Say Goodbye

5.1K 153 31
                                    

Bellamy et Clarke étaient inséparables au lycée. Maintenant ils ne s'accordent même plus un regard dans les couloirs. Pourtant, un événement va changer le court des choses.

___________________________

Wells tapotait son stylo nerveusement sur sa table sans écouter un traître mot de ce que racontait le professeur devant lui, (professeur qui était aussi son père, en passant).

La place à côté de lui était vide, place qui se trouvait être celle de Clarke. Elle n'était jamais absente et lors des rares fois où elle l'était, elle le prévenait toujours. Et il n'avait aucune nouvelle.

Il n'était pas paranoïaque, seulement il la connaissait. Elle n'était pas venue en cours aujourd'hui et n'avait pas envoyé un seul message pour le prévenir. Ce n'était, certes, pas gravissime en soit, mais il avait un mauvais pressentiment, sans pouvoir l'expliquer.

Sans cesser son activité, qui se résumait à faire du bruit sur la table, il releva les yeux un instant et croisa le regard moqueur de Bellamy Blake.

Celui-ci avait bien remarqué les regards furtifs qu'il jetait à la place vide et son anxiété, et il semblait s'en amuser. Il se souvient qu'un jour en terminale, Bellamy l'avait arrêté dans les couloirs suivi de sa petite bande et avait voulu lui faire avouer qu'il était amoureux d'elle. Il n'avait aucune idée de la raison pour laquelle il faisait ça. Peut-être tout simplement pour faire rire ses crétins d'amis... Pourtant il avait bel et bien décelé de la colère dans son regard... De la colère et de la jalousie mal dissimulée.

Avant lui, Bellamy était le meilleur ami de Clarke. Les deux jeunes se connaissaient depuis longtemps, Octavia et lui avaient même habité quelques temps chez les Griffin après la mort de leur mère. Puis un jour, plus rien. Ils avaient simplement cessé de se parler, sans jamais que Wells ne sache pourquoi.

Wells regarda l'horloge au moins pour la dixième fois cette minute. Bon sang, ce qu'une heure pouvait être longue...

Il commença à se dire qu'il ferait bien de dormir en attendant la fin, jusqu'à ce que l'on toque à la porte.

Lorsqu'il vit entrer deux officiers de police dans la salle de cours, il su que son instinct ne l'avait malheureusement pas trompé.

~



Un jour plus tôt...


— Merci beaucoup pour le repas papa !

Suite à ces mots, la jeune femme poussa la porte du restaurant, suivit d'un homme aux cheveux poivre et sel. Il déposa sa veste sur les épaules de sa fille lorsqu'ils sentirent le vent glacé souffler sur eux. La nuit enveloppait la ville.

— Tout le plaisir était pour moi trésor. Tu m'as tellement manqué. J'aimerais pouvoir t'offrir bien plus de temps, mais...

— Tu ne peux pas, le coupa sa fille. On le sait tous les deux. Ça faisait dix mois et trente jours depuis la dernière fois.

— J'aimerais être plus présent dans ta vie et dans celle de ta mère. J'ai l'impression de rater tellement de choses. Tu es devenue un femme sans que je m'en aperçoive. Parfois je ferme les yeux et je te revois à neuf ans, courir dans le jardin ou nous récitant la dernière poésie que tu as apprise à l'école. Maintenant tu es grande et forte. Je suis tellement fier de ma petite fille...

La blonde se cala un peu mieux dans les bras réconfortants de son père. Elle l'aimait tellement. Ils avaient toujours eu une relation privilégiée. Même si elle ne le voyait pas souvent, même s'il était commandant dans l'armée américaine, même s'il risquait sa vie chaque jour.

Bellarke One ShotsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant