CHAPITRE 8 :
*Connor*
Je montais à l'étage après avoir souhaité une bonne nuit à ma mère, qui avait passé deux heures et demie à me demander ce qui pourrait faire plaisir à Alison, pour son anniversaire, dans quelques mois. Oui ma mère aimait lorsque tout était organisé à l'avance et s'était pourquoi elle commençait déjà à réfléchir à ce qu'elle allait offrir à ma petite sœur, s'il allait inviter la famille, si oui qui ? Et si non pourquoi ? Si elle laisserait Alison faire une soirée à la maison ? Quel gâteau allait-elle devoir faire ? Quel repas ? Quelle robe allait-elle porter ? Comme je vous le disais ma mère était une grande maniaque de l'organisation.
Je me dirigeais vers la chambre de ma sœur dans l'espoir de continuer notre conversation de tout à l'heure. J'avais eu le temps d'y réfléchir entre deux propositions de gâteaux, quatre questions par rapport aux amis d'Alison et tout un tas d'autres questions concernant des plats tous aussi appétissants que compliqués. Je toquais de deux coups à la porte, attendant une réponse, mais au bout de quelques minutes et après avoir retoqué plusieurs fois j'en viens à l'idée qu'elle devait avoir ses écouteurs et donc qu'elle ne pouvait pas m'entendre. J'entrouvris avec précaution la porte, d'en l'idée de lui faire peur, si elle se trouvait de dos. Mais malheureusement pour moi, elle avait la tête posée sur son bureau, ses yeux fermés m'indiquèrent qu'elle s'était assoupie.
Je m'avançais doucement vers elle, en veillant à ne pas faire de bruit pour ne pas la réveiller. Je glissais un de mes bras sous ses genoux et calais l'autre dans le creux de son dos. Je la soulevais facilement de sa chaise de bureau et posais d'un coup d'épaule la tête de ma sœur sur mon thorax. Ses bras s'enroulèrent automatiquement autour de ma nuque. Je me détournais de son bureau et me dirigeais vers son lit. Je la déposais dessus avec délicatesse, tout en veillant à la recouvrir de sa couette, pour qu'elle n'attrape pas froid dans la nuit.
Je me penchais alors et déposais un baiser sur son front pour lui souhaiter bonne nuit. Je m'éloignais de son lit dans l'optique de sortir de sa chambre, lorsque l'envie de regarder ce qu'elle faisait avant de s'endormir, me saisit. La curiosité était un vilain défaut, mais sans cette dernière le monde ne serait pas le monde d'aujourd'hui.
Sans curiosité, les scientifiques, les génies, les penseurs et les hommes n'auraient tout bonnement rien fait, rien inventé. Le feu ne serait pas apparu si les hommes préhistoriques n'avaient pas été curieux de s'en approcher. Le langage n'aurait pas été inventé, puisque l'idée de communiquer ne serait jamais venue à l'esprit de quelqu'un qui n'avait pas été un minimum curieux. Les maths n'auraient pas été inventés sans curiosité et pour une fois, je pense que cette dernière n'aurait jamais dû se manifester. Ce défaut qui était tout de même une bonne chose me poussa à saisir la feuille qui traînait sur son bureau.
Sa légère écriture couvrait l'ensemble de la feuille, donnant l'illusion qu'une centaine de petites taches bleues couvraient la surface, auparavant, blanche.
Deux prénoms se détachaient de ce texte, dans lequel elle laissait libre cours à ses pensées. Deux prénoms... Un sourire étira rapidement mes lèvres, au fur et à mesure que ma lecture se poursuivait. Tout était encore possible. Son choix n'était pas pris, elle avait pensé à s'éloigner de lui et tout ça pour leur laisser une chance, surtout à lui. Un sourire amusé étira mes lèvres.
Elle était vraiment rusée et malicieuse. Il fallait absolument que je fasse comme si je n'étais pas au courant, comme si je n'avais pas lu ce texte et surtout il ne fallait surtout pas que je lui dise quoi faire. Pour une fois, il fallait que je m'en empêche ! Elle devait faire tous ces choix toute seule et je devais me comporter de manière à ce que je ne l'influence pas.
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War is love (Terminé)
Romance« Je t'aime. » Ces trois petits mots qui, il y a de cela des années, avaient une signification qui outre passait l'imaginable, sont aujourd'hui trois mots dépourvu de sentiments. Les générations, au cours du temps, ayant dégradé l'image parfaite qu'...