Chapitre 7

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« Parfois, on se lève un matin en sachant que quelque chose s'est passé, c'est parfois grave. Et pourtant on se lève, prêt à affronter ce qui est devant nous. Une nouvelle, mauvaise ou bonne, qui nous défie. On se doit de se lever et de l'affronter, de la regarder de haut en bas et ne pas s'écrouler peu importe son importance. Rester fort en toute circonstance. Et je me devais de l'être pour eux. »

Je ne comptais plus les jours qui passaient. J'avais repris mon travail et je faisais surtout semblant de rien :

Ils ne sont jamais revenus.

Cela faisait peut-être plus de deux mois maintenant et ça me bouffait de l'intérieur. Je me noyais dans le mystère, dans la misère. Pourtant, je ne l'attendais plus, comme ce message me l'avait conseillé.

« Ne nous attends pas. Et n'oublies jamais, il ne sera jamais bien loin. »

J'avais fait toutes sortes de recherches inutiles : les blessés par balles dans les hôpitaux, les corps découverts, mais tout cela était difficile. Il y avait beaucoup de cadavres découverts à Los Angeles, sans que personne ne fasse rien pour trouver les raisons de leur mort. Les prostituées ou alors les dealers assassinés, il n'y en avait pas qu'un peu ici. Alors, j'avais beau avoir un peu d'espoir en moi, je m'étais presque résignée à sa mort. Il n'y avait qu'une minime chance de survivre à une balle dans la poitrine, de toute façon.

J'étais actuellement couchée dans mon canapé à observer le journal que j'avais trouvé dans son sac de sport. Il avait écrit à l'intérieur. Je me demandais si je pouvais me permettre de le lire, mais même si Justin n'était plus là désormais, c'était de l'irrespect total. Est-ce que je voudrais que quelqu'un lise mes plus sombres secrets après mon décès ? Effectivement, non, mais j'avais besoin de comprendre un peu plus Justin. Il n'était plus là pour savoir, de toute façon.

En ouvrant le livre, j'eus un pincement au cœur. J'aurais voulu qu'il puisse m'expliquer lui-même ce qu'il avait vécu. Je relis d'abord la première page, laquelle je m'étais permise de lire plusieurs fois déjà. Ce passage était déstabilisant, triste.

« Parfois, on se lève un matin en sachant que quelque chose s'est passé, c'est parfois grave. Et pourtant on se lève, prêt à affronter ce qui est devant nous. Une nouvelle, mauvaise ou bonne, qui nous défie. On se doit de se lever et de l'affronter, de la regarder de haut en bas et ne pas s'écrouler peu importe son importance. Rester fort en toutes circonstances. Et je me devais de l'être pour eux. »

Cette page qui contenait ce seul petit paragraphe était un petit peu froissée. Aucune date ne figurait par-là, mais je devinais que ce n'était pas tout récent. Mon regard glissa sur l'horloge qui affichait plus de minuit. Je me levai alors pour me préparer un thé chaud et me diriger vers ma chambre. Je pris par la même occasion le livre avec moi et me couchais. J'étais maintenant placée confortablement. Je tournai hâtivement la page pour lire la suite. J'étais beaucoup trop curieuse. 

MiseryOù les histoires vivent. Découvrez maintenant