Bellamy kidnappe Joséphine après avoir découvert que Clarke était vivante et, avec l'aide de Spacekru, il tente de la sauver avant qu'il ne soit trop tard. C'est sans compter l'hôte de Clarke qui n'a pas sa langue dans sa poche.
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— Je suis vraiment très déçue John, lui fait savoir la jeune femme sans se départir du sourire narquois qui maintenant la caractérise si bien. J'ai placé tellement d'espoir en toi. Tu aurais adoré la vie éternelle. Maintenant tu ne sauras jamais à quoi cela ressemble, puisque mon père va probablement tous vous tuer.
— Ferme-là, répliqua-t-il, avec une voix hésitante. Elle sent son insécurité.
Vraiment ? C'était tout ce qu'il avait dans le ventre ? Un minable « ferme-là » ? Elle en attendait plus de sa part.
Joséphine observa un par un tous ceux qui se trouvaient dans la pièce. Bellamy, Raven, Murphy, Emori, Echo, Jordan. Ils l'avaient attaché après que John ait, à nouveau, décidé de changer de camp – il était un peu difficile à suivre parfois – et s'était retourné contre elle. Sans réelle surprise, il avait une loyauté vaseuse.
Le groupe avait décidé de la faire sortir de Sanctum pour ramener Clarke, un plan qui en plus d'être dangereux, était incroyablement stupide.
Les lèvres de Joséphine s'étirèrent alors qu'un plan commença doucement à germer dans son esprit si organisé. En effet, la jeune femme avait toujours été douée avec les mots, elle avait toujours eu le pouvoir à la fois de convaincre et de persuader. Après tout, n'était-ce pas l'habilité avec laquelle elle choisissait ses mots qui avait poussé Clarke à abandonner et lui donner le souvenir qui permettrait de l'effacer définitivement ? N'étais-ce pas elle qui savait persuader ses parents à chacun de ses plans, même ceux qui paraissaient horribles et tordus ?
Pas selon elle néanmoins, parce que la fin justifie les moyens. La survie nécessite des actes extrêmes.
— Tu crois que cela sera si facile de gagner leur pardon après avoir trahis Clarke. Ta supposée amie, précise-t-elle volontairement en le regardant droit dans les yeux. Après tout, tu m'as aidé à les tromper quand tu as découvert que ton amie avait été tué, tu t'es empressé de me dire comment je devais jouer Clarke à la perfection, comment je pouvais tromper sa fille, sa mère... Bellamy. Et tu ne l'as pas fait dans un acte désespéré pour but de sauver ton enfant, comme Clarke lorsqu'elle a changé de camp et a aidé l'ennemi, mais juste parce qu'en réalité la seule personne qui t'importe réellement, c'est toi-même. Tu trahirais tes amis sans hésiter si c'était pour sauver ta peau. Toi et moi, on le sait très bien.
Cette fois, elle avait enfin toute l'attention. Leur discussion s'était arrêtée et ils la dévisageaient comme si les paroles qu'elle prononçait les dérangeaient profondément.
Excellent, Josie, s'encourage-t-elle.
— Alors, Raven, dit-elle en tournant sa tête vers la métisse. Comme ça tu n'as jamais rien fait dont tu puisses avoir honte, que tu regrettes. C'est ce que tu as dit, n'est-ce pas ? Pourtant les souvenirs de cette chère Clarke me feraient penser le contraire. Tu sais, par exemple, lorsque pour protéger Finn des crimes qu'il avait commis pour retrouver Clarke, tu as voulu donner John à mort aux terriens à sa place, parce que tu avais décidé que, malgré qu'il n'était pas celui qui avait appuyé sur la détente – cette fois-là – sa vie avait moins de valeur que celle de l'homme que tu aimais. Tout cela fait un peu juge, jury et bourreau, tu ne trouves pas ? Alors que tu as demandé plus tard à Clarke de faire la liste des cent personnes qui auraient le droit de vivre dans l'arche après Praimefaya, en lui disant que c'était son job de choisir qui devait vivre ou mourir. C'est un peu facile, si tu veux mon avis, de tout lui mettre sur le dos et de lui demander à elle de faire cela. Parce que la vérité, c'est que tu es incapable de prendre ce genre de décision. Tu as besoin d'être celle dont la moralité est irréprochable. Celle qui sauve tout le monde en construisant des fusées. Mais quand il faut prendre des décisions concernant l'avenir de l'humanité, c'est bien pratique d'avoir Clarke et Bellamy. Tu adores être la gentille, celle qui peut juger les autres sans prendre le temps de se regarder dans le miroir. Corrige-moi si je me trompe, mais tu n'étais pas prête à abandonner une partie de tes amis sur terre pour Zeke, alors que Clarke refusait si désespérément de fermer les portes tant que Bellamy ne serait pas à l'intérieur ? Parfaite petite Raven, se moque-t-elle. Tu en ferais tellement pour ta "famille".
