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Le jour que je redoutai était arrivé. Dans à peine plus d'une heure, je serai un prince, chose bien détestable.
Je tentai de nouer ma cravate, mais me décourageai. Je la retirai et la lançai sur mon lit. Je regardai mes cheveux, plaqué en arrière par le gel ; je detestai cette coiffure, et je les ébouriffai donc.

Je regardai ma montre ; elle indiquait dix-neuf heures. Je poussai un juron ; j'étais en retard. Je descendis les escaliers en quatrième vitesse, manquant de tomber à plusieurs reprises, et arrivai finalement devant la porte du grand salon où se déroulait la réception.

J'inspirai une bouffée d'air, et me décidai à passer la porte. La pièce était bien plus richement décorée qu'à l'habitude, et était bondée. Les gens étaient habillés de toutes les manières possibles ; certains et certaines, en robes ou costumes rappelant les contes de princesses ou bien même la renaissance, tandis que d'autres, c'était costard cravate, et les femmes des robes de soirée normales, et ils portaient tous un masque, le thème de la fête étant "masqué".

Je cherchai mon père du regard, mais ne le vit nul part. J'aperçus Marek, et fus content de le voir. Je voulus le rejoindre, lorsque Katarina arriva et s'agripa à mon bras.

– Coucou toi, s'exclama-t-elle en m'embrassant, et m'acrochant un masque noir sur les yeux retenu par un élastique. Tu es beau comme tout. Comment tu me trouves ?

Je la regardai de la tête aux pieds ; elle portait une robe d'apparat de la renaissance bleu marine et un masque de la même couleur, ce qui soulignaient bien la couleur de ses cheveux. Ceux-ci étaient tressés, et une large mèche était lâchée encadrant son visage.

– Très élégante, dis-je impassible.

Je me forçai un petit sourire pour ne pas la vexer, et me reconcentrai sur l'endroit où j'avais aperçu Marek, mais il n'y était plus.

J'allai poussé un soupire, lorsque Katarina me tira brutalement vers l'arrière, ayant aperçu une ancienne amie à elle. Elle me fit faire le tour de la salle, allant d'amie en amie, et de rivale en rivale, se vantant de m'avoir pour fiancé. Je fus très distant, lorsque je crus apercevoir Ania, derrière un masque. Je voulus aller vers elle, mais Katarina attira mon attention afin que je saluai la Comtesse d'une contrée du royaume d'Effy. Je jetai un coup d'œil vers Ania, mais ne la trouvai plus. Je serrai les dents, excédé ; qu'est-ce qu'ils avaient tous à disparaitre ainsi ?!

– Eh Lassa !, m'interpella Katarina. Tu te sens bien ?

– Très bien merci, répliquai-je froidement. Si vous voulez bien m'excuser.

Je m'éloignai, agacé qu'elle m'interpelle tout le temps, et fit le tour de la salle. Je vis alors Wellan, et me dépêchai de le rejoindre.

– Enfin je trouve quelqu'un, m'exclamai-je.

– C'est bien vous Lassa ? C'est à peine si on te reconnait sous ce masque, me chuchota-t-il.

– Ah ouais, euh c'est Katarina qui a tenu à ce que je le mette.

– Et où est-elle donc ?

– J'en sais rien, quelque part par là.

–Vous l'avez laisser seule ?

– Bah, elle trouvera quelqu'un, autre qu'une énième amie ou même rivale.

– Elle vous a agacé ?, devina-t-il avec un sourire.

– Plus que ça ; elle est collante, elle m'étouffe, lui chuchotai-je.

– Quelle sympathie... Des nouvelles d'Ania ?

– Justement, à ce propos ; elle a quitté le secteur pour une autre mission, chuchotai-je. Et je crois l'avoir vu dans la salle.

– Quoi ?!

SurnaturelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant