Comme vous pouvez le voir j ai changé la couverture. Dites moi vite ce que vous en pensez?
Big B !! Je l'avais complètement oublié celui là ! Je ne l'ai pas vu de la soirée et n'ai absolument aucune idée de ce qu'il a bien pu fabriquer. D'un revers de la manche j'essuie mes larmes et me retourne. Il me fait face, toujours aussi séduisant avec sa barbe mal rasée.
- Impeccable. J'ai laissé le boss (je me refuse à dire son nom) avec sa fiancée et je m'apprêtais à rentrer. Dis-je en essayant de masquer ma tristesse.
- Evangeline était là ? Demande-t-il surpris. Au moins je n'aurais pas à le ramener.
Evangeline ! Même son prénom fait rêver, comment lutter ???
Voyant mon embarras, Big B n'ajoute rien et attend. Je me force à relancer la discussion, même si là tout de suite j'ai juste envie d'être chez moi.
- Et sinon votre soirée à vous c'était comment ?
Un sourire ravi apparait sur son visage :
- Très productive ! Venez, je vais vous montrer !
Curieuse, et aussi parce que je n'ai aucune envie de rester seule en pleine nuit dans un quartier que je ne connais pas, je le suis. Il me guide derrière le « glaçon maudit », dans une ruelle sombre. Je commence à me dire que tout bien considéré ce n'était pas une si bonne idée quand je le vois s'arrêter, écarter les bras et faire « Ta-dam ! » comme un magicien qui sortirait un lapin de son chapeau. Sauf qu'ici ce n'est pas un lapin que je vois, mais une moto rutilante. Il m'explique toutes les caractéristiques techniques de son bolide avec tellement de passion que je n'ai pas le cœur de lui dire que je n'y comprends absolument rien.
- D'où elle sort ? Demandé-je en m'approchant pour l'admirer de plus près.
J'espère qu'il ne l'a pas échangée contre la limousine !!
- Je l'ai gagnée ! Répond-il comme si c'était une évidence.
- Comment ?
- Ca je ne peux pas le dire! Désolé ! S'exclama-t-il en m'offrant un sourire charmeur qui, malheureusement n'a aucun effet sur moi.
J'en ai marre, de lui, de cette foutue soirée. Qu'il la garde sa moto, ses secrets et son charme, moi je me casse. Sans un mot, je fais mine de partir mais il me retient par le bras :
- Je ne peux pas te laisser rentrer seule en pleine nuit. S'il t'arrivait quelque chose j'en serai responsable.
Tout dans son attitude, y compris le tutoiement, démontre qu'il se fait réellement du souci pour moi. Je décide de le provoquer :
- Je te laisse me ramener si tu me dis comment tu as eu cette moto.
Il se met à faire les cent pas et passe la main dans ses cheveux. Il hésite je le vois bien mais ce soir j'en ai assez bavé. Maintenant c'est moi qui décide. Je croise les bras sur ma poitrine pour montrer que je ne suis pas prête de céder.
- Très bien ! finit-il par dire devant mon air résigné. Je vais t'expliquer mais tu ne dois jamais répéter ce que je vais te dire.
D'un geste de la tête je lui fais signe que je saurai garder le silence. Rassuré, il s'appuie contre le mur de la ruelle et commence son explication :
- Je suis une sorte de prêteur sur gage sauf que je ne prête pas d'argent.
Voyant que je ne comprends rien il reprend :
- Bon, imagine que tu aies besoin d'avoir d'éléments compromettants sur ton concurrent au poste de directeur d'un grand groupe international. Tu viens me voir et, soit tu me donnes de l'argent ou un bien, soit tu es prêt à me rendre un service le jour où j'en aurais besoin.
- Et si une fois que tu lui as donné ce qu'il voulait, il refuse de te payer ?
Son visage éclairé par le réverbère se tord pour afficher un air mauvais. Il est carrément flippant là.
- Tout le monde finit par payer, car vois-tu j'ai un autre talent, voir une addiction même. Je suis un dénicheur de secrets. Avant d'accepter un client, je m'arrange pour absolument tout savoir de lui. Si l'envie lui venait de me doubler, je lui rappellerais simplement qui a les cartes en main. Dans 99% des cas tout le monde finit par payer Belle, tout le monde a des secrets qu'il ne souhaite pas voir révéler.
