Chapitre 9

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J'ouvris les yeux. Je cherchais des yeux Malefoy mais il avait disparu. Les tableaux nous applaudissent comme si nous venions de nous marier. Viktor fixe ses pieds, et moi j'aimerais rentrer six pieds sous terre. Mais mes pieds sont bien là, au bout de mes jambes, dans ce couloir où je ne voudrais pas être. Nous n'étions d'ailleurs à l'abri des regards de personnes. L'idée que quelqu'un d'autre est pu nous voir me lacère le ventre de peur, et je commence à respirer péniblement. Si Ronald, ou même Harry le savait, voudraient-ils encore me parler ? J'étais en train d'embrasser un ennemi mortel à l'un de mes meilleurs amis, alors que je devrais être en train d'essayer de trouver un moyen de le sortir de là.

Soudain j'ouvre grand les yeux, bien à terre. Il est là, il arrive en courant vers moi. Puis s'arrête en voyant près de qui je suis, et je peux l'imaginer froncer des sourcils. Je m'élance vers lui, prête à prendre la moindre excuse pour enfuir, mais Viktor m'attrape par le bras, et me retient quelques instants pour me proposer d'aller au bal avec lui. J'accepte brièvement, sans vraiment réfléchir à ce que je fais, pressée de m'éloigner le plus loin possible de lui.

- Harry ! je crie, à sa rencontre.

Nous nous enlaçons quelques instants, puis il m'informe que le professeur Dumbledore me demande, tout autant que Ron.

Je frissonne. Que me veut-il ? Ai-je fait quelque chose de mal en embrassant Viktor Krum ? Ce programme n'est pas censé rapproché les écoles et les cultures de chacun ? Est-ce interdit dans le règlement ? J'aurais dû vérifié avant... Quelle idiote !

Je me dirige seule vers le bureau de notre directeur, tandis que Harry s'éloigne pour rejoindre la bibliothèque, lieu sacré dont j'ai été piètrement jeté.

Je reste un moment interdite devant la grande porte du bureau du directeur. Elle me fait un peu peur, pour dire vrai. Elle est imposante, et donne l'impression de cacher un très important et dangereux secret. Ses lourds battants s'ouvrent tout d'un coup sur un long escalier qui m'invite à tourner autours d'une énorme tête d'aigle. Je ne me fais pas prier et m'engouffre dans cet endroit aux odeurs sucrés. Harry avait raison, quel agréable endroit finalement.

 Le professeur Dumbledore m'accueille avec un large sourire.

 - Ah Hermione ! Nous t'attendions ! Avance donc, n'est pas peur !

 Je m'avance, pas très rassuré, m'attendant à voir Ronald me regarder avec ses yeux bleus électriques qui me paralysent chaque fois qu'il prend plaisir à me reluquer. Mais cette fois, je lève la tête, fière. Pourtant, ce ne sont pas deux pupilles bleus électriquent qui me paralysent, mais deux glaciales, pareilles à deux pierres rocheuses, tentant de te couper sans que ça fasse mal.

 Je souris faiblement à Barty Croupton Sr. Je ne sais que faire. Dois-je m'incliner ? Lui serrer la main ? Ou bien s'est-il accommoder aux méthode desjeunes demoiselles de Beauxbatons, et devons-nous nous faire la bise ? Rien que l'idée de toucher ses joues rugueuses me donne un élan de dégoût, mais je ne me permets pas de le laisser transparaître. Il porte une longue cape, orné de son insigne, qui pourrait cacher beaucoup plus qu'une baguette. Qui sait avec quoi il se balade ?

 - Bien, je pense que des présentations ne sont pas nécessaires, mais peut-être veux-tu quelque chose à boire ou a manger, Hermione ?

 - Euh... Non merci, je n'ai pas très faim, professeur.

 C'est même l'inverse, j'ai l'impression que je vais vomir mon déjeuner, mais je m'efforce de tous garder dans mon ventre.

 - Bien, je pense que nous pouvons commencer, vous savez ce que vous avez à faire Miss Granger ? demande Barty Croupton de sa voix piquante et un peu trop aigü à mon goût.

  C'est la première fois qu'il parle et sa voix donne l'envie de s'enfuir en courant. Je comprends immédiatement pourquoi il est au département de la justice magique.

 - Euh... non, je fais d'une petite voix.

 Il se tourne, une expression agacé sur le visage, vers Dumbledore qui affiche son habituel sourire mystérieux et son regard enjôleur derrière ses lunettes à demi-lune.

 - Hé, bien, vous ne l'avez toujours pas informé ! s'exclame-t-il outré. Mais qu'attendez-vous? continue-t-il, alors que le professeur Dumbledore ne réagit toujours pas. Au lieu de distribuer des gâteaux à tout le monde, vous feriez mieux de vous dépêcher !

 La joie ne se dépeint pas du visage de Dumbledore, au contraire, son sourire s'agrandit.

 - Allons Barty, calmez-vous ! Vous allez la stressé.

 Ah ça, pour stresser, je stresse ! Ne peuvent-ils pas me dire ce qu'il y a à la fin ?

 Le ministre ne répond rien, et le professeur Dumbledore se tourne vers moi, et m'explique d'une voix douce :

 - Pour le tournoi des trois sorciers, nous avons besoin de quatre volontaires pour jouer les victimes, que nos héros iront sauvés !

 Ils parlent d'eux comme s'ils changeaient vraiment tout notre mode de vie. Je me crispe, mais le sourire de Dumbledore est contagieux, et je ne peux m'empêcher d'être curieuse d'en savoir un peu plus.

 - Nous aurions voulu savoir si tu étais d'accord de jouer la victime de Viktor Krum, pour l'épreuve suivante ? Nous avons remarqué que vous étiez particulièrement proches ces derniers temps - je sens mes joues s'enflammer -, bien sûr, il te serait interdit de communiquer cela à qui qui ce soit.

 Moi ? Etre la victime d'une de leur stupide épreuve ? Mais cela ne va pas non ! Je ne suis pas un jouet non plus ! De plus, cela devait également dire que c'était dangereux pour moi aussi !

 Il m'explique alors en quoi consiste l'épreuve et ma tache et mon teint devient livide. Harry n'y arrivera jamais... Quoi que... Vous me direz, il est déjà arriver à bout de plus fort que quelques sirènes...

 Il me regardent tout les deux intensément, espérant, l'un que je vais accepter, l'autre que cette affaire soit régler au plus vite.

 Je déglutis.

 - Je... Je... Je ne... je balbutie.

 Mais le ministre de la justice m'interrompt pour éternuer, et je lâche dans un souffle un maigre "Oui...".

 - Bien, maintenant, que cette affaire est régler, je vous prierais de nous laisser seul ! Profite donc de ce beau repas que nos amis les elfes de maisons préparent avec acharnement chaque jour.

 Ces dernières paroles me redonnent de l'espoir. Le professeur Dumbledore n'entraînerait pas ces élèves dans des entreprises trop dangereuses pour eux.

 Et je ressors pour déguster ce délicieux dîner qui m'attend.

 Un autre chapitre demain normalement. Vraiment désolée pour tout ce retard, je vous aime <3 - Sarah

Ce serait plus simple si je ne te détestais pas /Dramione/Où les histoires vivent. Découvrez maintenant