Chapitre 30

2.3K 140 25
                                    

Chapitre un peu spécial, vous comprendrez pourquoi. Bonne lecture !

"Dans un monde parallèle

Là où les sorciers n'ont plus accès depuis longtemps

Là où les cartes se perdent elles-mêmes

Là où les démons ne surgissent plus de nulle part

Il y avait l'Amour

Le sang ne coulait plus sur nos peaux

Les vagues ne manquaient plus de nous noyer

Les enfants ne vivaient plus dans le risque

Les parents ne vivaient plus dans la peur

Les gens sentaient l'odeur de l'Amour

Au départ, il n'était qu'un

Un jour, ils sont devenus deux

Séparés par l'océan

Les vagues, le risque et la peur

Ils ne se connaissaient pas

Un jour, elle dépassa ces limites

Un jour, elle devint quelqu'un d'autre

Un jour, elle réapparut devant lui

Il ne se rappellait plus

Elle s'approcha pour écouter ce qu'il disait

Il parlait d'elle, elle le savait

Mais elle n'avait plus peur

La jeune fille lui attrapa la main

Il l'évita, s'écarta

"Que lui veut donc cette attardée ?" se dit-il

Mais, elle, elle voulait savoir

Pourquoi est-ce qu'il parlait d'elle

Et elle résista, comme auparavant

Avec les flots, l'appréhension et l'audace

Peut-être fut-ce le combat qu'ils menèrent

Mais ils furent transportés

Autre-part

Là où il y avait l'Amour

Souvenez-vous de quand ils étaient restés,

le petit doigt accroché l'un à l'autre

Leur rires, leur paroles, tout étaient connectés

Ensuite, plus rien."

Sept heure zéro neuf.

Je me réveille en sursaut. Mon esprit est complètement réveillé. Je ressens de la douleur à la pensée que ce n'étaient qu'une suite de rêves. Je m'assois sur mon lit, tentant de faire le tri dans mon esprit. Quelques secondes plus tôt, je parlais, je riais, je dormais, avec ce garçon, en espérant ne jamais être délivré. J'espérais être encore enfermée très longtemps. Je n'avais besoin de rien, juste de lui. Ma nuit, maintenant, me paraît interminable. Je me souviens d'eux comme si je les avais vu faire juste devant moi. Je le voulais. Je l'aimais ce garçon. Je n'arrêtais pas de le penser. J'étais la fille, et je la voyais en même temps, c'était si... déstabilisant. Je me demandais aussi qui j'étais. Mais si doucement, que je n'entendais pas cette question. Simplement, je la savais. Et cette voix... qui reste dans ma tête : "Souvenez-vous de quand ils étaient restés, le petit doigt accroché l'un à l'autre". Qui a dit ça ? Était-ce moi ?

Ce serait plus simple si je ne te détestais pas /Dramione/Où les histoires vivent. Découvrez maintenant