- Donc si j'ai bien compris, le mec d'hier soir à qui t'as jeté ton verre au visage, c'était Beast. Celui qui t'a laissée en plan pour rejoindre Machine après la coupure de courant. Résume Sand après que je lui ai raconté toute l'histoire.
- Exactement, sauf qu'elle ne s'appelle Machine mais Evangeline ! Précisé-je en lui tendant la brosse à cheveux.
- Machine, Evangeline c'est du pareil au même pour moi. Et du coup qu'est-ce qu'il faisait là hier soir ? Demande-t-elle tout en coiffant sa chevelure de rêve.
- Je pense qu'il devait avoir un rendez-vous d'affaires et qu'il en a profité pour venir s'excuser après l'incident au terrain vague. Dis-je en repensant au stylo.
- Mouais, il a failli massacrer un homme, je n'appelle pas ça un incident.
- On peut parler d'autres choses s'il te plait ? Je n'ai vraiment pas envie de parler de Beast ! Je me sens déjà tellement mal pour hier soir. En plus je dois trouver un moyen de m'excuser pour le lancé de mojito.
Compréhensive, Sand n'insiste pas et regarde sa montre.
- Bee, il est dix-sept heures, je vais encore être à la bourre ! Je dois te laisser j'ai une réunion ce soir et ne m'attend pas pour dîner, avec quelques copains on va manger au restaurant.
- Pas de souci, de toute façon j'ai une tonne de chose à faire. Dis-je en m'installant face à l'ordinateur.
Sand partie à sa réunion des accros du shopping, je vais enfin pouvoir me consacrer à ma recherche d'emploi. Je peaufine mon CV, ma lettre de motivation et me mets en quête du boulot de mes rêves. Avec mon diplôme dans les métiers de l'édition, je me vois déjà assistante de rédaction, correctrice, assistante d'édition, journaliste....
Au bout de deux heures trente de recherches infructueuses je me vois plutôt : dépitée, désespérée, démoralisée et tout un tas d'autres adjectifs en « ée ».
Le peu d'offres d'emplois que j'arrive à trouver, stipulent que le candidat doit avoir au moins cinq ans d'expérience, et cela même pour un poste de secrétaire. Vive le marché du travail pour les jeunes !
Je laisse tomber et me prépare un dîner de champion : bol de céréales au chocolat et glace à la vanille. Mon moral remontant à mesure que mon taux de glucose augmente, je décide de ne pas me laisser abattre et de tenter les candidatures spontanées. Munie d'un papier et d'un crayon je fais la liste de toutes les maisons d'édition et de tous les journaux de la région. Une fois ma liste, relativement courte, en main, j'imprime des CV et des lettres de motivation. Ils vont recevoir ma candidature par mail, par courrier et si ça ne suffit pas j'irai les relancer en personne. Comme disait mon père « qui ne tente rien n'a rien » bon il disait aussi « un de perdu dix de retrouvés » et ça c'est la plus grosse bêtise que j'ai jamais entendue. Une fois les enveloppes fermées je m'aperçois que je n'ai plus de timbres. Vu l'heure, aucune chance de trouver un buraliste ouvert. Tant pis, demain c'est dimanche, j'enverrai tout ça lundi ! Je m'installe confortablement sur le canapé, le plaid remonté jusqu'au menton et finis par m'endormir devant une énième rediffusion de Charmed.
Ce sont les rayons du soleil, filtrant à travers les volets du salon, qui me réveillent. Je devais sacrément bien dormir car je n'ai même pas entendu Sand rentrer. Je m'étire et ouvre les volets. Il n'est que sept heures et il fait un temps sublime. Le printemps est arrivé, les oiseaux chantent et ça me donne une idée. Je lance la bouilloire et pars me préparer. Dix minutes plus tard je suis prête. Je remplis mon thermos avec du thé bien chaud, prends un croissant, laisse un mot à Sand et file direction le parc. Je passe saluer Robert, l'homme qui tient le kiosque à journaux et en profite pour lui acheter des timbres.
- Au fait Belle, voici les magazines que Sandrine m'a demandé de lui mettre de côté. Dit-il en me tendant un sac en plastique. Rassure-toi, ajoute-t-il précipitamment en voyant mon air anxieux, je lui ai dit que je ne vendais plus de magazines de vente par correspondance.
