Chapitre 33:
Je sui réveillée depuis deux heures. Je repense au moment où Evan m'avait ajouté comme amie sur Facebook et que j'ai réagis comme une pauvre gamine, maintenant je le repousse sans cesse alors qu'il m'aime. Et moi aussi.
Mon père n'est pas dans la chambre, j'espère qu'il n'est pas devant la porte. Je voudrais retourner voir comment Evan va bien. Au moins, maintenant, je sais qu'il est toujours vivant. Avec un coeur qui bat et tout le tralala.
J'essaie de voir en me penchant, à travers les fenêtres mais un douleur, que j'avais complètement oublié, revint à la surface. Bon j'ouvre la porte je vois s'il est là, s'il y est tant pis, s'il n'y est pas, je fonce.
Je prends une grande inspiration, et ouvre cette fichue porte.
Mon Dieu, mon père n'est pas devant la porte! J'expire l'air que j'avais stocké dans mes poumons.
Je pars le plus rapidement possible vers la chambre d'hier. Je me rappelle du chemin, tout va bien.
Ou presque... Quand j'entre dans la chambre, le lit est vide et parfaitement fait, n'attendant plus qu'un autre patient.
Il est passé où?
Je cours vers la première personne que je vois qui semble travailler ici, enfin je "cours", je fais de mon mieux en tout cas...
Moi: Il est passé où?! Dites-moi moi où il est TOUT DE SUITE!
Je l'assassine du regard.
La personne: Qui ça? Qui êtes vous d'ailleurs, vous êtes une patiente?
Elle me regarde de haut en bas et j'ai juste envie de lui en mettre une. Oubliant la deuxième partie de ce qu'elle m'a dit je pointe le doit vers la porte de la chambre d'Evan.
La Personne: Humm... (Elle regarde son carnet) Il est partie en salle d'opération, je ne peux vous en dire plus. Maintenant, veuillez me sui...
Je pars en courant, ne la laissant pas finir sa phrase et avant qu'elle ne m'attrape pour me ramener dans mon lit.
Je crois qu'à force de courrir tout le temps, je finis par m'habituer à la douleur que m'infligent mes cotes.
Et tant mieux!
Je regarde par la fenêtre de toutes les salles assez précipitamment, trop précipitamment que j'en rate presque l'une des raisons de ma venue.
Beaucoup de personnes l'entourent avec toutes sortes d'outils dans les mains et des machines à côté d'eux.
Une infirmière passant dans le couloir me salue, elle s'appelle Sarah, c'est marqué sur son badge.
Sarah: Bonjour, je peux vous aidez?
Moi: Pourquoi il est là? Qu'est-ce qu'il a?
Sarah: Je crois qu'on lui a trouvé un hématome, et que... Excusez-moi, vous êtes de la famille? Et une patiente?
Moi: Oui...enfin, non mais...
Sarah: Bon, je vais vous ramener à votre chambre.
Moi: Non, s'il vous plaît, je vous en supplie laissez moi ici...
Sarah: Bien, (elle soupire) mais rester ici, et n'entrer pas là dedans.
Moi: Merci!
Elle me fait un signe de tête et repart.
Et je reste ici, à attendre désespérément qu'Evan se réveille et vienne me prendre dans ses bras, comme avant.
Tout était si simple avant. Pourquoi ça n'a pas continué comme ça?
Si il ne survit pas, moi non plus.
"Il est dans ma vie comme la nécessité de l'eau, de l'air, de la douceur et du bonheur."
J'aime cette phrase. Je l'avais entendue je ne sais plus où, mais elle est restée graver en moi.
Elle résume parfaitement ce qu'est Evan pour moi. Les heures passent, les infirmiers, chirurgiens, anesthésistes sortent peu à peu de la salle. Puis un brancard relié à une perfusion les suit.
Je me relève lourdement. La fatigue s'est emparée de moi, et me bouffe peu à peu.
Je les suis quand même. Ils l'amènent dans une chambre différente. Je me fais la plus discrète possible.
Je finis par rejoindre ma chambre, exténuée. Mon père, mon frère et un infirmier font les cents pas devant ma porte, et dès qu'ils me voient, se précipitent sur moi.
Christian: T'étais où? C'est pas possible on ne peut pas te laisser deux secondes!
Je ne lui réponds pas, lui passe devant et vais dans mon lit. Je m'y allonge et m'endors avant que mon père ne me fasse un scandale.

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Il y aura deux étoiles de plus dans le ciel ce soir.
Genç KurguUne histoire d'amour entre deux adolescents.