Chapitre 17

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 Avez-vous déjà essayer de chercher une aiguille dans une botte de foin ? Non, évidemment, pourquoi iriez-vous coudre, dans une ferme ? Une aiguille n'a rien à faire dans une botte de foin, donc cette expression n'a aucun sens ! Pourtant... le nom d'Harry a été tiré au sort dans la Coupe de Feu alors qu'il ne l'a jamais approchée. C'est bien étrange, n'est-ce pas ? Maintenant vous n'êtes pas obligé de me croire, et penser dur comme fer que son nom a bien été mis dans la Coupe. Mais dans ce cas, pourquoi la Coupe a-t-elle tiré quatre noms plutôt que trois ? Si j'étais vous, je commencerais déjà à fouiller les bottes de foin.

 Evidemment, je n'ai pas eu à chercher bien longtemps Harry dans la Grande Salle. Vous imaginez bien qu'il ne passait pas trop inaperçu.

 Je tente de me frayer un chemin parmi ses admirateurs, mais ne réussit qu'à me faire marcher sur les pieds par un septième année, aux favoris roux peu attrayants.

 Je grogne. De plus, celui-là n'est là que pour se moquer de lui !

 - Harry ! je l'appelle plusieurs fois.

 L'intéressé finit par reconnaître ma voix, et, en me voyant, semble se soulager d'un énorme poids. Ah ! Mon pauvre Harry n'a jamais été très avide de célébrité. C'est même le contraire, mais peu importe, je suis là pour le sauver.

 - Hermione ! lâche-t-il dans un souffle.

 Il me rejoint et, étrangement, tout le monde s'écarte. Je comprends vite pourquoi en voyant des crétins de Serpentards monter sur leur table pour encourager Cédric au détriment d'Harry. Je ne leur donne pas plus d'attention et nous nous installons à notre propre table pour manger. Sans surprise, Harry ne prend rien. Pour contrer ce mal, je lui ai préparé une potion vitaminé que je lui verse discrètement dans son jus de citrouille. Il n'y voit que du feu, et comme la potion se génère automatiquement avec les ingrédients du jus de citrouille, le goût n'en est pas différent. Je lui prodigue le plus d'encouragements possible, puis il m'indique qu'il faut qu'il y aille, et je lui promets de tout faire pour le retrouver avant la Première Épreuve.

 J'ai tellement peur qu'il lui arrive quelque chose ! Dumbledore a intérêt de savoir ce qu'il fait !

 Mais d'abord, il faut que je finisse mes devoirs... Je m'y acquitte en empruntant - sans vraiment lui demander - un parchemin a Hannah, au dortoir. Après tout, elle me le doit bien, pour toutes les fois où je l'ai aidé et pour la crise qu'elle a fait ce matin !

 En une heure j'ai finis. Je ne suis pas très fière de ce que j'ai fais, mais il fallait faire vite, car je suis assez limitée par le temps. Je range mes affaires, et je me précipite dans la Grande Salle. Il n'y a presque plus personne, tout le monde s'est déjà rendu sur le terrain de Quidditch, pour avoir la chance d'avoir une bonne place. Malheureusement ce ne sera peut-être pas mon cas, mais je compte me rendre directement dans les coulisses de ce grand "spectacle".

 Je me faufile à travers les elfes de maison qui s'affairent pour tout nettoyer, quand je tombe nez à nez avec Malefoy.

 - Qu'est-ce que tu me veux encore ? je fais d'une voix hautaine.

 - Rien du tout, pourquoi ? me répond-t-il avec un demi-sourire qu'il tente bien de dissimuler.

 - Tant mieux, j'ai mieux à faire que de discuter avec toi...

 - Tu as raison, vas donc trouver ton petit sain de Potter, grince-t-il.

 Je lui lance un regard noir, et lui passe devant, la tête haute, mais j'ai ma baguette serrée dans la main.

