Don't run away » h.s ─ TOME 1

Chapitre 58 : Quand est-ce que tu t'es rendu compte que tu m'aimais ?

Je regarde l'endroit où nous sommes.
Il est beaucoup moins beau que là où j'étais quelques minutes plus tôt, c'est certain.
Les bras puissants d'Harry entourent ma taille et ses lèvres se posent sur mon épaule nue.

- J'espère que ta fête te plaît et qu'on n'en a pas trop fait.

- Non, c'est parfait, Harry.

Il embrasse ma joue.
Je me détache de son étreinte et me tourne vers lui.

- Qu'est-ce que tu voulais me dire ?

Son sourire disparaît. Il rougit une seconde fois et paraît mal à l'aise.

- Eh, calme, Harry, ce n'est que moi : Maëlle.

- Je sais.

Je prends son visage entre mes mains et l'embrasse tendrement. Avec un peu de chance, ça va le détendre.

- Tes lèvres m'ont manqué, murmure-t-il.

- Les tiennes aussi. Maintenant, parle-moi.

Il attrape mes mains et me regarde droit dans les yeux, ce qui me stresse par la même occasion.

- Je suis nerveux et tu sais que ce n'est pas dans mes habitudes, pas vrai ?

Je hoche la tête.
Il prend une profonde inspiration.

- Bon, je me lance...

Il ferme un instant les yeux et prend une nouvelle inspiration.

- Maëlle, ça fait plus de deux mois qu'on se connaît, toi et moi. Je veux dire, personnellement. Et durant ces deux mois, je n'ai fait que me comporter comme un enculé avec toi. Mais c'est parce que je ne savais pas comment m'y prendre. Tu es entrée dans ma vie avec ton sourire et ton charme naturel en me sortant que j'allais être père. Comment tu voulais que je réagisse face à ça ? J'ai eu envie de tout casser, de tout défoncer ! Et comme un con, j'ai tenté de t'étrangler. C'était sur un coup de tête, et aussi parce que la veille, j'avais vu un film qui parlait d'un mec qui mettait fin à tous ses problèmes en tuant les gens... Mais ce n'était qu'un film. Alors quand j'ai vu que tu avais perdu connaissance, j'ai paniqué et j'ai appelé les gars pour qu'ils trouvent une solution. Heureusement, tu n'es pas morte, rit-il nerveusement, ce qui me fait sourire. Je ne sais pas si tu te rends compte, mais tu commences réellement à prendre une grande place dans ma vie. Je ne pensais vraiment pas que la gamine de 15 ans qui s'était pointée avec sa meilleure amie à ce concert aurait commencé à se faire une petite place dans mon cœur. Ça fait putain de lover en manque, cette phrase, mais je m'en fous. C'est compliqué de savoir si je suis amoureux de toi ou non, mais ce qui est sûr, c'est que je t'aime. Je ne suis pas doué avec les mots, donc voilà, c'est tout ce que j'avais à dire : je t'aime.

Je fronce les sourcils. J'ai vraiment du mal à le croire après ce qu'il m'avait fait la dernière fois.
Et pourtant, une partie de moi a envie que ce soit vrai, et est touchée.

- Je sais déjà à quoi tu penses et je sais aussi que ce sera dur de gagner ta totale confiance, mais je veux quand même tenter ma chance. Je ne te promets pas de ne plus te blesser ou de ne plus m'engueuler avec toi, mais je peux te promettre de t'aimer comme tu le mérites. Je t'aime réellement, Maëlle et ce n'est pas une blague.

Mon cœur bat tellement fort dans ma poitrine. J'ai l'impression qu'il va exploser dans les prochaines minutes.
Moi aussi je l'aime, mais la seule différence est que je suis amoureuse de lui.

- Quand est-ce que tu t'es rendu compte que tu m'aimais ?

- La première fois que tu m'as quitté, chuchote-t-il en baissant la tête.