PDVKelly :
« Et sache Kelly...que tout est de tafaute. » Cette phrase n'avait pas cessé de résonner dans matête depuis ce jour. Je n'avais pas arrêté de me remettre enquestion depuis. Je me sentais coupable de tout ce qu'il s'étaitpassé de mauvais entre Harry et moi. Suite à l'accident etl'intervention de Jake auprès de la famille de Zain, je m'étaisrendue compte que si je m'étais éloignée des gars, personnen'aurait été blessé. Personne n'aurait souffert. Si j'étaissimplement restée à ma place de fan, tant de mal n'aurait pas étécommis...Seulement voilà, nous ne pouvions plus rien y faire. Maisje n'arrivais pas à le comprendre. Harry et moi n'étions plus commele couple Hally décrit auparavant aux informations. Notre amourn'était plus le même. Il y avait désormais comme une barrièreentre nous deux, comme un faussé que nous ne pouvions franchir.« Je...Je pense que nous devrions faire une pause. »avait-il dit quelques jours après la mort de Lexie. C'est donc ceque nous faisions depuis six mois. Je n'avais donc plus d'espoirconcernant notre relation. Et ce vide pesant qu'il laissait à mescôtés me rongeait. Harry me manquait énormément. Mon anciennemoi, souriante, courageuse, optimiste, me manquait également.
Allais-je réussir à me reconstruire aprèstout cela ?
Mon manager : Kelly, ta prestation étaitparfaite, bravo ! On reprend dans deux heures ; Essaye dene pas être en retard. Je peux compter sur toi ? Medemanda-t-il, toujours en me souriant.
Moi : Bien sûr ! Répondis-je en luirendant son sourire.
- Bien. Et si tu veux sortir, fais attention ;Il y a une de ces foules aujourd'hui !
Etoui, je n'avais pas abandonné le métier d'actrice, ce quim'apportait encore de la célébrité. Dehors ne se trouvait passeulement des fans, mais également des photographes, des reporters,des haters, toutes les choses qui m'exaspéraient en ce moment. Moncontrat du tournage de la série dans laquelle je jouais était signédepuis 2014 et je devais le respecter. Je hochais alors la tête etme dirigeais vers ma loge. Jefermais la porte de celle-ci après moi et m'asseyais sur ma chaise.À peine ma pause commençait que je recevais déjà un appel d'unede mes collègues.
Elle: Salut mon petit ours ! Comment tu vas ?!
-Mon quoi ? Hum...bien, mais toi, ça va ?
-Trooop bien ! Désolée je t'appelle la nuit mais...je voulaissavoir...hum...haha...si tu voulais venir au night-club ?
-Déjà, on est la journée, Clara. Et tu devrais y aller mollo avectu sais quoi.
-Mais non...C'est même pas fort ! Même toi t'en a redemandé ladernière fois..., dit-elle avant que je raccroche.
J'étaistombée bien bas, effectivement. Mes fréquentations n'étaient pasles meilleures depuis quelques temps. J'avais même eu recours àpire que l'alcool. Mais il avait suffit d'un écart de conduite pourme faire réprimandé sévèrement par mon manager. Et même sij'avais mis fin à cette terrible envie, ce sentiment de solitude etde culpabilité m'amenait parfois à m'en prendre à moi-mêmephysiquement. Je n'aimais pas seulement porter un bracelet large aupoignet parce que je trouvais ça jolie. Nous étions le 3 avril, ladate d'anniversaire de Melodie et je n'avais pu m'empêcher derecommencer. Je prenais un objet coupant qu'utilisaient lescoiffeuses, et l'approchais de ma peau. C'était comme si les larmesprésentes sur mes joues n'avaient pas le droit de couler. J'avaisbesoin d'une douleur physique pour sentir qu'elle n'était pasqu'imaginaire.
???: Fais pas ça.
Jeme figeai et regardai dans le miroir en face de moi pour savoir siquelqu'un était là. En effet, un homme au cheveux châtains,légèrement bouclés, s'était introduit dans ma loge.J'essuyaisvite mes larmes, reposais l'objet que je tenais à la main, puis meretournais. L'acteur Evan Peters était là, devant moi. Si cettescène s'était déroulée quelques années plus tôt, je lui auraissauté dans les bras. Mais le mot « célèbre » nevoulait plus rien dire et le fangirlage n'était plus vraiment pourmoi.