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par imaginestory1d

par @imaginestory1d

Chapitre 35:

Je me réveille, tard à ce que dit mon réveil, mais je m'en fiche.
La nuit a été affreuse, comme toutes les précédentes depuis qu'Evan et moi sommes, à vrai dire on ne sait pas où on en est. Je me rends compte que ça ne peux pas être comme avant.
Je m'extirpe de mon lit, m'étire, puis descends au rez-de-chaussée.
Mon père est assis à l'îlot de la cuisine, il lit son journal en buvant son café.
Quand il me voit il me sourit et me demande comment je vais et si j'ai bien dormi.
Je pourrais aller mieux, et non. Mais je ne veux pas l'inquiéter davantage. Alors je réponds le contraire.
Oui papa, ma vie est belle, je n'ai jamais aussi bien dormit et je me sens tellement bien.
La journée se déroule, j'écoute chansons tristes sur chansons tristes. Ca rends folle Mélina que j'aime tant les chansons tristes. Mais j'adore ça.
Deux jours plus tard, je descends. Mon père est a sa place. Mais il ne tient pas de journal dans ses mains, mais mon bulletin. L'école. Oh, mon père n'est pas au courant de toutes mes absences, et ca ne fait je ne sais combien de mois que je n'y suis allé. Depuis que j'ai rencontré Evan, enfin qu'il est vraiment entré dans ma vie, j'ai du y aller maximum 5 fois.
Je suis dans de sales draps.
Il me regarde, furieux.
Christian: Tu peux m'expliquer?
Moi: Quoi donc?
Il faut que j'essaie de gagner du temps.
Christian: Tu sais très bien de quoi je parle. Arrête tout de suite, et explique moi pourquoi il y a marqué partout, je cite "Nous ne pouvons noter Clara car élève absente en permanence." Ou encore " Le fantome de Clara a été un bon élève."
Mon prof de musique, toujours dans l'humour.
Christian: Clara, si c'est à cause de lui je t'interdis définitivement de le voir. Je ne comprends pas pourquoi...
Moi: Papa, arrête. Tu sais tout comme moi que ça ne serve à rien que j'y aille, je vais mourrir, bordel! Tu le sais tout autant que moi! Le docteur nous l'a confirmé il n'y a même pas 24h! Tu ne peux pas faire comme si rien n'allait se passer! Et si ça se trouve je n'aurais même pas le temps d'emmener Léo à Disney... Papa, s'il te plaît. J'ai juste besoin de vivre mes derniers instants en dehors d'une prison! Je veux mourrir sans regrets. Il faut que tu vois les choses en face, papa, je t'aime, mais tu ne m'auras plus à tes côtés, et j'en suis désolée, tellement de te laisser comme ça, de vous laisser. Mais je n'y peux rien.
Je ne peux retenir mes larmes. Mon père se lève et se précipite vers moi, il me prends dans ses bras.
Je sens ses larmes coulées sur mon épaule. Je m'en veux de devoir les laisser comme ça, contre mon gré.
Il va falloir que j'écrive quelque chose pour Evan, si jamais il ne se réveille pas avant.
Je monte dans ma chambre, prends un bloc note et un stylo.
Je redescends et sors.
Je me retrouve devant ce grand portail, je n'ai jamais les pieds derrière cette barrière. Je n'ai jamais eu le courage.
Moi: Salut maman. J'espère que tout va bien pour toi là-haut. Ne t'en fais pas, je te rejoins bientôt. Je sais que je vais laisser Léo et papa, mais ils s'en remettront, non? De toute façon j'ai toujours été de trop. Je sais que c'est mal ce que je dis là, même si je sais qu'ils m'aiment, je ne me suis jamais sentie à ma place, et toi tu es partie trop tôt. Je suis triste mais à la fois soulagée de pouvoir te rejoindre, je ne veux faire de mal à personne, je vais laisser des personnes derrière moi, mais elles s'en remettront. Oui, je suis soulagée aussi, je n'en peux plus de ce monde, on m'aura donné un coup de pouce pour pas que je l'ai a le faire toute seule. Il faut que je laisse une lettre à Evan, je te raconterais tout ce que tu as loupé en haut.
Je me mets à écrire les lignes, les feuilles s'enchaînent. Puis quand je relève la tête il faut presque nuit, je n'ai pas mangé de la journée mais ce n'est pas grave, je n'ai pas faim.
Je dépose un baiser du bout des doigts sur la tombe de ma mère et m'excuse de ne jamais être venue la voir avant.
Je m'en vais rejoindre la maison, mais je fais un détour dans mon chez moi. Ces murs, ce plafond, ce Evan. Tout est comme avant. L'endroit de mon premier baiser avec Evan. L'endroit où je me sentais enfin chez moi. Vraiment chez moi.