Chapitre 51 : T'es vraiment prêt à me ridiculiser pour lui plaire, hein ?

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Harry revient de la salle de bain après avoir prononcé mon nom pour la dernière fois. J'avais bouché mes oreilles, mais j'ai quand même réussit à l'entendre. J'espère donc qu'il n'a pas crié et surtout, que personne d'autre que moi ne l'a entendu.
Il revient se coucher dans le lit.

- Ça va ? T'as bien prit ton pied ?

Je suis en colère contre lui. J'ai l'impression qu'il me voit seulement comme un objet qui lui sert à assouvir ses pulsions sexuelles. Pas comme un être humain.
Ça peut être flatteur, pour certaines personnes, que le "Grand Harry Styles" s'intéresse à elles de cette manière. A une certaine époque, moi aussi, j'aurais rêvé de ça, mais maintenant que je suis dans la situation, ma vision est différente...
Le souffle court, Harry me répond :

- Putain, ouais.

Je lève les yeux au ciel.

- Tu aurais au moins pu penser à Léna.

Il me regarde.

- Pourquoi je penserais à elle ?

- Peut-être parce que c'est ta copine ? je réplique ironiquement.

- Tu es jalouse, dit-il comme si c'était la chose la plus naturelle qui soit.

Je me mets à pouffer.

- Moi, jalouse ? Pourquoi je le serais ?

- Arrête de te foutre de moi, sérieusement !

Maintenant, il est en colère. Ce garçon est vraiment trop lunatique ! Son humeur est semblable à la météo : elle change constamment.

- A chaque fois que je fais quelque chose avec toi ou en rapport avec toi, tu me rappelles qu'elle existe avec amertume.

- Tu racontes n'importe quoi.

Il me regarde droit dans les yeux.

- Prouve-le-moi.

- Quoi ?

- Prouve-moi que tu n'es pas jalouse de Léna.

Je fronce les sourcils.

- Comment veux-tu que je te le prouve ?

Il détourne le regard en passant sa main dans ses cheveux et je peux voir qu'il réfléchit.
Il attrape ensuite son portable et le déverrouille. Il fait son code tellement vite que je n'arrive pas à le voir.
Le premier chiffre est un 2, c'est tout ce que j'ai pu identifier.

- Tu fais quoi ?

- Je l'appelle.

- Qui ça ?

Je connais déjà la réponse mais j'espère sincèrement que je me trompe.

- Léna.

Eh bien non...

- A cette heure-ci ?

- Il est à peine 22 heures, c'est bon.

Je vérifie ses dires sur son portable et constate qu'il n'a pas tord. Je pensais qu'il était bien plus tard que ça...

- Tu vas lui dire quoi ?

- On va discuter.

- C'est tout ?

J'ai envie de rire face à l'absurdité de son geste. Il veut que je lui prouve que je ne suis pas jalouse de sa copine juste en l'écoutant discuter avec elle ? C'est débile.
Il ne me répond pas et met le haut-parleur quand les sonneries commencent à retentir. Nous nous redressons tous les deux sur le lit. Léna décroche à la troisième sonnerie.

Don't run away » h.s ─ TOME 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant