Ce serait plus simple si je ne te détestais pas /Dramione/

Chapitre 5

 Les mots ont coulé d'eux-même de ma bouche, et je suis choquée de m'entendre dire une chose pareil. Chiotte. Je n'ai jamais prononcé ce mot avant. Mes parents ne m'ont pas éduquée comme cela. Que m'arrive-il ?

 Je tente de ne pas laisser transparaître ma perplexité, mais celle de Malefoy se lit sur son visage. Elle se lit également sur celui de Ronald qui vient de rejoindre le petit comité qui nous entoure et cette belle partie de rigolade. Voyez l'ironie dans ma voix.

 - Chiotte ? 

 - Ouais, tu me donnes envie de chier.

 Je me couvre immédiatement la bouche de la main. Qu'est-ce que je viens de dire ? Non, non, ça ne va plus. Tais-toi Hermione, tais-toi.

 - Hermione ? Ça-va ? fit la petite voix de mon prétendu meilleur ami.

 Je ne préfère pas répondre, et arrache ma baguette de la main de Malefoy, qu'il la ne retient pas, encore sous le choc.

 Un crétin de Serpentard éclate de rire à ma gauche, suivit de quelques autres qui ricanent, tandis que je fais demi-tour vers notre groupe de Gryffondor de quatrième année. J'entends Malefoy faire de même. Quel idiot ! Et qu'est-ce qui m'a pris de dire des choses pareilles ?

 Je remonte sans un mot, la tête baissée, ne voulant parler à personne, vers la chambre que je partage avec les filles. Je m'assois sur mon lit, ferme les rideau, et entreprends de lire "L'Histoire de la Magie" pour ne plus penser à Malefoy, ni à qui que ce soit d'autre.

 Non, mais c'est vrai ? Qu'est-ce que je lui ai fais pour qu'il m'embête à ce point ? Ça ne lui suffit pas de me traiter de Sang-de-Bourbe les années précédentes, maintenant il veut ma mort ou quoi ? C'est ça ? Il veut que je me suicide ? Qu'est-ce que je le déteste. Demain, c'est sûr, j'aurais ma revanche.

 Je lâche l'énorme livre sur mon lit dont je n'ai finalement rien lu,  pour sortir "Sortilèges pour jeunes sorcières de pouvoir". J'y ai déjà vu plusieurs sortilèges d'humiliations intéressants. Je tourne rapidement les pages, les premiers chapitres sont réservés à la beauté ou au philtre d'amour. Après le chapitre sur les bonnes notes, j'arrive enfin sur le chapitre de la vengeance. Je le dévore avec envie. Certain ont l'air vraiment dur, ou d'autres ne sont pas ce que je recherche parce qu'ils sont destinés à humilier des filles. Mais il y en a des vraiment bons, que j'arriverais sûrement à maîtriser rapidement. Je souris pressée de les utiliser sur ma cible.

 - Tu vas souffrir Malefoy, je murmure.

 Je me réveille le lendemain matin, réveillée en plein sommeil par une horrible sonnette. J'écarte mes rideaux, prête à crier sur la tarée qui a installée une alarme incendie en guise de réveil. Mais quand je rouvre  les rideaux, je découvre avec horreur que je ne suis plus dans ma chambre, mais dans la grande salle, et devant moi, se tient Malefoy, un klaxon rouge à la main. Merlin, non. Et, de plus, je suis en pyjama ! D'autres personnes, de plus en plus nombreuses arrivent de chaque côté de mon lit, se positionnant derrière Malefoy, qui tient toujours le klaxon rouge qui m'a réveillée, un grand sourire amical aux lèvres, comme s'il voulait me le vendre. Quel cauchemar.

 Je me réveille allongée confortablement dans mon lit, la tête appuyée contre "L'Histoire de la Magie". Je mets quelques secondes à digérer ce qui vient de se passer, puis je laisse échapper un long soupir de soulagement. Tout cela n'est qu'un mauvais rêve, où, certes, Malefoy me rappele qu'il me pourrit la vie, mais un rêve. Pas la réalité. S'il commence à pourrir mes rêves aussi, ça ne va pas le faire du tout. Mais il va bientôt souffrir. Et je m'en réjouis d'avance.

 Je m'assis d'un bond sur mon lit, écartant mes rideaux, révélant, cette fois-ci la chambre, avec la lumière chaude de la fenêtre qui se répercute sur le tapis au fil d'or, qui m'indique qu'il doit déjà être l'après-midi. Heureusement que les cours ont été annulé aujourd'hui ! Qu'est-ce que j'ai faim ! Je saute de mon lit, pleine d'énergie, et descends manger  à la Salle Commune, sans prendre la peine d'arranger un temps soit peu mes cheveux.

 Je descends d'un pas inhabituellement joyeux, et rejoins un Harry studieux, ou, en tous cas, qui en donne l'impression. A part lui, il n'y a que trois premières années qui font une partie d'échec magique.

 - Salut ! je lance à la cantonade.

 - Salut, fait-il de la voix sombre qu'il emploit souvent ces derniers temps.

 - C'est fou ce que j'ai faim, je pourrais manger une licorne entière ! Oui, enfin, même si je suis végétarienne, je fais en me reprenant quelque peu, remarquant que mon enthousiasme ne se propage pas sur mon meilleur ami. Qu'est-ce que tu fais ?

 - J'étudie.

 - T'étudies quoi ? Ou est Ronald ?

 Harry hausse les épaules.

 - Qu'est-ce que ça peut me faire ?

 Ok... Ils se sont encore disputés ou quoi ? Qu'est-ce qu'ils m'énervent avec leurs histoires... Ah, oui, c'est vrai, que Ronald lui fait encore la tête, celui-là ! Il va falloir que nous ayons une petite discussion lui et moi, mais, avant ça, il va falloir que j'arrête de l'éviter...

 - Je peux t'aider avec tes devoirs ? Est-ce que c'est bon ça ? je fais en pointant une part de gâteau qui restait sur la table devant Harry.

 Ce dernier lève les yeux de son parchemin et jette un coup d'œil à la part de gâteau. Il hausse les épaules, et reporte son regard sur son devoir.

 - Pff... C'est pas très passionnant la conversation avec toi, je me plains, telle une enfant de cinq ans et demi.

 Harry fait une grimace agacée.

 - J'essaye de savoir si cette foutue compétition des trois sorciers en vaut vraiment le coup, ou s'il faut que je me suicide tout de suite.

 Je soupire. Mon excitation et ma bonne humeur me font oublier les priorités.

 - Je suis désolée, je vais aller continuer mes recherches à la bibliothèques, dès que j'aurais finis de manger.

 Bah oui, j'ai quand même hyper faim.

 J'attrape de suite la part de gâteau et l'enfourne dans ma bouche.

 - Peut-être que cela te détendrais si je te disais que j'ai trouvé le sortilège parfait pour être enfin débarrasser des moqueries et des blagues stupides de Malefoy ?

 Harry se tourne tout d'un coup vers moi.

 - Tu as toute mon attention.

 Un sourire diabolique se dessina sur mes lèvres.

 Il était trop bon ce gâteau.

 Voilàààà, deux chapitres écrits d'un coup ! Je suis trop contente de vous les publier !

J'espère qu'ils ne sont pas trop trop nuls (ne soyez pas trop dur, pitié). Dîtes-moi ce que vous en pensez.

A votre avis qu'a prévu de faire Hermione a son pire ennemi ?

Bisous. - Sarah