Ma Bohème T1

XXVIII. A prendre ou à laisser

Bonne Lecture ! ;-)

PDV Louise

Moi: Léa, je suis assez grande pour aller à la maison toute seule !

Ça fait dix minutes que je me bats avec elle au téléphone. Elle veut absolument venir me chercher. Sauf que je suis déjà sur le quai, prête a prendre une bouche de métro pour allez chez mes parents.

Moi: Tu vois tu n'es même pas sortie de la maison. Comment veux-tu déjà être à la gare !

Enfin elle commence à comprendre ! Elle n'a rien a voir avec la jeune fille au cœur brisé de la semaine dernière. J'ai l'impression d'avoir une vraie furie à l'autre bout du fil.

Moi: C'est bien tu as compris ! Je te laisse le métro arrive. A toute de suiteee!

Et j'insiste bien sur le suite, avant de raccrocher. Bon c'est qu'a moitié la vérité, mais j'en attends un, c'est presque pareil, non ? Et oui ! Me voici de retour à Paris, ma ville, mon petit chez moi. J'ai cette étrange sensation qu'à chaque fois que je reviens ici c'est comme si je découvrais une nouvelle ville mais en mille fois mieux, un endroit qui me comprend, un peu artiste dans l'âme avec des univers artistiques qui se cachent à chaque coin de rue, un petit bourg (enfin grand quand même !) qui voit naître de petits bijoux qui savent rester authentique à eux mêmes, à l'état brute. Je ne me lasse pas de revenir encore et encore c'est une vraie caverne d'Ali Baba ! Donc valise en main, je monte dans le métro, comme si c'était la première. Il est presque vide ! C'est rare de voir ça à Paris, tant mieux je vais pas me plaindre. Écouteurs aux oreilles, quoi de mieux que Billy Hollidays, pour finir tranquillement mon voyage. Cette voix grave, pleine de mélancolie qui nous fait passer de tels messages, j'en ai des frisson à chaque fois que je l'écoute. Terminus, je suis arrivée. Et qui c'est que j'aperçois à l'ouverture des portes : Eugénie ! Je pensais la trouver à la maison. Mais je ne vous pas dit ! C'est elle qui m'a fait venir plutôt, à la base je devais seulement venir passer la journée dimanche, mais vu qu'elle venait et qu'on ne s'est pas vu depuis le baptême, elle m'a demandé de venir dès vendredi. Ma section d'écrits commence lundi, mais les profs nous conseillés de nous changer les idées ce week-end. C'est bien la première fois que j'entends ça. J'ai quand même amené mes fiches et mes livres, parce que j'y crois pas vraiment à leur "technique de zen attitude pour ex'mans".

Eugénie: Je suis venue t'attendre, quand Léa, avant de s'enfermer dans sa chambre à dit que tu arrivais.

Moi: (en la prenant dans mes bras) Celle là vraiment! Elle voulait venir me chercher alors que j'avais déjà fait la moitié du chemin !

Eugénie: Ne t'inquiète pas pour elle.

Elle passe son bras derrière mes épaules et nous rentrons.

Moi: Maman n'est pas là ?

Eugénie: Tu sais comment elle est. Elle avait deux, trois courses avant que mamie n'arrive.

Moi: Elle sera là aussi ?! Il ne manque plus que les tantes...

Eugénie: (en riant) Ne t'inquiète pas elles ne seront pas là. Jérémy non plus, il devait partir en déplacement pour sa formation.

Moi: On me force a venir et monsieur est excusé. Moi aussi j'ai des examens la semaine prochaine....

Eugénie : (me coupant à nouveau !) Et on sait tous que tu vas réussir haut la main! Tu es la meilleure petite sœur ! (Elle m'attrape pour me prendre dans ses bras) Allez va poser tes affaires, et viens voir ton filleul !

Elle m'attrape le bras et nous traversons le couloir en courant. Heureusement que notre père n'est pas là. Qu'on est six ans ou plus de vingt ans, il ne support pas qu'on court dans les couloirs. Mais arrivé devant ma chambre elle se stoppe nette.