Ce serait plus simple si je ne te détestais pas /Dramione/

Chapitre 4

  Un long silence ensuit cette déclaration, c'est comme si toute l'assemblée retenait son souffle. Seuls les fantômes semblent rester stoïques à ces propos. Toutes les bougies au plafond magique semblent s'être arrêtées pour digérer cette information.

 Pourtant, pour moi, il n'y a aucun doute, aucune surprise. J'ai l'impression d'être incroyablement égoïste en pensant que ce n'est qu'une simple blague des jumeaux Weasley. Peut-être parce que ça n'a pas tout à fait l'air d'une blague de ce genre. Non, pour moi, le coupable est quelqu'un de beaucoup plus subtile. Au profil blond, nez droit et des pommettes quasiment inexistantes d'une blancheur impossible. Oui, voici à quoi ressemble le portait robot de la présumée personne.

 Aussitôt l'information avalée, nos regards se croisent comme d'un commun accord. Les siennes se veulent froides, mais semblent perdues et affolées. Un sourire narquois de vainqueur se dessine sur mes lèvres. On veut faire le malin ? Il faut aussi vouloir ce qui va avec... Ce court instant ne dure pas plus d'une seconde, mais j'ai le temps de le voir blêmir encore plus. Si cela est possible, évidemment.

 Je déglutis malgré moi, et mon regard glisse de nouveau vers notre porte-parole.

 - Bien, donc, je vous demanderais de bien vouloir nous prévenir si vous avez le moindre indice pour retrouver qui cela pourrait être. En attendant qu'on en sache plus, je vous demanderais de rester calme et de reprendre les cours comme si nous étions un jour normal.

 Mon cerveau ne reçut tout d'abord pas les informations, car mes pensées divaguent encore sur Malefoy. Comment est-ce possible ? me diriez-vous. Je ne le sais pas moi-même. Un être comme cela ne mérite pas autant d'attention !

 Un énorme capharnaüm se forme autours de moi, et je ne m'entends plus penser. Je sens un regard pesé sur moi. J'essaye de l'éviter, mais Padma intervint :

 - Hermione... C'est Ron, il t'appelle.

 Merci Padma, je n'avais pas remarqué.

  Je finis par relever le menton vers lui, et ouvre la bouche pour mettre court à la conversation, quand un bruit assourdissant se brise derrière moi. Tous les muscles de mon corps frémissent tandis que la salle entière retient un cri de surprise, et une étrange sensation de déjà-vu me parcouru. Nous nous retournions tous d'un même mouvement vers la provenance du bruit. Dumbledore, d'habitude calme semblait livide, tous comme chaque professeur. Seul le professeur Fol Œil se tient tranquille sur ses deux jambes, accompagné du directeur de Durmstrang qui sourit jusqu'aux dents. Je plisse les yeux. Il a une longue cicatrice sur le bras droit. Ils sont les seuls à ne pas s'en faire que la Coupe de Feu est été renversée. De petits papiers de papyrus blanc commencent à sortir et tous le monde fixe la Coupe apeuré. 

 Dumbledore est le premier à retrouver ses esprits, tandis que des milliers de petits papiers où sont griffonnés des noms s'envolent et vont même jusqu'à être brûler par les bougies.

 Derrière les cris et les flammes, je distingue deux yeux bleus apeurés. Pff, quel trouillard. Je souris, malgré la panique général. Ses yeux croisent une nouvelle fois les miens, et - voyant que je me moque de lui - me jettent un regard noir.

 Chaque directeur de maisons nous fait rentrer dans nos chambres respectives, pendant que le professeur Dumbledore remet de l'ordre. Harry n'est nul part, et cela commence à m'inquiéter sérieusement. Il lui est peut-être arrivé quelque chose de grave ? Et si Malefoy y est pour quelque chose ? Ou... Ron ?

 Quelqu'un attrape ma manche, et je me retourne, en me retenant de vomir.

 - Encore toi, je crache, à la vue de Malefoy.

 - C'est toi qui me provoque depuis tout à l'heure ! Qu'est-ce qui se passe Granger ? La Miss-Je-Sais-Tout aurait-elle tout d'un coup envie de moi ?

 Je crache par terre. Envie de lui ? Moi ?

 - Même pas en rêve Malefoy ! je m'écris, dégoûtée.

 Il a l'air déçut, mais remplace rapidement son expression par un sourire moqueur et provocateur.

 - Allez, fais pas celle qui en n'a pas envie, Granger... ricane ce pervers. Ou t'as au moins envie de ça ! s'exclame-t-il en brandissant quelque chose en l'air.

 Il me sourit vainqueur tandis que je découvre avec horreur qu'il a ma baguette.

 - Rends-moi ça ! je peste.

 Comment a-t-il fait ça ? Comment n'ai-je pas pu m'en rendre compte ? Qu'est-ce qu'il m'énerve !

 - Et le mot magique ?

 - Vas te faire foutre !

 - Vas te faire foutre qui ?

 - Vas te faire foutre connard !

 Il pince les lèvres, en secouant la tête de droite à gauche, déçut.

 - Mouais, non... Les gros mots ça ne te va pas Granger... Par contre, ta jupe elle te fait un gros cul, fait-il, son regard pervers glissant vers mes fesses.

 Ne me retenant plus, je me jette sur lui, espérant lui arracher le plus de membres possibles.

 A ma plus grande surprise, il éclate de rire.

 Blessée, je m'attaque à la seule chose que je peux arrachée, et qu'il vénère le plus possible : ses cheveux. Je tire dessus de toutes mes forces, tandis qu'un petit groupe de personnes se forme autours de nous. Mais je m'en fiche, tout ce qui m'importe c'était de faire mal à Malefoy.

 Je finis par m'écarter de lui, gagnante, un cheveu blond à la main, essoufflée, comme si je venais de faire le marathon.

 Je me retourne vers cette saleté de Malefoy. Je m'attends à ce qu'il m'insulte, ou aille se plaindre au petit Roguinounet, mais il ne fait rien de tel, et rit toujours au éclat, ce qui m'humilit encore plus. A vrai dire, je n'en ai que faire des autres, mais j'aurais préféré qu'ils ne voient pas ça. Ce n'est pas humiliant, c'est juste... intime.

 - Tu vas faire quoi avec un de mes cheveux Granger ? L'exposer ?

 - Ouais, je fais moqueuse, dans tes chiottes.

 Je sais que j'ai été très longue, mais à la base, j'écrivais cette histoire parce que je m'ennuyais, et, quand j'ai vu qu'il y avait 1k vu, je me suis dis "Bon, aller Sarah, tu leurs écris deux chapitres", alors, comme promis le deuxième est là !

Alors ? Choquée par le vocabulaire d'Hermione ? ;)

Bisous. -Sarah