Chapitre 32

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Est-ce que le ciel vous ai déjà tombé dessus ? Est-ce que vous avez déjà senti ses milliers de gouttes de pluie vous inonder le visage ? Le soleil vous brûlait-il la peau de ses rayons ? Les nuages vous étouffaient-ils la gorge jusqu'à ne plus pouvoir respirer ? Je crois que c'est ce qui m'arrive : l'univers s'amuse à voir combien de temps je peux résister ainsi, entre la vie et la mort ! J'ai l'impression que les éléments m'oppressent de tous côtés. Même la terre sous mon corps a l'air de vouloir m'aplatir contre le ciel. Je veux voir, je veux ouvrir les yeux pour savoir qui est-ce qui me torture ainsi !

Soudain, avec toute la force de ma volonté, j'arrive à ouvrir les yeux, et tout s'arrête. La pression s'envole, ma peau est sèche, la température de mon corps redevenue à la normale, et ma respiration tranquille. Qu'est-ce... qui vient de se passer ?

Le monde est opaque autour de moi, mais je distingue une silhouette. Je papillonne des yeux. Cette silhouette, n'est rien d'autre que mon reflet dans le carrelage. Je suis allongée sur le ventre. Tout ceci m'est inconcevable. J'essaye de me rappeler, mais l'interminable séance de supplice n'est que mon seul souvenir. Je mets un moment à remarquer la douleur sur mon crâne. Elle n'est pas due à un mal de tête atroce, mais bien à quelque chose dans mon crâne. Je passe ma main sur l'arrière de ma tête, et un morceau intrus dur heurte le trou entre mon auriculaire, manquant de me couper. Le morceau est fin. Du verre. L'éclat est tout petit, et je me décide de l'arracher avec mes doigts. Ce que je fais. Je prends ensuite appui sur mes deux mains pour m'asseoir, non sans ressentir tous mes muscles hurler de douleur. Enfin assise, ma tête se cogne contre quelque chose au-dessus de moi.

- Aïe... je maugrée.

Comme si mon crâne ne me faisait pas déjà assez mal comme ça ! Je baisse la tête. Je suis sous quelque chose. Je me faufile vers la lumière. J'étais sous les lavabos des toilettes des filles. Je cherche de l'aide du regard, mais les latrines sont vides. Je m'appuie sur le rebord de la fontaine à eau pour me relever, et mon visage déformée par la fatigue et le martyre, m'apparaît. Du sang séché a coulé sur mon front. J'examine ce qui m'a procurée cette atrocité. Ce n'est pas du verre, comme ce que je pensais, mais une pierre... Je l'ai déjà vue quelque part... Dans un livre de magie peut-être ? Quelqu'un m'aurait-il enfoncer cette pierre avec des idées diaboliques de torture ? Je sens mes poils se hérissés sur tout mon corps. Il faut que je trouve le professeur McGonagal immédiatement ! Il se passe trop de choses étranges dans ma vie ces derniers temps ! J'ai constamment des troubles et des pertes de la mémoire, et voilà qu'on tente de me faire du mal ! Depuis combien de temps me suis-je évanouie ? Personne n'a-t-il remarqué ma disparition ? J'ai faim. Horriblement faim. Depuis quand n'ai-je pas mangé ?

Il faut que je sorte d'ici.

Je me dirige vers la porte, et l'entrouvre. Tout se suite, je remarque que quelque chose ne va pas. Le calme. Il règne un silence de mort. Fait-il nuit ? Ah ! Il fait si sombre ! Cela doit être le cas ! Si seulement, j'avais ma baguette ! Oh non ! Me dîtes pas que...

Je reviens sur mes pas. Heureusement, ma baguette est là, intacte sous l'évier. Je la récupère avec un soupir de soulagement. Il ne manquerait plus que mon agresseur l'est prise !

Je reviens sur mon pas, et murmure : "Lumos".

Les tableaux grognent : ils étaient effectivement en pleine face de sommeil profond.

Je me dirige vers la Grande Salle, espérant y trouver quelqu'un. J'espère surtout ne pas croiser Rusard ou Rogue ! Même s'ils sont sûrement d'adorables personnes avec un cœur tendre, ils ont l'oreille un peu dure. Bon, j'ai dis sûrement. Sinon, comment Miss Teigne serait-elle encore en vie ?

Soudain, j'entends une musique. Elle provient de l'endroit où je me rends. Je me sens comme une idiote, devant l'immense porte. Derrière, j'entends des cris de joie, des voix s'égosiller comme murmurer, chevroter ou vocaliser, hurler autant que scander. Derrière cette porte, il y a une fête. Or, quelle fête peut-il y avoir à Poudlard ? Combien de temps suis-je restée inconsciente ? Ce ne peut pas... Ce ne peut pas être...

Ce serait plus simple si je ne te détestais pas /Dramione/Où les histoires vivent. Découvrez maintenant