— Pour la dernière fois, ferme-là Joséphine, s'emporta sa nouvelle cible, visiblement pas heureuse des vérités qu'elle lui envoyait.
Cela ne fit qu'agrandir le sourire machiavélique de Joséphine, qui comprenait qu'elle avait tapé dans le mille. Elle était vraiment douée pour déstabiliser les gens, et c'est un don qui la faisait jubiler.
— Admettez que c'est exactement ce que vous vouliez, que Clarke soit morte. Tu l'as dit toi-même même John, lorsqu'elle a tenté de se suicider le premier jour de votre arrivée ici, tant qu'elle n'était un danger que pour elle-même, cela ne te posait aucun problème. Et toi, Echo, dit-elle en se tournant vers celle qui passait son temps à suivre tout le monde. Toi qui est supposée avoir changé, tu n'as pas essayé de tuer Clarke il y a quoi ? Deux jours plus tôt– si on oublie le siècle de cryogénisation, évidemment –. Je veux dire, s'il n'y avait pas eu Madi pour t'en empêcher, elle serait morte à l'heure qu'il est. Tu aurais dû la tuer quand tu en avais l'occasion, ce sont bien là les paroles que tu as prononcé ? Référence à la fois où tu lui as mis une épée sur la gorge, je présume ? C'est à ce moment-là que tu regrettes de ne pas l'avoir tué ? Tu dois être tellement heureuse après tout, tu as eu ce que tu voulais. Tu n'as même pas eu besoin de te salir les mains, en plus.
Son regard se tourna ensuite vers Bellamy, qui était figé d'une colère soudaine en regardant la femme qu'elle venait de mettre au pied du mur. Elle jubilait, ne pouvant pas être plus heureuse de l'effet qu'elle provoquait chez eux. Clarke lui en devait une.
— Mince... prétendit-elle de s'excuser. J'en déduis que tu n'étais pas au courant. Mais, finalement, est-ce vraiment si étonnant quand on y pense ? Après tout tu sors avec la femme qui a tué cette chère et tendre Gina – paix à son âme – qui a tenté à plusieurs reprises de tuer ta sœur, et la femme dont tu es éperdument amoureux. D'un autre côté, je ferai pareil si j'apprenais que l'homme dont je suis amoureuse en aime une autre et serait prêt à tout risquer pour elle. Echo savait très bien ce que tu ressentirais si elle tuait Clarke dans cette vallée, mais cela ne l'a pas empêché, parce qu'en vérité elle aurait éliminé la femme qui possède ton coeur. La tête et le coeur, récite-elle impassible. Hein ? J'adore, très poétique et tout !
— Hey Clarke, lance-t-elle en sachant que la jeune femme pouvait l'entendre. Tu ne vois pas que tu mérites tellement plus que cela. Pourquoi est-ce que tu continues sans cesse à te battre, à te sacrifier, à t'excuser pour des personnes qui ne te méritent pas. Pour un homme qui n'as jamais eu le courage de te dire qu'il t'aimait et qui ne quittera jamais la femme qui veut ta mort, même si elle ne l'avouera jamais. Pour des amis qui t'ont tourné le dos et qui se comportent comme s'ils étaient blancs comme neige. Je sais que tu voulais mourir, et maintenant... c'est fait. Tu peux arrêter de te battre, tu peux être en paix et être avec ton père, avec Monty, Wells, Lexa. Des personnes qui t'ont réellement aimé. Tu peux dessiner, être heureuse dans cette maison avec ta famille. Tu m'as donné le souvenir qui peut te détruire, nous savons qu'au fond, c'est ce que tu souhaites. C'est pour cela que tu as donné si facilement ta confiance à mon père, que tu as essayé des robes, que tu es allée danser, t'envoyer en l'air, t'amuser pour la première fois. Tu veux vivre en paix mais cela n'est possible qu'avec la mort.
Avant qu'elle ne puisse rajouter quoique ce soit, Bellamy se jette sur elle pour la bâillonner sans aucune délicatesse, un regard féroce qu'elle commence à connaître depuis qu'il a appris la mort de Clarke. Seulement, c'est trop tard. Le mal est fait. Même s'ils réussissent à sauver Clarke, ce qui est loin d'être gagné, elle aura laissé une belle pagaille derrière elle. Elle a réussi à retourner ces hypocrites de Spacekru les uns contre les autres, Clarke contre elle-même.
Joséphine Ada Lightbourne est une survivante et elle reviendra pour se venger.
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Un petit one-shot pour marquer ce début d'été et attendre le prochain épisode durant ce hiatus. En ce qui me concerne, je trouve cette saison très intéressante.
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Bellarke One Shots
FanfictionRecueil de one-shots sur la série The 100. Des histoires courtes ou longues sur Bellamy Blake et Clarke Griffin dans un cadre qui sera chaque fois différent.