Nous sommes arrivées depuis moins de cinq minutes que déjà Sand se voit offrir un verre par un inconnu. C'est sûr que nos sorties ne lui coûtent rien à elle. Pendant qu'elle va danser avec l'inconnu (Bee enfin faut bien le remercier !), je tente péniblement d'attirer l'attention du serveur. Je suis prête à abandonner quand un verre se matérialise devant moi
- Pas de doux baiser ce soir ?
Mon cœur rate un battement, c'est lui... Beast ! Au moins cette fois je n'ai pas à m'inquiéter de ma tenue.
- Non pas ce soir. Répondis-je, surprise qu'il se soit rappelé du shooter.
- Je peux ? Demande-t-il en désignant la banquette face à moi. Puis sans attendre de réponse il s'installe.
Voilà, nous sommes face à face, et visiblement il a l'air aussi gêné que moi.
- Votre déplacement s'est bien passé ? Hasardé-je en trempant mes lèvres dans le cocktail qu'on m'a servi. Humm un Mojito ! J'adore.
- Parfait, j'ai pu résoudre deux trois différends.
Je repense à cet incident dans le local. Est-ce ainsi qu'il règle ses « différends ». J'ai un mouvement de recul qui ne lui échappe pas. D'un geste rapide il se saisi de ma main. La sienne dégage une chaleur impressionnante.
- Ecoutez Belle, je tenais vraiment à m'excuser en personne pour ce qui s'est passé la dernière fois qu'on s'est vu. Dit-il précipitamment comme s'il avait peur que je parte en courant. Je veux dire, je sais que je vous ai fait peur mais ce n'était pas mon intention.
- Big B m'a expliquée. Répliqué-je.
- Oui mais je suis persuadé qu'il ne vous a pas tout dit et vous méritez une explication.
Ai-je vraiment envie d'une explication ? Je n'en sais rien mais ce sera ma seule occasion d'avoir des réponses alors... Je bois quelques gorgés de mon Mojito et lui fait signe de continuer.
- Cet homme, celui avec qui je discutais ...
- Vous voulez dire « brutalisais » L'interrompis-je
- Oui vous avez raison, soyons honnête. Donc cet homme que je brutalisais était un journaliste. Sans entrer dans les détails disons qu'il a fait des recherches sur une personne innocente à laquelle je tiens et s'apprêtait à tout divulguer.
- C'est le risque quand on sort avec une personne célèbre. Dis-je en pensant à Evangeline. Si tout le monde réagissait comme lui, il n'y aurait plus de magazines people.
- Non ce que je veux dire, c'est qu'il a déniché une sordide affaire de son adolescence. Elle a mis des années à s'en remettre et n'a pas besoin de revivre une telle épreuve. Je n'essaie pas de justifier ma façon d'agir, ce n'était pas rationnel et ma réaction a sans doute été violente et disproportionnée. Mais c'est comme ça, je n'apprécie pas qu'on salisse des innocents pour m'atteindre.
Il a l'air totalement sincère mais je suis persuadée qu'il ne regrette pas un seul instant ce qu'il a fait. Il doit juste regretter d'avoir eu un témoin. Je ne sais pas trop quoi lui répondre. Je comprends qu'il ait voulu protéger la femme qu'il aime. Sans doute aurai-je réagit de la même façon pour protéger un proche mais je ne cautionne pas la violence.
- Je voulais aussi vous remercier. Ajouta-t-il.
- De quoi ?
- Vous n'avez pas prévenu la police.
J'ai envie de rire.
- Comme si le journaliste allait porter plainte ou comme si vous alliez reconnaître les faits. Je ne suis pas complétement idiote Beast.
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D'un Coup De Baguette Tout Part En Vrille! (SOUS CONTRAT D'EDITION)
ChickLitIl aura suffit qu'une vieille dame me donne un coup de baguette (mais une vraie baguette, avec la mie, la croûte et les quignons) pour que ma vie parte en vrille. Entre mon patron exaspérant, mais au combien sexy, son garde du corps super flippant...