 - Tu n'as qu'à l'embrasser, ça lui donnera du courage... Je suis sûr qu'il rêve de recevoir un baiser d'une Sang-de-Bourbe... Après tout, il doit y être habitué... Comme toi tu es habituée à em...

 Je me retourne, plus qu'énervée, de quoi parle-t-il de moi et d'Harry comme ça ?

 - Parce que toi tu es un sain, peut-être ? je grogne.

 Ma remarque l'amuse. C'est horrible comme je ne le supporte pas.

 - Granger, Granger, Granger... Il n'y avait pas plus saines que toutes les filles qui m'ont embrassé. C'est pour ça... que tu n'essayeras jamais !

 Il me lance son plus beau sourire en coin.

 Très bien. Hé, bien, elles le seront bientôt en tous cas...

 - Numquamsanctus ! je m'écrie en pointant ma baguette droit sur lui.

 Je vois bien que Malefoy retint un cri de surprise au fond de sa gorge quand il reçoit le sort. Je vois ses yeux horrifiés prendre une toute autre teinte. Ses yeux bleus deviennent verts, ses cheveux foncent radicalement, et une petite cicatrice se dessine sur son front. Je laisse échapper un petit cri : Malefoy s'est transformé en Harry !

 - Qu'est-ce... qu'est-ce que... Qu'est-ce que tu m'as fais ? hurle-t-il au bord de la folie.

 J'hésite entre éclater de rire, et partir en courant. Le sort est sensé faire prendre, à la personne qui le reçoit, l'apparence de celui qu'il respecte secrètement. Malefoy respecte et jalouse Harry, ça je le savais, mais je ne pensais pas qu'il prendrait sa forme ! A vrai dire, je ne sais pas trop à quoi je m'attendais. Mais... Harry !

 Je n'en peux plus, et je suis prise d'un fou-rire, et il se jette sur moi, complètement furieux.

 - Annule ça tout de suite ! m'ordonne-t-il.

 Ah, ça non ! Il n'en est pas question, c'est tellement drôle !

 - Tu m'entends ? Annule le sort immédiatement !

 Nous commençons alors à nous chamailler. Je suis pliée en deux, tandis qu'il tente de me relever, en me prenant par l'arrière, ce qui ne fait que augmenter mon rire.

 Je me redresse tout d'un coup, ce qui le propulse un peu en arrière. Nous prenons tous les deux quelques secondes pour reprendre notre souffle, puis je me mords le bout de l'ongle, l'autre main sur la hanche, et je papillonne des cils en regardant au-dessus de moi, telle une parfaite idiote.

 - Tu me trouves plus attrayante maintenant ? je demande d'une voix suraiguë.

 Il me lance un regard noir, mais je vois dans ses yeux qu'il est amusé.

 Il ne répond pas, mais finit par me rendre l'un de ses sourires fétiches.

 - Je fais comment maintenant ? reprend-il en grognant.

 - Rhôô... Arrête de te plaindre ! L'effet du sort devrait prendre fin d'ici quelques heures...

 - Quelques heures ? s'exclame-t-il horrifié. Je ne veux pas rester une seconde de plus dans ce corps de gamin au cheveux gras, et en plus, - il s'arrête une seconde pour pouvoir me laisser le temps de digérer ce qu'il va dire. Je croise les bras, m'attendant au pire - je vois flou !

 - Débrouille-toi Malefoy, je fais agacée de ses jérémiades.

 Et je pars en courant retrouver le vrai Harry qui doit mourir de peur à l'instant même, un sourire mauvais vainqueur trônant sur mes lèvres.

Voilà, je me sentais inspirée pour écrire ce week-end, après tous les compliments que j'ai reçu. Merci en tous cas de continuer à lire, malgré mes publications toutes sauf régulières. J'espère que vous avez passé un joyeux Noël, et bonne année 2017 ! Bisous, Sarah

Ce serait plus simple si je ne te détestais pas /Dramione/Où les histoires vivent. Découvrez maintenant