Je pousse un soupir de soulagement en le remerciant et poursuis mon chemin. A cette heure matinale, il n'y a pas grand monde, si ce n'est les personnes les plus masos que je connaisse : les joggeurs ! Alors je sais, on me l'a déjà dit : « Belle ce sont les premières courses qui sont dures après tu verras t'aimeras ça ». Euh désolée, je ne suis absolument pas d'accord, si un truc est bon ça doit l'être dès le départ. Je n'ai pas eu besoin de manger quinze tartines de Nutella avant de savoir que j'aimais ça, non mais ! Je regarde amusée une femme courir tout en dégustant mon croissant, je sais je suis sadique. Le pire c'est quand avec Sand (et son physique de rêve) on s'installe sur un banc avec des churros au sucre pendant que les nanas s'entraînent au marathon. Je suis sûre qu'elles nous maudissent!
Mais ce matin mon objectif n'est pas de torturer de pauvres âmes en peine dont le but est de rayonner sur les plages cet été. Non, mon objectif se dresse fièrement au bout du parc, prés d'un cours d'eau, ses branches tombant au ras du sol et ses feuilles créant un cocon protecteur. Mon arbre, Mon saule pleureur, Mon refuge pour m'évader le temps d'un roman. Il y a des tas de bancs disponibles, mais sous cet arbre je me sens en sécurité, à l'abri des regards. J'installe ma veste par terre, et m'assois le dos contre le tronc large de l'arbre. Les écouteurs sur les oreilles, je commence à lire mon roman en trempant de temps à autre mes lèvres dans le thermos. Au bout d'une dizaine de minutes je repose mon livre. Ce roman est certes super, mais là, à quelques centimètres de moi, se trouvent la tentation ultime: les magazines féminins. J'ai beau me convaincre que c'est bourré de pubs, que les photos sont retouchées, que les articles ne sont pas terribles... Rien à faire, faut que j'en lise au moins un. Je délaisse donc l'enquête la plus captivante qui soit, pour m'intéresser à un nouveau style de vie qui fait sensation chez nos amis les stars : la mode végane. Tandis que j'apprends des tas de choses qui vont révolutionner la planète, je suis dérangée par un bruit. Quelqu'un parle au téléphone et ça m'empêche de savourer pleinement mon article. J'augmente le son de mon MP3 mais rien à faire j'entends toujours le malotru ! Sérieusement, le parc est assez grand, il n'a qu'à aller se chercher un autre endroit que sous MON arbre !
Allez Belle, prends sur toi, dès qu'il aura terminé il va s'en aller. J'essaie de me concentrer sur ma lecture, mais quelque chose m'en empêche. Cette voix, ces intonations, ce ton directif, tout cela me rappelle quelqu'un.
Non ce n'est pas possible, ne me dites pas qu'il est là, derrière ce tronc d'arbre, juste derrière moi en fait. J'enlève mes écouteurs, mais c'est inutile, j'aurais beau prier de toutes mes forces je sais pertinemment qu'à un tronc d'arbre de moi se trouve Sean Beast.
Petit mot de moi : Après les flash backs, retour dans le vif du sujet. @Mistigrise je t'ai fait une petite dédicace j'espère que tu la verras.
Vous êtes de plus en plus nombreuses à voter, à commenter, à me suivre et je vous dis à tous un grand merci. Grâce à vous je suis passée 7ème en Chicklit en moins d'un mois ! J'essaie de répondre à tout le monde mais il se peut que j'en oublie alors ce message juste pour dire que tout ce que vous faites me touche : les votes, les commentaires ou même juste le fait de lire mon histoire. Je prends énormément de plaisir à l'écrire et j'espère que vous prenez du plaisir à la lire ! Plein de Bisx à tous !!!
Information: Cette histoire étant sous contrat d'édition (parution en ebook au 31 mars 2017 chez BMR édition Hachette) je vous informe qu'à partir du 25 février 2017 le dernier tiers de l'histoire ne sera plus accessible. Vous pouvez retrouver toute mon actu sur ma page auteur Facebook: Angélique Ayraud ou sur Tweeter: angeouilleAy. Je vous souhaite une bonne lecture en espérant que vous preniez autant de plaisir à lire à cette histoire que moi j'en ai pris à l'écrire.
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D'un Coup De Baguette Tout Part En Vrille! (SOUS CONTRAT D'EDITION)
ChickLitIl aura suffit qu'une vieille dame me donne un coup de baguette (mais une vraie baguette, avec la mie, la croûte et les quignons) pour que ma vie parte en vrille. Entre mon patron exaspérant, mais au combien sexy, son garde du corps super flippant...