Ma Bohème T1

IV Et si seulement...

Je cours dans les couloirs de la clinique. Je suis pas possible ! Quelle tête en l'aire, j'ai encore oublié le numéro de la chambre. Car oui ! Je suis désormais tata ! Ma soeur a accouché cette nuit d'une "petite merveille" selon ma mère. Toutes les deux semblent s'être réconciliées, tant mieux. Nous allons pouvoir reformer une famille unie et j'en suis très contente. Mes relations avec ma soeur se sont grandement améliorées ces derniers jours. Je devais être présente au moment de la naissance. Mais mon père a voulu que je rentre absolument me reposer. Il peut parfois être surprotecteur ! Comme si j'avais pas assez de Jérémy sur le dos. Mon jumeau que j'aime et j'adore plus que tout. Cependant à l'heure actuelle, j'ai hâte de faire la rencontre de mon petit neveux. Une nouvelle fois, d'après les dires de ma mère, c'est un garçon de 4kg qui s'appelle... En réalité, je n'en sais rien. Et bien je vais le découvrir et de ce pas. C'est bon me voilà arrivée devant la porte de la chambre qu'occupe ma soeur. 

Moi: Bonjour ! Où est cette petite merveille dont tout le monde me parle ! Et dont je n'ai toujours pas fait la rencontre !

Maman: Ma chérie te voilà.

Ma mère me saute dans les bras, ravie de ma présence. 

Eugénie: Oh voilà tantine Louise qui vient juste d'arriver, regarde.

Elle me tend l'adorable nourrisson pour que je le prenne dans mes bras.

Moi: Bonjour toi. Comment t'appelles-tu ?

Je crois que ma mère n'a effectivement pas menti, il est véritablement adorable. Je passe mon doigt dans sa minuscule petite main. Il le saisit tout en gardant les yeux clos. Un instant suspendu du temps.

Eugénie: Louise ?

Moi : Hum ?

Je n'arrive pas à lâcher du regard le bébé dans mes bras. Quel petit trésor !

Eugénie : Louise, nous voudrions Charlie et moi qu'il porte le prénom de Louis.

Maman: (surprise) Louis ?! Comme mon petit roi ?!

Eugénie: Oui maman, nous souhaiterions que Louise soit la marraine du bébé. (elle se tourne vers moi ). Dis Louise accepterais-tu ?

Je suis très touchée de cette demande et cela me prouve qu'Eugénie souhaite se rapprocher de moi. Et retisser les liens qui nous unissaient autrefois. Retrouver cette relation forte qui justement a disparu après son départ pour l'Angleterre. J'en ai les larmes aux yeux. 

Moi: Oh ! Bien entendu que j'accepte d'être la marraine de ce petit Louis.

Je ne résiste pas plus longtemps, je me dirige vers ma soeur  pour la serrer contre moi. En faisant bien sur attention au petit prince que j'ai dans les bras. Cela fait si longtemps que je ne l'avais pas prise dans mes bras. Elle me manquait sincèrement. Eugénie pleure. C'est une chose que je n'ai vue que très rarement. Contrairement à moi considérée dans la famille comme une véritable fontaine à larmes.

Moi: Tu pleures ? 

Eugénie: Ceux sont les hormones. Mais je suis pas la seule toi aussi tu as les yeux tout rouge.

Elle contre-attaque mais inutile, ce n'est un secret pour personne que je pleure pour tout et quasi presque rien.

Papa: Je suis tellement heureux de voir toute la famille réunie.

Il prend à son tour le jeune nourrisson dans ses bras.

Papa: Mon petit bonhomme bienvenue dans la famille! Tu nous fais le plus beau des cadeaux. 

Vraiment cette scène est splendide ! Elle mériterait d'être immortalisées... Mes parents et moi restons une partie de l'après-midi avec ma soeur et sa nouvelle petite famille. Elle a bien changé et elle semble tellement heureuse de notre présence. Elle a même redonné à notre mère son éternelle surnom de "maman". Depuis son départ pour Londres, je crois bien que c'est la première fois qu'elle l'appelle ainsi. La maternité l'a transformé et en bien je peux l'assurer.