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J'étais assis dans un véhicule blindé, des menottes attachées aux mains et aux pieds, en maugrant et maudissant mon père ; le matin même, il m'avait annoncé que les agents qui nous accompagneraient seraient des gens qu'ils désigneraient. Au final, seuls Wellan, Marek et Derek sont restés dans l'équipe. Le plan était foiré, et par ma faute des gens allaient mourir.

Soudain, le véhicule rencontra un nid de poule, et je me cognai violemment contre la paroie metalique.

- Eh !, criai-je en frappant contre la porte me séparant des conducteurs. Mollo les gars !

Le véhicule s'arrêta brutalement, manquant de me faire tomber à la renverse. Je jurai à nouveau, agacé d'être maltraité de la sorte. Wellan ouvrit la porte arrière, et rentra dans le véhicule, suivit de Derek et Marek. Ils tiraient, les deux derniers, une tête énervée.

- C'est de ma faute les gars, j'aurais pas du proposer ça..., m'excusai-je.

Wellan leva la main, pour me faire taire, et un sourire et étira ses lèvres.

- La seule personne à blâmer, c'est ton père Lassa, chuchota-t-il. Il n'aurait pas du se mêler de ça si il avait eu toute confiance en toi.

J'eus un pincement au coeur ; mon père ne le faisait pas entièrement confiance, et il avait sans doute raison, mais ça en restait blessant.

Le véhicule tomba brutalement à la renverse, m'arrachant un hoquet de surprise, et me coupa le souffle lorsqu'il heurta le sol. Étourdis, je grognais de mécontentement, tentant de me relever, lorsque je sentis quelqu'un m'attrapper par le bras, et me relever vivement. Wellan me tenait en l'air en me dévisageant, pour s'assurer que j'allais bien.

- Ça va mec, t'inquiète, marmonnai-je.
Il allait dire quelque chose, lorsque la porte arrière de la camionnette s'arracha dans un bruit sourd, et Wellan fut projeté contre le fond du fourgon par une force inconnue. Derek et Marek furent arrachés du camion, et je tentais alors de défaire mes liens. J'entendais des hommes hurlaient à la mort à l'extérieur, et fus pris de panique. Je regardai mon t-shirt, et l'ôta, de même que mes chaussures. Je me tortillais pour retirer mon pantalon, mon corps commença à me faire souffrir ; la transformation s'opérait. Je devins en quelques secondes, un énorme et massif loup blanc, et bondit hors du camion.

Une vingtaine d'hommes s'employait à tuer tous les soldats qui nous avaient accompagnés. J'hurlai, de ma voix de canin, et montrai mes crocs acérés. Je cherchai Wellan, Derek et Marek du regard, mais ne les trouvai nul part, de même que leur énergie. Les rebels s'approchèrent de moi, avec prudence, armés d'épées et d'armes à feu.

Je grognai plus vivement en retroussant les babines et désignant mes crocs, lorsque je reçus une décharge d'une grande violence dans le dos. Je glapis, et m'ecroulai parterre. Ma vue se flouta, et je vis une femme, que je n'avais jamais vu et qui ne se trouvait pas avec le reste du groupe. Je ne pus voir que sa silhouette, perdant peu à peu connaissance.

- Et bien, crus-je entendre, salutation cher confrère, ou plutôt, traître.

Je n'entendis pas la suite, sombrant dans l'inconscience.

SurnaturelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant