Chapitre 34

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J'ai eu une petite crise de la page blanche, mais me voilà repartie ! 

Je voudrais rester juste une seconde de plus dans le noir. Dans le noir complet pour ne plus entendre ces bruits hystériques autour de moi. Mais finalement, je n'ai pas le choix et mes paupières se soulèvent d'elles-mêmes.

 Une balle de tennis est abandonnée dans un amas de terre. La terre est sèche comme si elle n'avait pas été humidifiée par la pluie depuis des années. C'est alors que je remarque que j'ai particulièrement chaud. Non, ce n'est pas un climat habituel. Je lève la tête pour apercevoir le soleil. Il semble pointer ses rayons sur nous comme s'il jouait une partie de laser game. Je n'y ai joué qu'une seule fois, - Eva avait organisé ses huit ans là-bas - je me rappelle avoir eu de la faciliter pour atteindre mes cibles. Il faut juste avoir un mouvement assez souple pour ne pas se faire tirer dessus d'abord.

 Je suis allongée sur le côté, dans l'herbe du jardin de mes parents. Sentir chaque brins d'herbes piqueter ma peau ne me permet pourtant pas d'être sûre d'être encore en vie. La dernière fois que j'ai ouvert les yeux, quarante huit heures plus tôt, tout le monde pensait que j'étais morte. On m'a retrouvée effondrée sur le sol des toilettes. D'après Madame Pomfresh, ce fut un véritable miracle, car mon cœur ne battait plus quelques minutes plus tôt. J'aurais retrouvé le souffle six heures après avoir expiré, et quelques minutes plus tard, mes yeux s'arrondissaient tout comme ma poitrine soulevée par la vie elle-même. L'infirmière de Poudlard a décidé qu'il serait mieux si je gardais tout cela discret et m'envoya me reposer une semaine chez mes parents, le temps pour Dumbledore de faire des recherches. Harry et Ron doivent actuellement penser que je suis malade et atteinte d'une maladie si virale qu'il ne vaut mieux pas me rendre visite.

 Je me retourne sur le dos. Pourquoi fait-il si chaud ? Nous sommes en décembre, et le jardin de mes parents ressemble à un pré calciné par un été trop lourd. La saison sèche semble s'être trompée de continent.

 Je sais que la neige est là, parce qu'on me l'a dit, mais je ne la voie pas, ni comme je ne la sens. Madame Pomfresh pense que c'est la maladie qui me fait délirer, car ma température est largement au-dessus de la normale. J'annonce un petit soixante-dix-huit degrés Celsius. Je devrais déjà être morte, et je me demande si je ne le suis pas. Ou alors je me suis transformée en espèce d'extraterrestre, car, même nue dans la neige, j'ai l'impression de rôtir dans un four.

 - Salut.

 Surprise je me retourne sur le ventre pour voir mon interlocuteur. Je n'oublie pas que je suis nue, mais me couvrir me réchaufferait. Je lève la tête et celui que j'attends depuis ce qui me paraît une éternité m'apparaît. Il est plus rouge que je ne l'ai jamais vu. Un contraste parfait avec ses cheveux blond. Cela doit être pire avec la neige. Il sourit béatement, les yeux fixés sur mon corps. Je lève les yeux au ciel, je n'ai pas le temps de me préoccuper de ça. Tant pis s'il doit me voir nue, si c'est pour pouvoir goûter à la délivrance.

 Il s'approche de moi, s'assoit et murmure, ses lèvres juste devant les miennes.

 - Tu es très belle.

 Son souffle est gelé. Ce froid me transperce les os et me réveille enfin. Ces lèvres glissent partout sur mon corps, jusqu'à ce que la neige amortisse mon corps jouissant de plaisir. Ça y est. J'ai froid.

 - Malefoy... je gémis.

 Il s'arrête pour me regarder.

 - C'est bon, tu peux arrêter.

 - Tu veux arrêter ? demande-t-il sans sarcasme.

 Je n'avais jamais remarqué sa façon de me regarder, telle un ange descendue du ciel. Cette pensée me réconforte, car j'éprouve un énorme désir de l'étreindre.

Ce serait plus simple si je ne te détestais pas /Dramione/Où les histoires vivent. Découvrez maintenant