- Moi je n'ai aucun secret ! Murmuré-je
En deux enjambées il est prés de moi. Il glisse deux doigts sous mon menton, relève doucement mon visage et plonge ses yeux bleu-lagon dans les miens.
- Ne joue pas avec mon addiction Belle. Ne m'incite pas à fouiller dans ta vie, je n'en ai aucune envie, tu es bien trop mignonne. En plus je finirai forcément par trouver quelque chose. Dit-il le plus sérieusement possible.
- On parie ? Lancé-je
- Tu ne sais pas ce que tu fais Belle. Ce jeu n'est pas fait pour toi. Railla-t-il
La voilà la phrase qui me fait dégoupiller. Je le repousse violemment et me mets à crier les mains sur les hanches
- Ce restau n'est pas fait pour moi, Beast n'est pas fait pour moi, ton jeu pourri n'est pas fait pour moi ! Mais bordel je n'ai rien demandé moi, ni a toi, ni a Beast, ni à personne ! C'est vous qui êtes venus me chercher dans mes archives !
Devant ma fureur Big B recule d'un pas puis se met à rigoler. En plus il se moque de moi !!! Je m'apprête à me remettre à crier quand il m'attrape par les épaules et me mets un doigt sur les lèvres.
- Cette soirée a été dure fillette. Allez, je te ramène chez toi et si tu veux on jouera ensemble quand tu auras les idées claires.
« Fillette » on a le même âge presque! Je suis partagée entre l'envie de le gifler et l'envie de le remercier.
Il se dirige vers sa nouvelle moto, rouge comme la robe d'Evangeline (purée faut que j'arrête de tout ramener à elle), et me tend un casque. Son regard descend le long de ma tenue et un sourire coquin apparait au coin de ses lèvres. Mon regard passe de ma robe à la moto et là ça fait tilt. Si je monte là dessus, tout le monde risque de voir ma culotte à fleurs.
Devant mon hésitation Big B enlève son manteau et avec un air faussement déçu le dépose sur mes épaules. Il est deux fois trop grand pour moi mais il a le mérite de cacher mes fesses. Je grimpe sur l'engin et passe mes bras autour de la taille de Big B. Tandis que nous roulons, je me rends compte que je ne lui ai pas donné mon adresse.
Vingt minutes plus tard, il me dépose devant mon immeuble (je ne veux même pas savoir comment il a su où j'habitais). J'ôte le casque, le manteau et me sens soudainement honteuse de mon comportement dans la ruelle
- Merci de m'avoir ramenée et...Je suis désolée pour tout à l'heure. M'excusé-je d'une petite voix en lui rendant ses affaires.
- Je sais Belle. Dit-il simplement. Rentre chez toi et essaie d'oublier cette soirée. Il est trop compliqué pour une fille comme toi.
Dans sa bouche cela ne sonne pas comme une insulte. Il énonce simplement un fait. Avant même que j'ai pu lui répondre, il fait vrombir sa moto et repart comme il est arrivé. Je soupire et rentre chez moi. Je n'ai pas encore glissé la clé dans la serrure qu'une odeur familière me chatouille les narines.
- Oh non !! C'est pas vrai elle a recommencé !
Je me dépêche de déverrouiller et ouvre violemment la porte.
Décidément cette soirée est loin d'être terminée.
Petit mot de moi : Salut !! Un chapitre un peu long aujourd'hui avec pas mal de dialogues ! Merci pour vos commentaires et vos messages privés, j'ai finalement décidé de garder un petit peu plus de suspense pour Monsieur Beast et de ne pas encore faire de chapitre de son point de vue. Sorrrry .
Préparez-vous à faire connaissance avec la coloc de Belle !
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D'un Coup De Baguette Tout Part En Vrille! (SOUS CONTRAT D'EDITION)
ChickLitIl aura suffit qu'une vieille dame me donne un coup de baguette (mais une vraie baguette, avec la mie, la croûte et les quignons) pour que ma vie parte en vrille. Entre mon patron exaspérant, mais au combien sexy, son garde du corps super flippant...