Arabesque (tome 2) : Après deux Valses

Partie 35 : Trente-cinquième Balanchine

Pov Julie : 

J'inspirai une grande goulée d'air, pouvant enfin sortir de l'hôpital avec l'interdiction formelle de reperdre mon poids actuel.

Aaliyah m'attendait dans sa voiture, devenue un poil protectrice depuis mon accident.

- Prête ?

Je hochai la tête et montai dans le véhicule, les mains serrées contre mes genoux.

- Tout va bien se passer, Lily.

Je n'étais plus sûre de rien : le doute m'assaillait.

Qu'allait-il m'arriver à présent ?

Des murmures désapprobateurs et critiques fusèrent dans tous les coins, accompagnés de regards empreints de dégoût.

Je retins difficilement mon envie de fuir et longeai les salles.

- Regarde-la... -Murmura Iris. Elle n'a toujours rien compris.

- Laisse-la. -Répondit une autre. De toute façon, Claire Steele ne la gardera pas.

Je serrai mes poings et continuai d'avancer.

"Lâche", "grosse", "idiote".

Les autres danseuses s'en donnaient à cœur joie.

Encore quelques pas et tu ne les entendras plus.

Je m'enfermai dans une petite salle et sursautai en voyant Aaliyah à l'intérieur, en train de chausser ses chaussons.

- Julie ? Que se passe-t-il ? -Me demanda-t-elle en levant sa tête dans ma direction.

Si tu savais... Plus rien ne va, Aly.

Dis-lui... -Murmura ma conscience. Elle t'aidera.

- Je suis enceinte. -Lâchai-je d'un ton étouffé.

Ses yeux s'arrondirent de surprise.

- Attends... Répète-moi ça ?

- Je ne sais plus quoi faire, Aly... Aide-moi s'il te plait. -Implorai-je en baissant les yeux.

Ses mains s'emparèrent des miennes, les serrant avec douceur.

- Arrête la danse. -Me répondit-elle, catégorique.

Mes épaules s'affaissèrent.

- Tu crois ?

- Ça finira par vous tuer, toi et le bébé.

J'acquiesçai et me mordis la lèvre.

- La danse fait partie de moi...

Aaliyah insista :

- Tu dois arrêter avant qu'il ne soit trop tard. Ca va vous tuer.

Je gardai les yeux rivés sur nos mains jointes.

- Est-il au courant ?

Matthew.

- Non.

Elle se mit à soupirer.

- Tu sais qu'il est en ville, n'est-ce pas ?

- Et alors ? -M'enquis-je d'un ton agressif.

- C'est le père de ton enfant, Julie... Et il est bourré de remords.

Je me détachai d'elle, reculant brusquement.

- Qu'est-ce que tu essayes de me dire exactement ?

- Ecoute, il avait l'air anéanti...

- Je sais ce que tu essayes de me dire : non, je ne lui pardonnerai pas.

- Il avait sûrement de bonnes raisons. As-tu seulement essayé de les écouter ?

Je me braquai automatiquement.

- Il m'a abandonnée ! Ça ne veut rien dire pour toi ?

Elle leva les yeux au ciel, l'air exaspéré.

- Bien sûr que si, voyons ! C'est justement pour ton bien être que j'essaye d'arranger les choses. Que diras-tu à ton enfant plus tard ? Que tu étais trop obtue pour pardonner à son père ?

Je la fusillai du regard, incapable de réagir autrement.

- Julie ? Dépêche-toi de reprendre l'entrainement si tu veux pouvoir rester parmi nous ! -S'exclama Madame Muller sous le gloussement de certaines filles.

Blessée dans mon amour propre, furieuse et angoissée, j'accédai à sa demande et repris la chorégraphie, avec moins d'intensité certes mais beaucoup d'énergie.

Ma vie venait de prendre un tout autre tournant.

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Si je vous dit que je me suis réveiller à 8 H un dimanche matin pour écrire, vous me dites quoi ? 

Je sais, je suis folle ! ^^

Garder les yeux river sur vos notification aujourd'hui, il se peu que je clore encore quelques chapitres....