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Chapitre 36:

Des que je rentre je me précipite dans ma chambre. Me pose dans mon lit et pleure, pleure jusqu'à être à sec.
On toque à ma porte. Puis elle laisse entrer mon frère. Sa bouille va tellement me manquer...
Léo: Pourquoi tu pleures? C'est à cause de papa? Je vous ai entendu crier très fort ce matin.
Moi: Pour rien, Léo, ce n'est rien.
Il vient s'asseoir à côté de moi.
Moi: Est-ce que tu sais que je t'aime? Je n'ai pas l'impression de te l'avoir assez dit. Mais il faut que je te le dise, je t'aime, je t'aime, je t'aime.
Léo: Moi aussi je t'aime, mais qu'est-ce que t'as?
Moi: Rien Léo. Viens la.
Il vient se caler dans mes bras et je le serre fort, je veux m'imprégner de son odeur. Je le garde blottis contre moi pendant dix minutes et il me demande s'il peut y aller.
Je me retrouve à nouveau seule puis je m'endors.
Les journées ces temps ci sont vides mais rapides. Je me rends compte qu'il ne me reste plus beaucoup de temps. Demain il faut que je passe à l'hôpital, pour lui. Je ne peux pas m'en aller sans lui dire au revoir.
Ma nuit est mouvementée, j'ai du mal à trouver sommeil.
Quand j'y pense, je ne suis vraiment pas triste de bientôt mourrir. Je commençais à en avoir marre de ce monde, de ma vie. Evan a été un chamboule tout, il m'a rendu heureuse comme je ne l'ai jamais été, mais ça ne m'a pas suffit. J'ai toujours un creux, un vide en moi. Une partie triste qui ne pourra jamais être réparée. Je crois que cette partie ma mère l'a amené avec elle, mais c'est pas grave. Une fois en haut je retrouverais tout ce dont j'ai besoin.
Ma place est la bas. Parmis les morts.
Mon réveil sonne, cette petite boîte ne me manquera pas du tout.
Je me prépare. Et sors de chez moi, je prends le temps dans la rue, je veux apprécier les choses dans leur moindre détails. Je me retrouve devant l'hosto, la porte s'ouvre sur mon passage.
Je pénètre dans l'entrée où une foule importante attendent dans la salle d'attente.
Je me dirige vers l'accueil ou une dame d'âge mûr me sourit.
- Je peux faire quelque chose pour vous?
Non, non. Je viens la par pur plaisir.
Moi: Oui, j'aimerais voir Evan Stim, s'il vous plaît.
- Oui, alors... Chambre 204. Il est toujours dans le coma, mais ne tardera pas à se réveiller, la semaine prochaine, je pense, vous pourrez lui parler.
Désolée ma p'tite dame, mais la semaine prochaine c'est trop tard pour moi.
Moi: Merci...
Je me dirige donc vers la chambre indiquée, la 204.
Je rentre en ouvrant lentement la porte et en y faisant dépasser que ma tête.
Je soupire puis laisse passer mon corps entier dans cet chambre blanche.
Je suis debout, face au pied du lit où le corps endormi de la personne que je voulais tant voir, s'y trouve.
Je vais ensuite vers son épaule et glisse ma main dans la sienne. Ce contact qui m'avait tant manqué me fait frissonner. Je m'assois sur le fauteuil à côté de lui, puis j'ouvre la bouche pour la refermer.
Je ne sais pas si, même endormi, il peut m'entendre. Mais bon autant qu'il le sache par ma propre voix.
Moi: Salut. Je... Je suis désolée d'avance. Je sais que quand tu te réveilleras je ne serais pas à tes côtés. Je te surveillerais d'en haut. Je suis vraiment vraiment désolée Evan...
Je m'écroule, ma voix se brise et mes pleurs ne peuvent s'arrêter.
Moi:... J'aurais pas du te laisser, je t'aime. Je t'aime tellement. Ne te fâche pas contre mon père, les docteurs où encore le monde entier. Nate n'y est pas pour tout dans l'histoire. Je veux juste que tu continues à vivre, que tu te maries, que tu es des enfants, même si j'aurais tant aimer que ce soit avec moi. Pardonne moi de t'avoir rejeter. Je t'aime. Pardonne moi...Je me suis enfuie comme une lâche après l'avoir embrassé, pour la toute dernière fois.

Il y aura deux étoiles de plus dans le ciel ce soir.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant