Chapitre 37

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Bon, un deuxième pour la route. Il y en aura quarante et un épilogue.

La neige pure caresse nos visages et nos mains.  Les oiseaux qui ont décidés de résister à l'hiver chantent une mélodie connue des beaux jours de printemps. Nos doigts s'entrelacent sous un amas de poudre blanche et nos cheveux se mouvent au rythme du vent. Simple plaisir éphémère ou promesse éternelle? Nulle ne le sait, mais cela ne gène en rien le moment présent.

 Au bout d'un moment Drago rompit le silence tacite installé entre nous :

 - Hermione, tu sais qu'il y a des choses bizarres qui se passent avec toi.

  Je tourne mon regard vers lui pour mieux observer son visage dans la lumière. Les anges n'existent que dans l'idée que le paradis existe. J'imagine que je n'ai pas besoin de paradis.

 - C'est vrai.

 - Il faudrait que tu saches...

 - Quoi ? je le presse.

 Il ouvre la bouche trois fois et la referme par trois fois sans rien dire.

 Finalement il lâche :

 - J'ai fais des recherches.

 Je fronce les sourcils : ce n'est sûrement pas ça que voulait me dire Drago.

- Sur moi ?

 Ceci est plus une affirmation qu'une question.

 Il baisse la tête honteux.

 - Je voulais... je voulais trouver un moyen de pouvoir affirmer que ton sang est aussi pur que le miens. Je veux t'aimer et pouvoir le crier sur tous les toits. (Mon sang se glace. Je lâche l'emprise de ma main autour de la sienne, mais il ne semble pas s'en rendre compte.) Est-ce que tu savais que tu étais la très lointaine descendante de l'une des premières et des plus puissantes sorcières au monde ? s'exclame-t-il avec une passion qui me terrifie. Elle a eu un enfant avec un humain et le gène n'a jamais été actif pendant des décennies, mais il est resté présent dans votre famille.

 Ma main vient se cacher dans la poche de mon manteau, mais il continue sur sa lancée :

- Tu ne comptes que sept sorciers et sorcières dans ta famille, mais cela veut dire que tu n'es pas complètement de sang de bourbe, mais de sang mêlé !

 Quel ingrat ! Ma seconde main vient le gifler de toute ma colère. Toutes ces déclarations qu'il m'a faite tout à l'heure... Il n'a pas mûri, il a juste réussi à se convaincre que j'étais assez bien pour lui ! Quel égocentrique ! Il n'a jamais cessé de s'aimer et ne s'est jamais remis en question ! Comment est-ce que j'ai pu croire quelque chose d'aussi stupide !

 Étourdi et abasourdi, Malefoy me regarde tel l'idiot qu'il est.

 - Je sais que je n'aurais pas dû fouiller dans vos archives, mais cela veut dire qu'on peut être ensemble ! Je penserais que tu serais heureuse...

 - Tu penserais que je serais heureuse ?

 Tout d'un coup, il semble dépourvu de toute arme et empreint à une tristesse profonde.

 - Cela me semblait évident qu'un sentiment aussi fort que celui que j'éprouve pour toi ne pouvait pas être à sens unique, murmure-t-il.

 C'est à ce moment que je me rends compte que mon cœur cogne très fort dans ma poitrine. Un mélange de douleur et d'amour pèse à l'intérieur. Je n'arriverai pas à me battre contre lui. Pourtant je suis résignée à ne pas lui montrer que j'ai abandonné ce combat.

 - Tu n'as pas trouvé mieux ? je raille d'une voix un peu plus faible que je ne l'aurais voulue.

 Il me regarde avec gravité.

Ce serait plus simple si je ne te détestais pas /Dramione/Où les histoires vivent. Découvrez maintenant