Chapitre 37:
[Le Narrateur est Evan.]
Je me suis réveillé hier, plusieurs infirmiers se sont précipités autour de moi.
Durant je ne sais le temps où j'ai été placé ici, j'ai beaucoup rêvé. Je ne me souviens que de deux;
Le premier c'était des souvenirs de mon enfance avec ma soeur, le second était plus étrange. Il paraissait plus réel. Il y avait Clara à côté de moi, elle me parlait d'adieux, de Nate?....
Pourquoi Nate était dans mon rêve?
Quand je sors de ma chambre d'hôpital, après mettre habillé, je découvre mes parents.
Pris d'étonnement, je lache mon sac et écarquille les yeux.
Ma mère me prends dans ses bras, je manque de tomber. Elle me prends ensuite par les épaules et me regarde droit dans les yeux et retourne à ses embrassades.
Ma mère: Tu m'as tellement manqué. Désolé de pas être venu plus tôt.
Je lui ai manqué? Ils n'ont rien fait pour me voir et ne m'ont même pas appelés.
Mon père, lui, me prends vite fait dans ses bras.
Ma mère: Ça va? Tu n'as rien de grave? On s'est beaucoup inquiéter, tu sais.
Moi: Oui ça va. Mais bon si j'aurais été mort ça n'aurait rien changé car pour vous je l'étais déjà, votre fils est mort depuis bien longtemps. A vos yeux en tout cas.
Mon père: Ne parle pas comme ça a ta mère.
Ma mère est au bord des larmes.
Moi: Je ne dis que la vérité. Rien que la vérité.
Mon père: Eh bien si nous ne sommes plus tes parents, nous te reprenons l'appartement.
Je les bouscule et passe entre eux. En m'en allant je leur dis:
- Très bien, de toute façon j'avais prévu de partir de cet appart' de merde.
Ils me regardent partir, ma mère pleure sur l'épaule de mon père qui lui me regarde d'un air furax.
Je sors enfin de cet hôpital. Après je ne sais combien de temps, je ressens l'air pure de la ville.
Je pars vers la cabane de Clara, elle y sera sûrement.
J'aimerais savoir combien de temps je suis resté enfermer, ça me semble une éternité.
Je prends mon temps pour marcher, comme si je pouvais rattraper ce que j'ai loupé.
Je rentre dans la maison, et hurle pour me faire entendre, cette maison est déserte, vraiment déserte. Pas de Clara.
Bon alors chez son père.
Je refais le chemin inverse et me dirige vers la grande maison de sa famille.
Une fois devant, je sonne: personne ne répond.
Je toque; aucune réponse.
Quand je veux rebrousser chemin, la porte s'ouvre en grinçant. Christian apparaît, je ne l'ai jamais vu aussi épuisé, et triste?
Moi: Bonjour, je... Vous allez bien? Clara est la?
A peine son nom prononcé, Christian se met à pleurer si abondamment qu'on pourrait remplir une piscine.
Moi: Monsieur Dante, où est votre fille?
Je panique.
Christian: Elle... Elle est... Partie...
Moi: Partie où? Je peux aller la chercher si vous vo...
Christian: Non, Evan. Elle est partie. Définitivement.
Sa voix se brise. J'ai compris. Alors ce n'était pas un rêve à l'hôpital? Elle m'a fait ses adieux sachant qu'on ne se reverrais pas, plus jamais je la verrais rire a mes blagues de merde. Plus jamais je la toucherais. Plus jamais je sentirais son odeur en l'embrassant. Plus jamais je la verrais. Non. Non. Non. Non. Ce n'est pas possible. Ce n'est pas possible! Elle ne peut pas me laisser! Ces derniers mois ont été les plus beaux de toutes ma vie. La première fois que nos lèvres se sont rencontrés, c'est mon meilleur souvenir. Elle était surprise.
Je me prends la tête entre les mains et je me tire les cheveux essayant de remplacer la douleur dans mon coeur par un autre douleur.
Mais aucune ne peut rivaliser avec ce sentiment de délaissement, d'avoir perdu la personne qui vous est la plus chère sur cette terre, ce sentiment de vide. C'est inexplicable. Il faut que je me réveille. C'est simple, je suis toujours dans le coma, Clara m'attend chez elle avec des projets d'appartement pour nous. Nous viverons notre vie ensemble.
C'est pas possible! Merde! Putain de merde, fait chier!
Je m'en vais en courant, je veux fuir cette douleur. Mais pourquoi fuir? Cette douleur est en moi. Elle ne me quittera jamais.
Je cours encore et encore. Jusqu'à me retrouver devant sa maison abandonnée, abandonnée pour de bon cette fois. Je monte à l'étage. Manquant de tomber dans les marches. Mes larmes brouilles mes yeux. Mais j'arrive à discerner une chose changée. Je ne suis plus seul sur le mur. Elle s'est peinte, a coté de moi. Je m'essuie mes yeux du revers de ma manche et vois marquer en dessous sa peinture "Pour toujours ensemble, mon amour." Je dépose un baiser du bout des doigts sur "elle". Puis je m'allonge sur ce matelas. Je ferme les yeux quelques instants, ils ont d'ailleurs arrêtés de couler, je suis a sec.
Quand je les ouvre de nouveaux, je vois un papier attaché au plafond. Je regarde la pièce et il y a un escabeau. Elle a tout planifier. Je me lève, va chercher l'escabeau et le met en dessous du bout de papier.
Je retire l'enveloppe du plafond sur laquelle il y a écrit soigneusement "Evan".
Je l'ouvre.
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Il y aura deux étoiles de plus dans le ciel ce soir.
Teen FictionUne histoire d'amour entre deux adolescents.