Don't run away » h.s ─ TOME 1

Chapitre 43 : Alors je resterais toujours près de toi.

- Bon alors, heu... Tu préfères quel prénom, du coup ?

Je le regarde sans vraiment comprendre ce qu'il essaie de me dire.

- Ne me dis pas que tu ne vas pas choisir le prénom du bébé avec moi ?

Il hausse les épaules en tournant à droite.

- Tu es la mère du bébé et c'est toi qui va te faire déchirer l'utérus en le sortant, alors je suppose que c'est à toi que reviens tout le mérite.

- Pourquoi tu utilises ce genre de mots, et pourquoi tu me fais peur avec l'accouchement, et pourquoi tu me donnes envie de vomir ? Harry, bon sang !

Il rit en s'excusant pour la énième fois de la soirée.

- Bon, choisis un prénom dans toute cette liste qu'on en finisse.

Je penche la tête sur le côté en fronçant les sourcils.

- Oh, mais c'est pas vrai ! As-tu oublié que cet enfant, là, dans mon ventre, est aussi le tien ?

- Comment l'oublier ? Il prend toute la place dans le lit.

Même si je sais qu'il plaisante, je ne peux pas m'empêcher d'être affectée par sa petite pique.

- Tu insinues que je suis grosse ?

Il arrête immédiatement de sourire et tourne la tête vers moi.

- Hein ? Non, bien sûr que non. Je plaisantais, c'est tout. Une blague de merde, je sais, désolé, bébé.

Il passe une nouvelle fois sa main sur sa nuque, dans un geste nerveux.
Un silence s'en suit. Au moment-même où je m'apprête à reparler, Harry se gare devant sa maison. Je sors de la voiture, il fait de même. Tout en ouvrant le coffre, il me dit :

- Montes directement dans la chambre. Liam et Niall sont au salon avec Sophia, et Louis et Zayn sont en boîte.

- En boîte ? Il n'est pas trop tard pour ça ?

Harry rit.

- Tout le monde n'a pas 16 ans, Maëlle.

Il referme son coffre avec un sourire moqueur sur les lèvres.

- J'ai 15 ans.

- Peut-être, mais tu en auras 16 dans quatre jours.

Je lui souris malicieusement, juste pour le faire rire une nouvelle fois.

- C'est que tu te renseignes, dis donc !

Son sourire moqueur s'élargit.

- En fait, tu me l'as dit.

Merde.

- Ok... Ta gueule, tu m'énerves.

Je l'entends rire derrière moi, ce qui augmente ma gêne tandis que j'entre dans la maison. Cet endroit est tellement chauffé que le froid qui m'avait saisi dehors se dissipe aussitôt. Je reste debout dans l'entrée, les yeux fermés, à profiter de ce moment qui, bizarrement, me comble. Demain, après une semaine entière passé loin d'ici, je me réveillerai dans mon lit tout chaud et douillet, aux côtés d'Harry.
Ses pas se font d'ailleurs entendre derrière moi, puis je sens ses bras m'entourer le ventre et son menton se poser sur mon épaule. Je souris.

- J'adore revenir ici.

Ses lèvres se collent à mon oreille, me faisant frissonner.

- Tu peux ouvrir les yeux, tu sais.