C'est Élodie ma soeur qui m'ouvrit.
Elle eu l'air un peu étonnée mais calant son attitude sur la mienne fit comme si elle était contente de me revoir, comme si on était une vrai famille.
_Dad,Kate est enfin arrivée !
Elle n'avait pas changé depuis toutes ces années écoulés, je m'évertuais à ne pas la regarder. Elle, me fixait sans vergogne, ses yeux se posèrent sur ma cicatrice, devenue une ligne rosâtre, mais elle ne fit aucun commentaire.
J'entendis les pas de mon père résonner. Mon cœur s'affola, je craignais tant ce face à face. Puis il arriva, malgré moi je le détaillais, il n'avais pas changé lui non plus. Si ce n'est que ses cheveux étaient plus grisonnant et que des rides apparaissait au coin de ses yeux.
Je suis sûre que dans une autre famille il y aurait eu des effusions, des larmes de joie...Mais justement c'était ma famille.Alors mon père se contenta d'un: "Ça faisait longtemps"plus que froid. Puis il ajouta:
_ Tu as changé, en bien j'espère, va donc déballer tes affaires! Nous aurons une discussion quand tu auras fini...
Il tourna les talons me laissant planté là. 4 ans! Il s'était écoulé 4 ans depuis mon départ, sans qu'on se voie, mais lui il m'a à peine jeté un regard, et est resté neutre, froid...Je ne m'attendais pas à ce qu'il me prenne dans ses bras en s'excusant, mais j'espérais que le temps avait apaisé les choses, de toute évidence il n'en était rien. Malgré ce qu'il m'avait fait il restait mon père, j'aurais préféré qu'il me hurle dessus, mais pas qu'il garde cette froideur abyssal.
Pour garder contenance, j'employais ma valise et montait vers ce qui fut autrefois ma chambre. Elodie me suivit plus silencieuse qu'une ombre.
Quand je poussais la porte de ma chambre je fus surprise de la trouver telle que je l'avais laissé. Peut être m'étais je attendue à tout ce que les meubles soient recouverts de draps blancs, comme si j'étais morte... Mais je fus heureuse de constater que la chambre n'avait pas bougé. Les murs étaient blanc et vert d'eau. Des rideaux ivoires étaient suspendues, au pied du lit une pile de livres étaient en équilibre précaire attendant encore d'être lus.
Des photos encadré étaient accrochés.
Élodie s'approcha de la porte et la ferma d'un coup sec.
_ Alors Kate enfin de retour ?
_ Seulement pour deux semaines !
Plus je regardais ma sœur, plus la ressemblance avec notre mère était frappante. J'avais arrêtées de ressentir de la tristesse quand je pensais à elle, mais là, j'avais le fantôme de son adolescence devant moi. Je sentis les larmes embués mes yeux, le chagrin et la douleur dut à sa mort ressurgir telle une immense vague me submergeant.
Le visage de ma sœur se ferma quand elle vit les larmes perlés au coin de mes yeux.
_Non, ne pleure pas ! Descends quand tu es prête, Dad et moi on a des choses très importantes à te dire.
Elle sortit me laissent pantelante. J'essuyais mes larmes d'un geste rageur . Que m'avait il prit de pleurer devant Élodie ?J'eu beau retarder le moment fatidique le plus possible, faisant et défaisant ma valise pour gagner du temps, je dus me résigner à descendre.
Mon père m'attendais dans le salon avec une expression à faire froid dans le dos, quand il parla sa voix était plus que glaciale.
_Alors allons y commençons, installe toi, dit il en me désignant le canapé, je fus agréablement surpris de constater que tu as été admis dans une école de médecins, évidement j'aurais préférée que tu m'en parle avant de partir, mais le centre de correction m'a prévenu.
Je restais un moment abasourdis, puis, je compris que c'était le mensonge de Guënaelle pour que mon père et le centre de redressement ne pose pas de questions sur mon départ précipité; elle avait dut effacé les mémoires des administrateurs de, ce qui était autrefois ma "prison". Je sais que cette notion d'effacer des esprits aurait dut me révulsé, mais étrangement ça ne me fis ni chaud, ni froid. En tout cas j'étais soulagée si c'était pour me dire ça que mon père m'avait fait descendre, je n'aurais pas dus redouté de le voir. Mais il brisa mes maigres espoirs, quand sa bouche se tordit en un sourire carnassier. Je me raidis, pensant être prête à encaisser le choc que ses paroles allaient, j'en étais sure, provoquer en moi. Sauf qu'encore une fois je me trompais lourdement.

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La Fille de la Lune
FantasyJ'étais partie. Après quatre ans enfermée dans cette maison de correction. Je m'étais enfin enfuie. Même maintenant cela me paraissait invraisemblable. J'avais suivi un inconnu que je ne n'avais jamais vu et lui avait accordé ma confiance le temps...