War is love (Terminé)

CHAPITRE 26 : DEUXIÈME PARTIE

J'hochais la tête et lui laissais ma place. Après avoir tiré dessus pendant quelques secondes, la porte s'ouvrit laissant voir un trou béant. Je m'avançais et me laissais tomber dedans. Je tâtonnais pendant quelques secondes les murs qui m'entouraient et appuyais sur l'interrupteur. La lumière s'alluma laissant voir l'intérieur d'un bunker.

Une pression que je n'avais pas remarquée s'évapora alors de mes épaules, tandis que je retrouvais mon petit cocon : les murs en béton, les sofas dépareillés positionnés de façon à former un carré, la petite cuisine qu'il avait rénové avant de décider de partir, les portes menant à la salle de bain et aux deux chambres, la table sur laquelle trônait des photos de mes frères et moi petits et la petite bibliothèque qui contenait des merveilles de la littérature mondiale. Une odeur de renfermé, combinée à celle de mon oncle et à la mienne assaillit mes narines. Mais ce mélange n'était en aucun cas désagréable. Ce lieu était marqué d'histoire, de souvenirs, de tristesse et de joie.

Des pas derrière moi me signalèrent la présence de Grayson.

-Oh bordel ! C'est bien ce que je crois ? me questionna-t-il en venant se placer à ma droite.

Son visage était à la fois émerveillé et surpris par cette découverte.

-C'est bien Grayson ! Ton cerveau n'est pas aussi atteint que ça, par tes IST ! ricanais-je.

-Alison ! grogna-t-il. Non mais un bunker quoi ! s'écria-t-il brusqué. Et en plus caché en plein milieu des bois... Tu veux vraiment m'enfermer ici comme James enferme Angie dans Under the dome ? Je te préviens Ali ! Je sais me défendre. Je suis pas aussi maigrelet qu'Angie et je ne suis pas une fille... Alors gare à toi !

-Mais Grayson, rigolais-je. Arrête de t'inventer des films...

Je me plaçais face à lui, pour tenter de le rassurer.

-Je veux juste te présenter l'un des lieux les plus importants pour moi... Tu sais ton idée de faire trois rendez-vous durant lesquels on apprendrait à se connaitre à travers des endroits ou des activités. Bah regarde là on joint à la fois l'activité et l'endroit.

Il hocha la tête se déridant légèrement. Je me détournais de lui et allais dans la cuisine sortir des bouteilles d'eau du frigo. Je me baissais vers l'un des placards du bas et l'ouvrais. Je mis en route le groupe électrogène, puis je refermais la porte. J'invitais ensuite Gray' à s'asseoir à côté de moi sur l'un des canapés et lui tendis une bouteille. Il approcha l'étiquette de ses yeux, à la recherche de la date.

-Mais bois ! Elle n'est pas périmée l'eau !

-Tu viens souvent ici ? Et comment ça se fait que l'eau soit fraiche ? Et d'ailleurs pourquoi y a de l'électricité ?

-Doucement...

-Non Alison ! Tu as éveillé ma curiosité, maintenant réponds-moi. Ça me permettra d'en apprendre plus sur toi en même temps non ?

-Bon alors, je ne viens pas souvent ici. Enfin... Ça dépend de mon humeur et de ce qui se passe dans ma vie. Dès que je ressens le besoin de m'isoler je viens ici. Durant l'année qui a suivi le départ de mon frère à l'armée, j'ai passé beaucoup, beaucoup de temps à rester enfermer pendant des jours, des heures dans cet endroit.

-L'électricité ? m'interrogea-t-il après m'avoir laissée deux secondes de répit.

-Il y a un générateur dans l'un des placards de la cuisine. Il est allumé constamment. Un groupe électrogène assure la production d'énergie quand il est allumé, permettant ainsi au générateur des moments de répits.