Justin Bieber et Mellony Wilson sont deux misérables personnes dans un monde misérable, avec de misérables passés. Quand ces deux-ci se rencontrent, Mellony n'arrive pas à le cerner. Elle va rapidement se rendre compte qu'ils se ressemblent tout aut...
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« Les personnes que je pensais autrefois intolérables, infréquentables sont maintenant devenus des personnes que je côtoie chaque jour. De mon point de vu actuel, ces gens-là –dont je fais maintenant parti– sont sincères et ont beaucoup plus conscience de l'importance de l'argent. Evidemment, je parle d'argent sale pour la plupart du temps. Mais mon point de vu a lui aussi changé sur ce sujet, heureusement. Je me sens désormais beaucoup plus libre et serein, car en plus d'aider mes parents, je suis entouré d'amis de réelle confiance. Je prends chaque jour un peu plus d'assurance et ça m'aide énormément pour continuer de donner des coups de mains au gang. C'est un drôle de sentiment : je me sens à la fois perdu et sauvé. Et un problème s'en rajoute, car mes parents se doutent de quelque chose, surtout après avoir remarqué l'argent qui remplissait soudainement, régulièrement leurs porte-monnaie. De l'argent sale. »
-Je ne faisais rien de trop dangereux pour ce gang, et ils m'ont beaucoup aidé.
Je repensais alors aux billets de dollars fourrés dans son sac de sport. Je me demandais alors si cet argent-là aussi était sale, et quelles étaient ses activités aujourd'hui. Jusqu'où était-il allé ? Je ressentis soudainement le besoin de vomir en imaginant quelconques actes illégaux qu'il pouvait pratiquer. Le mensonge en faisait peut-être parti, après tout, car il m'avait certifié qu'il ne dealait pas lorsque je l'avais rencontré. Le temps passait beaucoup trop vite.
-Tu parles des personnes qui ont tenté de te tuer, tu veux dire ?
J'étais plutôt étonnée qu'il parle d'eux de cette manière, il semblait presque nostalgique. Mais il ne l'était pas, il était juste beaucoup trop énigmatique
-Tu sais, on est les maîtres de notre destruction.
Je cachais une énième fois mon étonnement et me contentais de déchiffrer ses paroles tout aussi surprenantes et absconses que lui, une fois de plus. Parlait-il de son engagement dans ce gang pour aider ses parents, de ce dévouement dévastateur ? Ou peut-être cachait-il encore autre chose derrière ces mots. Il continua face à mon silence :
-J'ai rencontré ma deuxième famille, ici, mes frères. Mais les erreurs ne se pardonnent pas dans ce genre d'endroits.
Je me taisais, car je ne savais plus quoi dire, ni penser. Il avait dû vivre dans des conditions angoissantes, il avait dû grandir plus vite pour y faire face : voilà d'où venait sa maturité importante.
-Je me sens tellement...
Je ne savais pas quoi dire, effectivement. Je me sentais en réalité inutile et nulle face à lui, qui avait vécu tant de choses. Je ne savais pas comment faire part de ma compréhension, car j'avais peur qu'il prenne cela pour de la pitié. Et la pitié, nous la bannissions tous, nous la détestions tous.
-Tu n'as rien besoin de dire là-dessus, tout va bien et tout ira bien.
Justin trouvait toujours les mots justes lors de mes moments de faiblesse, et même si je détestais qu'il les remarque, j'adorais la façon dont ses pensées sortaient naturellement de sa bouche pour me faire revenir à la réalité : rester forte.
