CHAPITRE 42 :
*Grayson*
J'arrêtais ma voiture en plein milieu de l'allée de la maison des Reynolds, aucune voiture n'était présente si ce n'était que la mienne et celle d'Ali. Alison était assise sur son perron, sa chienne dans les bras. A peine avais-je ouvert ma porte qu'elle s'élançait vers moi.
Les battements de mon cœur étaient bien trop élevés et l'expression faciale de la fille que j'aimais ne faisait que les augmenter.
Elle se plaqua contre moi, entourant mon torse de ses bras, son visage enfoui dans mon cou, elle laissa le silence nous envelopper.
Je la blottis contre moi, cherchant à lui apporter tout mon soutien possible. Je ne savais rien, je ne connaissais rien, j'étais un inconnu à qui elle refusait l'accès à ses pensées. Son simple message m'avait poussé à me précipiter chez elle.
« J'ai besoin de toi... »
Sur le peu de trajet qui séparait nos maisons, j'avais eu le temps de me faire un millier de scénarios, tous plus délirants les uns des autres.
-Je suis désolée, murmura-t-elle sa voix brisée par les sanglots.
Une bouffée de chaleur se répandit dans l'ensemble de mon corps. Je l'écartais de moi, cherchant à capter le vert de ses yeux, celui qui me donnait la sensation d'être constamment au printemps.
-Ali ? Comment ça ? Qu'est-ce que tu as fait ? demandais-je sentant la panique qui avait gagné mon cœur, grimpé jusqu'à ma gorge.
Elle secoua la tête et détourna les yeux, des miens m'empêchant de me ressourcer.
-Ali ?
-Je suis désolée...
-Bordel Alison ! Qu'est-ce que tu as fait ?
Elle secouait la tête comme si elle était montée sur un ressort.
-Ali... S'il te plait, tentais-je en calmant l'énervement cuisant qui fulminait dans mon cerveau. Alison... Qu'est-ce que tu as fait ? Pourquoi t'excuses-tu ? Je te préviens si tu essayes de m'annoncer que c'est fini entre nous parce que tu t'engages dans la base militaire, je vais te suivre ! Je te jure que je vais te suivre ! Tu ne vas pas pouvoir te débarrasser de moi comme ça. T'as vu ton frère ? Ça s'est mal passé ? Le Général t'a refusé une entrevue ?
Alison continuait de secouer la tête, me faisant déblatérer toutes les idées fortuites que mon esprit m'avait soufflé.
Un courant d'air fit voler ses cheveux laissant apparaitre son cou. Il me fallut que quelques instants pour découvrir les traces rouges qui couvraient sa peau.
-Bordel qu'est-ce que c'est que ça ?! m'écriais-je en lui faisant tourner la tête.
Elle déglutit avant de faire un geste de main par-dessus son épaule, comme si de rien n'était.
-Alison, je t'en prie... J'ai peur, soufflais-je ma voix montant dans les aigus.
Les larmes d'Alison dévalaient ses joues rougies. Elle était dans tous ses états, et cela me faisait mal. Elle était perdue. Perdue dans un flot d'émotions qu'elle n'arrivait pas à canaliser.
Je me baissais légèrement pour la soulever derrière les genoux. Elle se retrouva blottie contre mon torse, ses jambes enroulées autour de mon bassin. En temps normal, j'aurais fait une remarque quant à la position dans laquelle nous étions, mais je sentais que ce n'était pas le moment. Et puis mon corps était dans un tel état de stress que je n'aurais pas su aligner deux mots. Toujours blottie contre moi, je fis le chemin d'un homme seul, mais avec la femme de sa vie dans ses bras, ce qui fit que je n'étais pas si seul que ça. Mais pour combien de temps ?
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War is love (Terminé)
Romance« Je t'aime. » Ces trois petits mots qui, il y a de cela des années, avaient une signification qui outre passait l'imaginable, sont aujourd'hui trois mots dépourvu de sentiments. Les générations, au cours du temps, ayant dégradé l'image parfaite qu'...