L'amour en un regard.

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Se soir je sortie avec Jayden. On alla a une soirée on se retrouva sur le balcon pour parler. C'est moi qui commença.

-Le regard de deux amants était quelque chose qui m'intriguait toujours. La passion dans leurs yeux, leurs envies s'exprimant par le biais de mouvements, de sourires, de lèvres mordillées, de mains se frôlant, un amour plus que physique, un amour qui frôlait le corps, mais qui rendait dingue l'âme. On me disait souvent que l'amour sans sexe était quelque chose d'impossible, mais lorsque je vois ces gens s'aimer du regard, s'aimer dans des lettres, s'écrire l'Amour sur des vers romantiques, je ne pouvais pas les croire, ni d'être du même avis qu'eux. Je voulais que cette personne marque mon corps, mon âme, mon regard du sien. Je souhaitais être tétanisée, complètement anéantie par la beauté et la profondeur de son regard envoûtant, enivrant. Mais je n'ai jamais vécu cela, même dans le métro, je regardais les gens, avec l'envie de rencontrer cet "âme-sœur", les stations de métro passèrent, mon espoir me filait entre les doigts. Je faisais toutes les lignes, la 1, la 2, la 3, etc. Je voulais que cela tombe sur moi, que mon cœur palpite, que mes entrailles s'emballent, que mon estomac s'extasie. J'attendais avec impatience ce jour. Je continuais, tout les jours. C'est alors qu'un matin, au collège, mon regard croisa le tien. Un choc électrique, quelque chose de fantastique. Ton regard d'un vert métallique transperça le mien, c'était comme si tu violais mon âme, mon être. J'étais comme nue devant toi, mon corps cessa de bouger, mon cœur battait la chamade. Quelque chose naissait en moi, un truc de grand, de bizarre, de fou sûrement. Je ne savais pas. J'étais désorientée, chamboulée, complètement paumée. On resta là, figés l'un devant l'autre. Se dévorant du regard, je l'avais, je l'avais ce moment que je recherchais. Je ne voulais pas te toucher, ni t'embrasser. Je voulais juste te faire l'amour du regard, t'aimer au fond de mon corps, garder ce sentiment pour moi, et pour toi. S'aimer de la vraie manière, sans avoir besoin de tous ces artifices, de tous ces désirs charnels. Je voulais juste sentir mon cœur battre, t'écrire des lettres passionnées, t'écrire des poèmes, que tu devienne la Muse de mes insomnies. Je souhaitais juste recevoir assez d'amour, assez de matières, pour pouvoir écrire sur toi, sur l'Amour, sur un monde meilleur avec toi, sans ton corps, avec ton âme. Vivre quelque chose de spirituel, atteindre le Nirvana en te faisant l'amour du regard.
Je voulais écrire sur l'extase de l'Amour, et je n'avais que ton regard pour pouvoir l'exprimer. Putain, on a frôlé la vie.

Elle qui me regarde, son éclat de rire qui résonne sur les murs de sa chambre et elle tire une dernière taffe sur sa cigarette avant de la lâcher et la regarder tomber jusqu'au béton du trottoir, deux étages plus bas. Et moi qui lui souris, qui pose mon verre parce qu'elle a raison. On a frôlé la vie. Et mon coeur rate un battement et j'ai envie de l'embrasser et mordre la peau de son cou et l'avoir près de moi plus proche encore. Mais je fais rien, je bouge pas. Je la regarde avec cette impression qu'elle est un cadeau des Dieux. Et elle allume une deuxième cigarette, son regard plongé dans le mien avant de fermer les yeux pour tirer de nouveau.

Les âmes de mon coeur.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant