu'un me tapota l'épaule, et m'ébouriffa les cheveux. Je l'esquivai et me retournai.
– Derek, Wellan, souris-je en les voyant. C'est comme ça que vous montez la garde ? Et embêtant les invités ?
Derek ricana et Wellan arbora son sourire paisible habituel.
– On a été remplacé par la garde royale, grogna Marek entre ses dents, en arrivant derrière lui.
– Qu'est-ce que ça fait d'être prince ?, demanda tranquillement Wellan.
Je le foudroyai du regard et perdis mon expression joyeuse.
– T'as vraiment envie d'aborder le sujet ?, demandai-je avec sarcasme.
– Pas vraiment, repondit Derek à sa place. Au fait, Wellan nous a dit qu'il avait vu Ania, c'est vrai ?
Wellan me jeta un regard désespéré.
– Qui est donc la fameuse princesse d'Elexate ?, ajouta Wellan.
Marek eut un mouvement de surprise.
– Il n'y a pas de descendant d'Elexate, dit-il alors.
– Et bien si, rectifiai-je, et il s'agit bel et bien de Kaliska Elenwë, ajoutai-je en chuchotant.
À leurs mines interdites, j'en déduisis qu'ils ne me croyaient pas. Je les attirai à part de la salle, et leur rapportai tous ce qu'elle m'avait dit, omettant bien sûr ce qu'elle m'avait raconté sur son passé, le fait qu'elle ait pleurer et tout le reste...
Les trois eurent un sourire heureux, et Wellan en eut même les larmes au yeux, soulagé qu'elle soit en vie.

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Surnaturelle
FantasiLes morts se relèvent, et viennent chercher la dernière d'entre eux, la dernière des Surnaturels. Je suis un sang-mêlé, qui dans l'ombre, se bat pour la liberté ; je m'appelle Lassa Elros, et voici mon histoire.