NDA : Chapitre à lire avec ces deux chansons écrites pour vous savez qui ;) :
~~~~~
- Tu peux aller te reposer dans la chambre, si tu veux.
Amy ouvre la porte de son appartement. Je laisse ma valise dans l'entrée, récupère mes deux sacs et m'avance vers le couloir silencieux. Un peu trop silencieux. Un détail m'interpelle alors, je me tourne vers ma cousine.
- Où est Hannah ?
Elle est en train de retirer sa veste quand elle me répond :
- Avec Jordan.
Quoi ?
Combien de trains ai-je loupé ?
Amy semble remarquer mon regard ahuri puisqu'elle renchérit :- Oui, nous nous sommes mis d'accord pour la garde partagée, finalement.
- Ah, dis-je simplement.
Je suis contente pour elle parce qu'elle a réussi à trouver un terrain d'entente avec ce rustre. J'ai toujours détesté Jordan et ce n'est pas maintenant que je l'apprécierai.
Amy a été aussi naïve que moi avec Harry quand elle est tombée dans les bras de Jordan. Elle m'a raconté qu'avec lui, elle avait fini par croire au véritable Amour, celui avec un grand A, celui dont elle a toujours rêvé. Mais il l'a détruite. C'était un alcoolique, il devenait violent quand il buvait et l'avait déjà frappée. Elle est restée malgré tout en se disant qu'elle pouvait le changer, faire de lui un homme meilleur. Elle ne m'a pas tout raconté dans les moindres détails, mais j'ai cru comprendre qu'un jour, il était allé beaucoup trop loin et elle s'était enfuie. C'est au moment où elle l'a quitté qu'elle a appris qu'elle était enceinte. Elle a voulu avorter mais arrivé devant l'hôpital, avait fait demi-tour car elle n'avait pas le courage de faire ce pas. Heureusement qu'elle ne l'a pas fait car maintenant, Hannah est la prunelle de ses yeux et sa principale raison de vivre. Elle ne regrette, aujourd'hui, absolument pas son manque de courage.
Et même si je ne connais pas chaque détail de l'histoire, je sais que c'était assez grave pour qu'Amy tombe dans la dépression pendant presque deux ans.- Ouais...
Elle non plus ne sait pas quoi dire.
- Bon, je vais prendre une douche.
Sans lui laisser le temps de me répondre quoi que ce soit, je lui tourne le dos pour aller me déshabiller dans la chambre. Je vais ensuite dans la salle de bain. J'entre dans la baignoire avec précaution et saisie le pommeau de douche. Je laisse l'eau froide couler sur le sol de la baignoire et glisse de temps en temps deux de mes doigts en-dessous pour vérifier la température. Une fois que l'eau n'est ni trop froide ni trop chaude, à température ambiante, je la laisse glisser sur ma peau. Je soupire d'aise lorsque l'eau entre en contact avec mon corps. Elle détend immédiatement mes muscles beaucoup trop tendus et me relaxe. Je ferme les yeux, comme pour me détacher de la réalité. La terrible réalité dans laquelle j'ai été le sujet de moqueries de cinq idiots... Ou plutôt, six, si l'on compte Léna.
J'essaie de m'inventer une autre réalité, une bien meilleure. Une dans laquelle je n'ai jamais rencontré Harry huit mois plus tôt et ne l'est jamais laissé coucher avec moi. Une dans laquelle mon père continue de me traiter comme si j'étais sa fille et non celle du diable. Une réalité où il n'aurait pas suffit que je tombe enceinte pour me rendre compte à quel point Anaïs était une lâche.
Mais c'est sans compter sur les souvenirs qui reviennent en masse et s'entassent dans ma mémoire.
Les yeux d'Harry me regardent avec tant d'amour qu'ils m'en coupent la respiration et me donne envie de hurler de joie -ou de rage, je ne sais pas trop-, mais tout à coup, ils se remplissent de larmes et me supplient de rester avec lui pour toujours profiter d'eux et de leur sibelle couleur.
J'ouvre brusquement les yeux, la respiration courte. Je suis censée imaginer une vie meilleure, pas revoir mon ex-petit ami me demander de ne pas le quitter. En prenant une profonde inspiration, je referme les yeux et passe le pommeau de douche au-dessus de ma tête pour laisser l'eau mouiller la totalité de ma tignasse.
VOUS LISEZ
Don't run away » h.s ─ TOME 1
Fanfiction[TERMINÉE] CETTE FICTION N'EST EN AUCUN CAS UN REMIX DE CLEM, MÊME SI C'EST CE QU'ON POURRAIT CROIRE AU DÉBUT et je ne suis absolument pas fière de la manière dont elle commence (à savoir que j'avais 13 ans lorsque je l'ai commencée). Positif. C'e...