Chapitre 1

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Avez-vous remarqué que la colère était simplement le résultat de problèmes non résolus ?

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Avez-vous remarqué que la colère était simplement le résultat de problèmes non résolus ?

Il y a des accros soudains. Des déchirures dans la vie, des profonds coups de couteau qui vous lacèrent la chair. Votre vie suit son cours, et subitement tout éclate.

Mais moi, Mellony Wilson, j'ai fui tous ça. Ayant désormais 21 ans, j'avais déjà eu toute les difficultés du monde. J'avais fui ma famille et les problèmes depuis plus d'une année maintenant, mais le désespoir et les tourments m'avaient suivi. Mon ancienne vie ne me manquait pas, mais ma vie actuelle n'était pas parfaite non-plus : j'étais seule et la routine était horriblement ennuyante. Elle était destructrice.

Je travaillais dans un vieux bar de Los Angeles, là où les alcoolos venaient pour se cacher, pour pleurer sur leur misérable vie. Je m'étais déjà demandée si j'allais finir par boire, moi aussi. Ce soir, j'étais seule sur mon lieu de travail, comme chaque fin de soirée. La fatigue me gagnait peu à peu. Le silence était lourd, il pesait, et le peu de luminosité donnait à la pièce une ambiance sombre et froide. Mon regard dévia sur l'horloge qui émettait un cliquetis régulier. 23h30. Le bar fermait à minuit, mais j'avais tout de même commencé à nettoyer et ranger pour la fermeture. Les phares d'une voiture illuminèrent soudainement la pièce dans laquelle je me trouvais. Alors que j'étais de dos à la porte, quelqu'un entra.

-On ferme dans 30 minutes.

Le sol grinçait sous le poids de ses pas. Cette personne restait silencieuse tout en s'installant au comptoir. Sa venue m'irritait. Je voulais juste rejoindre mon lit le plus rapidement possible.

-Un whisky.

Une voix rauque m'interpella. Soudainement, je trouvai que l'ambiance était devenue encore plus sinistre qu'elle ne l'était avant. Sa présence pesait dans la pièce, je sentais ses yeux posés sur moi, à attendre que j'obéisse à sa demande même si sa voix n'avait pas été autoritaire. Quand je me retournai pour enfin le voir, je fus quelque peu perturbée par son imposant regard caramel qui, j'en étais sûre, pouvais presque voir à travers moi: il éveillait en moi un trouble embarrassant. Ses nombreux tatouages tapissaient magnifiquement ses bras musclés qui ne demandaient qu'à être touchés et son magnifique visage ne montrait aucunes émotions. Je pu même l'entendre respirer à cause du silence de mort. Il avait l'air d'avoir une vingtaine d'année, peut-être plus. Je détournais rapidement mon regard de lui et repris rapidement mes esprits en lui préparant sa commande. Je sentais son regard suivre mes faits et gestes comme s'il attendait que je le scrute à mon tour.

Je fuyais son regard.

Il buvait son verre en m'observant alors que je nettoyais agressivement le sol, la vaisselle, le bar. Sa présence me tracassait, je me sentais mal à l'aise avec lui. Il rendait une ambiance immobile à l'endroit, il dégageait un froid à vous glacer la moelle des os et je dû supporter son regard insistant pendant une quinzaine de minutes, jusqu'à ce qu'il reprenne soudainement la parole.

MiseryOù les histoires vivent. Découvrez maintenant