chapitre 3 - La transformation

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Le soleil commençait à pointer son nez et me titiller de ses lumineux rayons. Je me leva tranquillement pour aller prendre mon déjeuner : gruau, comme d’habitude. Mon père n’étant pas encore levé, je lui prépara deux toast. Pendant que je repensais à la veille tout en mangeant, je l’entendis se lever et sortir de sa chambre.

- Pour un matin où l’on devait se lever tôt, tu prend du retard, lui fis-je remarquer.

- Finalement, ce n’est plus si praissant. Un lièvre qui était blessé est presque guéri et il ne reste plus qu’un dindon sauvage à démêler des déchets humains dans lesquels il c’est empêtré.

Une louve accouche avec difficulté. Vas-y seule, garde l’information secrète. Elle ne laissera personne approcher si ce n’est pas toi.

Elijah. Il m’avait encore une fois contacté, et je resta surprise de sa demande. Je lançai un bref regard à mon père puis monta à ma chambre me préparer. J’enfila une camisole et une paire de jeans et mis mon seul collier : une chaîne avec un pendentif en forme de patte de loup. Quand je descendis, mon père était déjà dans son camion, buvant son thé. Il démarra aussitôt que je fus assise et nous n’échangions aucuns mots du trajet. Ça me laissa amplement le temps de réfléchir. Je devais réussir à contacter par moi même Elijah et avoir plus d’informations concernant notre lien et mon don. En plus de tout ça, je devais en apprendre plus sur la forêt que je pensais connaître comme le fond de ma poche. Je regardais alors les arbres défiler à mes côtés en pensant comment je réussirais tout cela.

- Les dindons sont juste un peu plus loin à pied, prit dans de la corde et des canettes, me dit mon père en stoppant la voiture sur le côté de la route de terre.

Je le suivis au travers de la forêt et découvris assez rapidement le triste spectacle :  un dindon avait la patte coincée dans une canette, tandis qu’une de ses ailes était prise dans la corde. L’autre avait tout le corps empêtré dans la corde et une aile probablement cassée. Mon père s’approcha lentement du premier avec des gestes doux pour ne pas l’effrayer et qu’il se casse une aile à son tour. Il se coucha à terre pour sembler moins dangereux, approcha ses mains et commença par enlever la canette avec précaution. Il l’enleva avec l’aide de son canif : il coupa légèrement les côtés de la canette pour faciliter l’extraction de la patte. Une fois sortie, elle était en sang, mais pas critique. Mon père me fit signe d’emmener la crème, que je lui remit rapidement. Il étendit la crème qui arrêta rapidement le saignement et il coupa la corde qui détenait le pauvre oiseau qui parti à la course en battant des ailes aussitôt libéré. Puis vint le temps pour l’autre dindons. Qu’un seul coup d’oeil à mon père pour que je devine aussitôt que je devais emmener la cage : ce pauvre volatil allait revenir chez nous pour sa guérison. Pendant que j’étais en route, mon père s’empressa de délivrer l’oiseau pour ne pas qu’il agrave ses blessures et quand je fût arrivée, il ne me restais plus qu’à l’entrer dans la cage.

- C’est bon, merci ! Inscrit notre position sur la carte, nous devrons libéré ce dindon à la même place.

Je m’exécuta et inscrit l’endroit.

- Bon... Ça te dérange si je me promène un peu ?

Il me regarda surpris mais accepta quand même puisqu’il avait beaucoup de travail avec notre petit rescapé et que je ne pourrai pas l’aider rendue là.

Loups 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant